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L'ultime cime

Un documentaire espagnol qui dit du bien d'un prêtre... et qui fait un tabac au-delà des Pyrénnées. Info de Carlota (16/6/2010)

Le 4 juin dernier est sorti en salle en Espagne le long métrage documentaire de 82 minutes, «La Última Cima» (La dernière cime), qui a pour sujet le prêtre espagnol Pablo Domínguez Prieto décédé en février 2010, à l’âge de 42 ans, dans un accident de montagne.

Le documentaire a été réalisé par Juan Manuel Cotelo né en 1966, dont la filmographie et la notoriété restent encore limitées en tant qu’acteur, scénariste et réalisateur de télévision et de cinéma.

Donc, presque par hasard Juan Manuel Cotelo assiste et enregistre une conférence donnée par le Père Pablo Domínguez Prieto. Il y va en traînant les pieds car dira-t-il « je ne voyais pas du tout l’intérêt de connaître un curé de plus. Mais c’était une erreur, car Pablo n’était pas un curé de plus mais un bon curé. Après la conférence il lui parle quelques minutes, découvre son humour, sa générosité.

Sans doute le Père Pablo était-il un curé de choc mais il n’y avait pas que cela et ce n’est pas le côté atypique du personnage qui a le plus frappé le réalisateur comme il va l’expliquer plus bas. Le Père Pablo Domínguez Prieto né à Madrid en 1966, avait été ordonné prêtre à 24 ans. Il était docteur en philosophie et théologie, professeur à la faculté de Théologie San Dámaso de Madrid, il avait publié 7 livres et écrit des dizaines d’articles, prononcé plus d’une cinquantaine de conférence. C’était en outre un bon alpiniste et il avait fait tous les sommets espagnols de plus de 2000 mètres, plus d’autres plus élevés dans les Alpes et les Andes. Quand il le pouvait, il célébrait la messe sur les sommets.

Juan Manuel Caleto s’est vu sollicité pour faire un film sur ce curé alpiniste. Il refuse tout d’abord et sans équivoque mais peu à peu il va changer d’avis en faisant la connaissance de personnes qui avaient fréquenté le Père Pablo et qui lui racontent comment il avait changé leur vie. Par ailleurs le réalisateur déclare qu’il s’est toujours efforcé de raconter des histoires sur des personnes bonnes, sans s'occuper de ceux qui font le mal, parce que "personnellement, ces histoires dont beaucoup d’autres s’occupent avec un grand professionnalisme ne m’intéressent pas".
Il déclare aussi que cette conférence et ce bref contact avec Pablo ont changé sa vie : « Pablo est la démonstration que toute personne peut avoir une vie fertile. Parce que ses vertus sont accessibles à tous. Grâce à lui je peux maintenant écouter avec plus d’attention les personnes, prêter de petits services, sourire quand je n’en ai pas envie, changer mon emploi du temps me fâcher quand surgit quelqu’un qui me le demande […]. Enfin, avec Pablo, on peut découvrir que le Ciel n’est pas « plus là-bas », ni ne commence « plus tard » mais que c’est dès maintenant qu’on peut déjà commencer à vivre dans le Ciel, si tu laisses Dieu entrer dans ta vie. […] C’est indéniable que Pablo a vécu et est mort avec une réputation de sainteté, sans euphémisme, de vraie sainteté. En outre pour ceux qui l’ont fréquenté ce qui ressortait en lui ce n’étaient ses qualités intellectuelles, malgré ses deux licences et doctorats. Cela m’a beaucoup surpris que personne n’ait donné de l’importance à cela, alors que c’était évident. De lui se détachaient ses vertus : sa joie, son humilité, sa générosité, son amour de Dieu, sa chasteté, son détachement de tout ce qui est matériel… .
Juan Manuel Cotelo devait faire ce film en faveur du sacerdoce, et pour cela il a consacré un film à un prêtre qui quelques minutes avant de mourir a appelé sa famille avec son téléphone portable et a dit qu’il était arrivé « à la cime ».

L’histoire du documentaire «La Última Cima», aurait s’arrêter à quelques projections dans des petites salles d’art et essai madrilène, avec un succès d’estime comme l’on dit. Mais la providence et le travail des hommes ne l’ont pas voulu ainsi. Avec d’abord prévues 4 copies, il circule pour cette deuxième semaine de projection désormais 60 copies (contre 200 pour les grosses productions hollywoodiennes actuellement sur les écrans en Espagne comme « Le Prince de Perse », « Sexe à New York II » et « Le portrait de Dorian Gray »). Déjà 26 000 spectateurs ont vu ce film qui « parle en bien des curés » et de nombreux cinémas ont fait une petite place pour la programmation du documentaire au détriment de grosses productions 3D.

Juan Manuel Cotelo considère que le secret du film c’est « la joie, l’espérance et l’optimisme que transmet le film. Le public veut sortir d’une salle de cinéma avec les piles rechargées à bloc, pour affronter le pessimisme et la tristesse. C’est une vague d’illusion, avec les pieds bien sur terre mais le cœur dans le Ciel ».

Vivement que « La dernière Cime » franchisse les Pyrénées!

Ma traduction est une synthèse de différents articles. Voir notamment:
http://www.religionenlibertad.com/articulo.asp?idarticulo=9034
http://www.religionenlibertad.com/articulo.asp?idarticulo=8776
http://www.religionenlibertad.com/articulo.asp?idarticulo=1994

Bande annonce ici: http://vimeo.com/11048903

Carlota.

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