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Dérive intolérante en Europe (2)

Epreuve de force avec l'Espagne progressiste de Zapatero. Un article saisissant, de George Weigel, sur le site du diocèse de Denver (dont l'évêque est Mgr Charles Chaput). Il recoupe de façon inquiètante les textes traduits par Carlota sur les horreurs de la guerre civile espagnole (Tu trouveras des dragons et Le Madrid de "There be dragons" )

-> A propos de Mgr Chaput, sur ce site: http://benoit-et-moi.fr/2010-I/...
-> Lire aussi: Dérive intolérante en Europe

Article en anglais: http://www.archden.org/...
Ma traduction.




Reforming Spanish showdown
6 avril 2011
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À l'automne 2007, j'ai passé une semaine en Espagne, donnant des conférences, rencontrant des dirigeants catholiques espagnols, et escaladant plusieurs centaines de marches d'échafaudage pour arriver en haut de la Sagrada Familia à Barcelone - précédé par le cardinal Stanislaw Dziwisz, secrétaire de longue date Jean-Paul II, qui faisait l'escalade en soutane (après m'avoir avoué sotto voce, qu'il n'aimait pas trop l'altitude)!
Au cours de nombreuses conversations, durant ces journées, il est devenu clair que le gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero, au pouvoir depuis avril 2004, n'a pas simplement un caractère laïque mais agressivement laïque.

Les manuels scolaires ont été ré-écrits pour faire respecter les vue gauchistes du gouvernement sur l'histoire espagnole moderne; les étudiants visant l'admission aux universités prestigieuses sont requis de donner les réponses «correctes» sur des traumatismes comme la guerre civile espagnole, s'ils veulent passer leurs examens d'entrée (ndt: en sommes-nous si loin?). Les noms de rue ont été modifiés pour éliminer le souvenir des personnalités politiques disqualifiées du passé de l'Espagne. Le mariage a été légalement redéfini, de telle sorte que deux personnes, quel que soit leur sexe, puissent être civilement "mariés". (Peu de temps après que j'ai quitté le pays, une autre loi a permis à un Espagnol d'entrer dans un bureau d'état civil et de «changer» son sexe tout simplement en faisant une déclaration à un bureaucrate du gouvernement, selon laquelle il n'était pas elle, mais lui, ou vice versa. Certaines choses sont tellement absurdes qu'elles suscitent le ridicule, et cela m'a rappelé une mauvaise copie de «My Fair Lady":. "La dame en Espagne est principalement dans le nom")

Lors d'entretiens avec la presse espagnole, j'ai suggéré que le 20e siècle avait un nom pour un programme politique qui tentait de re-fabriquer la nature humaine tout en re-écrivant l'histoire: le nom était «stalinisme», qui était considéré comme une chose haïssable. L'Espagne de Zapatero n'était pas, bien sûr, l'Union soviétique de Staline dans ses manifestations les plus brutales. Pas plus que le gouvernement espagnol actuel n'est aussi grossièrement malveillant que les staliniens espagnols de la fin des années 30 qui, pendant la guerre civile espagnole, ont tué des dizaines de milliers de prêtres et de religieux, souvent de façon sadique. Le gouvernement de Zapatero, ai-je suggéré, était beaucoup plus habile. Il imposait l'ordre du jour d'une gauche dure sur l'Espagne, par la voie législative, étape par étape, un peu comme la grenouille qui bout lentement dans une casserole d'eau et qui ne se rend pas compte que la mort est à portée de main jusqu'à ce qu'il soit trop tard (ndt: c'est une coïncidence que j'ai parlé de cette histoire justement aujourd'hui: Dérive intolérante en Europe ).

Les événements récents en Espagne n'ont rien fait pour me persuader que ces jugements étaient excessivement durs.
Le pape Benoît XVI s'est rendu en Espagne en Novembre dernier, a donné deux homélies spectaculaires à Saint Jacques de Compostelle (sur les racines chrétiennes de l'Europe) et à la Sagrada Familia à Barcelone (sur la beauté comme un chemin vers Dieu). Le Premier ministre Zapatero n'a assisté à aucun des évènements et a passé les trois jours après le départ du pape à dénoncer Benoît XVI tout en faisant campagne en Catalogne.

En Mars, des dizaines d'étudiants laïcs gangsters, armés d'un mégaphone et d'affiches diffamatoires, se sont abattus sur la chapelle de l'Université Complutense de Madrid, alors que les étudiants catholiques priaient. Les radicaux criaient des imprécations contre l'Eglise, le pape Benoît, et le clergé catholique; plusieurs d'entre eux, des femmes, sont montés sur l'autel et se sont dénudées sur place; deux des artistes de strip-tease se vantaient de leur lesbianisme. Ce spectacle obscène dans la capitale espagnole est intervenu peu après que plusieurs églises espagnoles à travers le pays aient été profanées.

Tout ceci suggère que l'Espagne est désormais Ground Zero dans la lutte européenne entre le catholicisme et la dictature du relativisme. Et c'est précisément ce que les radicaux laïques de l'Espagne veulent: imposer leur conception de la liberté-comme-licence par la puissance coercitive de l'État, et l'intimidation par la violence. Etrange législation qui réécrit l'histoire et redéfinit la nature humaine dans la première moitié de l'équation; la violence des gangs est son nouveau et inquiétant complément. Un autre type de guerre a été déclarée à l'Eglise.

Ce n'est pas un hasard si ces attaques contre des installations catholiques sont intervenues dans les mois précédant les JMJ 2011, qui se tiendront à Madrid du 16 août au 21 août. Le gant a été jeté. Un taux de participation extraordinaire à Madrid, dans cinq mois, démontrera que le défi a été relevé.
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Note: Comment oublier que lorsque Ségolène Royale s'est présentée aux élections présidentielles de 2007, les medias français avaient complaisamment "préparé" sa candidature auprès de l'opinion, en la présentant sympathiquement comme la "Zapatera" française.

France-Italie: implosion de l'Europe de Maastricht Intolérance