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Zapatero et l'Église catholique: premier bilan

Le bilan de l'ère Zapateriste par Religión en Libertad. Traduit par Carlota (12/4/2011)

Sur ce sujet, voir aussi:

Carlota

On trouve en ce moment de nombreux articles faisaient le bilan de la politique antichrétienne (sans parler sans doute du reste) de José Luis Rodríguez Zapatero, chef du gouvernement espagnol depuis 2004. Je ne le défendrai pas bien évidemment (d’ailleurs ne votant pas en Espagne, je suis mal placée pour émettre une opinion). Je ferai néanmoins remarquer qu’il n’est pas seul dans l’affaire, qu’il a été élu et toujours suivi par une majorité significative d’électeurs et de parlementaires et qu’il n’a pas vraiment trompé son public, en se présentant comme représentant du Parti Socialiste Ouvrier Espagnol (PSOE). Le PSOE est malgré tout un parti dont le noyau à l’origine socialiste révolutionnaire a vu le jour à Madrid parmi des intellectuels et des typographes en 1879 (sous le règne d’Alphonse XII). Il a été le parti majoritaire de la Seconde République espagnole et au pouvoir de 1931 à 1933, puis a participé avec l’Union Générale de Travailleurs, au « Front Populaire » espagnol à partir de 1935. Deux de ses membres, Francisco Largo Caballero puis Juan Negrín, ont eu les plus hautes fonctions à la tête de la République Espagnole de 1937 à 1939. En bref le PSOE est un parti qui n’a, me semble-t-il, jamais porté dans son cœur l’Église catholique pour ne pas dire plus.
M. Zapatero n’a donc pas trompé ses électeurs, au moins sur l’étiquette, par rapport à certaines valeurs, comme d’autres partis et d’autres hommes politiques en exercice ici ou ailleurs. Il a participé à certaines actions qui font partie d’une vaste offensive dont les principes sont très officiellement présentés par l’ONU et ses différents conseils et entités (cf Le N.O.M. veut la disparition de l'Eglise, http://benoit-et-moi.fr/2010-III/...)

Voilà donc le bilan de Religión en Libertad sur l’ère Zapateriste. L’auteur de l’article commence même son texte en déclarant, et il lui reste encore du temps
Son indignation peut paraître d’une naïveté confondante à nous, Français, qui avons perdu depuis longtemps toute illusion sur le prétendu catholicisme de nos élus. Mais c’est vrai que nous avons pu goûter à la Démocratie depuis 1789, avant d’en faire partager les autres! Et qu’un certain ministre radical-socialiste corrézien Henri Queuille (1884-1970) disaient déjà en son temps « Les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent. »

En annonçant devant le Comité Fédéral qu’il ne présentera pas à la réélection en 2012, José Luis Rodríguez Zapatero laisse le champ libre à de nouveaux candidats pour se frotter au pouvoir au sein du parti et tenter de maintenir les socialistes au gouvernement.
Son passage comme chef du gouvernement s’est caractérisée par une hostilité palpable envers la religion catholique et le rôle de l’Église dans la société espagnole, au point que dans toute l’Histoire de notre pays il n’a jamais existé un gouvernement qui durant aussi longtemps ait fait autant pour sa déchristianisation, en tentant de maintenir une double stratégie, avec le Saint Siège d’un côté et avec la Conférence Épiscopale de l’autre, qui en général n’a servi que pour la politique de l’image de l’Exécutif.

Un examen de ces sept années passées permet d’apprécier l’ampleur de ce qui s’est passé.

Législation contre la loi naturelle:
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1. Loi du divorce express, juillet 2005.
2. Loi du mariage homosexuel, juillet 2005.
3. Loi de la sélection des embryons, mai 2006
4. Loi du clonage humain, juin 2007.
5. Autorisation de la vente libre de la pilule, septembre 2009.
6. Loi de l’interruption volontaire de grossesse jusqu’à 14 semaines, y compris pour des jeunes filles de 16 ans sans l’autorisation ni la connaissance de ses parents, mars 2010.

Implantation de l’idéologie du genre comme structure de base de la législation espagnole:
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1. Loi contre la violence du genre, décembre 2004.
2. Loi de l’égalité effective entre les hommes et les femmes, mars 2007.
3. Loi de l’identité du genre, mars 2008.

Endoctrinement antichrétien:
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1. Mise en place de l’enseignement de la matière scolaire “Éducation pour la Citoyenneté » septembre 2007
2. Proposition de loi du Gouvernement pour que les crucifix soient enlevés des salles de classe, décembre 2009 (les écoles espagnols comme en Italie ou en Bavière, par exemple, et contrairement à la France, du fait de leurs histories différentes, ont encore des crucifix dans les classes même des écoles publiques)
3. Mise en place de la stratégie nationale de santé sexuelle et reproductive (ndt attendre un enfant devenant donc une maladie !), octobre 2010.

Attaques directes contre la liberté de l’Église:
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1. Réforme de la loi de la liberté religieuse, pas encore mise en marche mais dont les seules modifications d’importance par rapport au statut actuel font référence à la présence publique de l’Église, été 2009
2. Fermeture ordonnée par le gouvernement de la basilique de la Vallée des Morts, le jour même de la visite de Benoît XVI en Galice et en Catalogne, novembre 2010.

Gestes discourtois envers des lieux et des personnes de l’Église :
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1. Saint Jacques de Compostelle, juillet 2004, Zapatero omet le baiser habituel à l’Apôtre (ndt: la statue)
2. Valence, juillet 2006, Zapatero n’est pas à l’aéroport de Manises pour prendre congé du Pape après sa visite en Espagne.
3. Saint Jacques de Compostelle, juillet 2010, Zapatero devient le premier chef du gouvernement de l’histoire moderne de l’Espagne (y compris Felipe González) à ne pas franchir la Porte Sainte au moment de l’Année Sainte (ndt ouverte exceptionnellement en ces occasions rares).

La liste n’est pas exhaustive et ne comprend que des actes et des décisions directs du chef du gouvernement, dans une tendance anticatholique qui a caractérisé l’action de l’exécutif et contre laquelle aucun des soit disants « chrétiens » du Parti Socialiste Ouvrier Espagnol n’a protesté, comme José Bono (ndt actuel président de la Chambre des Députés), José Blanco (ndt ministre des Travaux Publics après avoir été ministre du Logement) ou Ramón Jáuregui (ndt Ministre auprès du chef du gouvernement et porte-parole. Il a remplacé Mme María Teresa Fernández de la Vega).

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