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L'arbre de Noël de la Place Saint-Pierre

Cette année, il vient d'Ukraine. Et Carlota a traduit un très intéressant article du site Religion en Libertad, qui s'est livré à un exercice de statistique sur les pays donateurs, depuis 29 ans que la tradition existe. La France ne figure pas dans la liste! (17/12/2011)

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Discours du Saint-Père à la délégation d'Ukraine: Le Pape remercie les Ukrainiens pour le sapin

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Carlota


Le 16 décembre a été inauguré sur la Place Saint Pierre de Rome l’arbre de Noël. C’est une tradition qui n’est pas si ancienne que cela au Vatican. C’est ce que nous rappelle Luis Antequera sur son blogue hébergé par religión en libertad.

[…] Curieusement l’arbre de Noël de la Place de Saint Pierre n’a pas une ancienneté excessive puisqu'il ne date que de 1982, l’année où Jean Paul II, le pape polonais, et dans ce cas, pas par hasard puisque la coutume de l’arbre de Noël est plus de l’Europe centrale que de l’Europe du sud, a décidé de faire installer le premier il y a déjà 29 ans - avec celui qui sera installé cette année, cela fera le trentième. Une décision qu'il lui a sans doute coûté de prendre - probablement a-t-il dû rompre avec quelque tabou préexistant, car il ne s’agissait pas du tout premier Noël que Jean Paul II célébrait à Saint Pierre, mais du cinquième depuis son élévation au trône de Pierre le 16 octobre 1978.

Cette année, l’arbre provient de Zakarpatia, en Ukraine, de telle sorte que cette république ex-soviétique s’ajoute à la liste des nations qui ont fourni le merveilleux arbre de Noël qui brille sur la Place Saint Pierre chaque année. Il a fallu 4 jours pour le faire venir de son pays d’origine, durant lesquels l’énorme camion qui l’a transporté a parcouru 1500 km. L’arbre pèse 4,9 tonnes, mesure 30,5 mètres de haut et sera décoré de plus de 500 boules et des milliers de lumières. Le 31, le Pape lui rendra visite officiellement et priera devant lui.

Fournir l’arbre de Noël de Saint Pierre s’est transformé en un succès de diplomatie dans beaucoup de pays, mais à la portée de bien peu, une chose pour laquelle les chancelleries européennes investissent beaucoup d’énergie et jusqu’à 4 ou 5 ans à l’avance.

Depuis qu’en 1982 a été installé le premier sur la place Saint Pierre, le pays qui a offert le plus d’arbres, comme il est facile de le comprendre, c’est l’Italie, qui en a apporté rien moins que 11 exemplaires (l’année dernière mais aussi ceux de 2007, 2006, 2004, 2003, 1992, 1990, 1988, 1986, 1985 et le premier de tous, celui de 1982). Le second pays est la catholique Autriche avec un chiffre en rien négligeable de 8 arbres (ceux de 2008, 2005, 2000, 1993, 1991, 1989, 1987 et 1983). Le troisième pays est un pays catholique pour la moitié, l’Allemagne, avec un chiffre déjà plus petit, trois (1998, 1995 et 1984). Un arbre a été fourni par ailleurs par 8 autres pays, tous européens, à savoir l’orthodoxe Ukraine (ndt mais aussi le pays où l’on trouve dans le monde le plus de catholiques de rite byzantin unis à Rome) cette année, la Belgique en 2009, la Croatie en 2002, l’orthodoxe Roumanie (ndt mais aussi avec la présence d’une église catholique de rite byzantin rattachée à Rome, et tellement martyre sous le communisme) en 2001, la protestante (ndt à nuancer) Tchéquie en 1999, la Pologne en 1997, la Slovénie en 1996 et la Slovaquie en 1994.

Une absence n’attire-t-elle pas votre l’attention? A moi, si. Pour le moins deux. Bien sûr la France, appelée la fille aînée de l’Église. Mais aussi l’Espagne, la catholique Espagne, dont la langue est celle parlée par un catholique sur trois dans le monde. Est-ce chose si risquée qu’on ne puisse le faire? (*), sachant que l’Espagne est le second pays d’Europe en ce qui concerne la superficie arborée et le quatrième en superficie boisée, tout juste après la Suède, la Finlande et la France.

L’arbre de Saint Pierre est toujours un sapin, du genre généralement abies ou épicéa, il a entre 90 et 120 ans d’âge, il pèse entre 4 et 8 tonnes, et il atteint généralement près de trente mètres de haut. Le plus haut jamais installé est peut être celui qui a été apporté du Trentin en 2007, avec ses 38 mètres de haut, l’équivalent de trois étages.

On n’a pas l’habitude d’indiquer le destin de l’arbre de Noël de Saint Pierre une fois retiré de la Place, bien qu’en 2008, l’on ait appris qu’avec son bois noble, on avait fait des jouets pour des enfants dans le besoin.


(*) J’ai malheureusement énormément de mal à imaginer un tel don de la part de la France (voire de l’Espagne qui n’est plus zapatériste, ne serait plus socialiste, mais juste « économique »). Et j’entends déjà les hurlements de « légitime indignation » des porte - paroles du système, si le président de la république français (ou le chef du gouvernement espagnol) décidait d’offrir un arbre de Noël au Vatican. Mais il est permis de rêver surtout à l’approche de Noël…

Tu es Petrus N'y a t-il que l'économie qui compte?