L'hommage d'un blogueur espagnol, Francisco José de la Cigoña, l'un des plus lus de la planète hispanophone. Traduction de Carlota. (25/4/2012)
Carlota
Un Pape extraordinaire, c’est ainsi qu’est qualifié Benoît XVI par Francisco José de la Cigoña, depuis son site, l’un des plus lus de la planète hispanophone et d’où il scrute la vie de l’Église, les déclarations et actes des évêques, des communautés religieuses, etc. apportant des remarques parfois caustiques, mais toujours dignes d’intérêt et très documentés. Je précise que si bien sûr il n’est pas un catholique « adulte », malgré son âge certain (et celui d’ailleurs de nombreux prêtres et bonnes sœurs qui ont quitté leur soutane et uniforme pour se mettre en « civil »), il n’est pas non plus de la mouvance «sans la messe en latin point de salut».
Original ici: http://www.intereconomia.com/
Nous vivons des jours de l’Église à la limite de l’infarctus. Les nouvelles s’y multiplient. Et heureusement, toutes bonnes. Si parfois l’on ne trouve pas de sujets à évoquer pour un article, en ce moment, il y en a plus qu'il n'en faut. On dirait qu’ils se sont décidés à prendre le taureau par les cornes, enfin, et qu'en plus, ils sont en train de provoquer des moments extraordinaires.
Que Dieu soit béni.
Le Pape, depuis la solennité de l’homélie de la messe chrismale (cf. http://benoit-et-moi.fr/2012-I), a désapprouvé les curés autrichiens contestataires.
L’épiscopat espagnol fait de même avec le théologien Torres Queiruga (*).
Le Vatican impose le silence à deux religieux irlandais, qui sont parmi les pires.
L’évêque d’Alcalá, monseigneur Reig (cf. Un évêque espagnol courageux... et Un évêque espagnol courageux (suite) ) , objet d’un véritable lynchage parce qu’il soutient la doctrine de l’Église, est en train de recevoir de multiples adhésions à ses propos, un phénomène qui était devenu quelque chose d’inconnu depuis un temps. La seule chose qui surprend dans ces adhésions c’est le silence de ses frères dans l’épiscopat qui heureusement pour eux, car personne ne comprenait leur attitude, commence à se rompre. Et se sont déjà mis aux côtés de l’évêque injurié pour être fidèle à l’Église, pour le moment, ses frères de Calahorra, Courdoue, Solsona et l’évêque émérite de Mondoñedo-Ferrol . Et c’est à espérer qu’ils arrivent encore plus nombreux.
Les pires bonnes sœurs des Etats-Unis ont été interrogées par le Saint-Siège.
La liturgie du Chemin Néocatéchuménal (cf. benoit-et-moi.fr/2012-I/), mouvement qui fait beaucoup de bien à l’Église, est en train d’être analysé par la Congrégation de la Doctrine de la Foi, et il est à espérer, qu’avec cela on en terminera, avec les polémiques sur le mouvement, car nous saurons bien une fois pour toute si ses messes sont entièrement acceptables ou elles ont besoin de quelques corrections dont je n’en doute pas, seront acceptées par les «Kikos » du fait de leur indubitable amour de l’Église et du Pape.
Et ce qui me parait le plus important de tout, le schisme, ou presque le schisme, la fracture, la rupture ou comme on voudra l’appeler, lefebvriste, semble être en voie de solution imminente. Que Dieu veuille qu’au dernier moment ne soient pas frustrés tant d’espoirs.
En un mois, ce n’est pas mal du tout. Jamais je n’aurais osé rêver à une telle bonne nouvelle. Bon, rêver oui, mais en étant convaincu que ce n’était qu’un rêve.
Un Pape extraordinaire, à 85 ans, il est en train de donner la preuve d’une vitalité et d’une énergie qu’il était presque impossible d’imaginer. Si fragile d’apparence, si humble, si sage, il a été le gouvernail du navire de l’Église frappée par l’orage, avec une force qui n’est pas celle d’une nature âgée. Avec la force de l’Esprit Saint.
Jean-Paul II a certainement préparé le chemin. Et aussi au successeur.
Mais ce que nous voyons avec l’actuel Souverain Pontife dont on prévoyait un bref pontificat de transition, dépasse toutes les prévisions. Même les plus optimistes. Il commence sa septième année à la tête de l’Église.
Certains ont pensé qu’il n’arriverait pas à autant. Aujourd’hui, ils sont nombreux ceux qui penseraient à évoquer ce passage de l’Évangile: "Que nous sommes bien avec toi ! Installons trois tentes"… [1]
Saint Père, nous les catholiques nous voudrions te faire une belle tente pour que tu sois toujours parmi nous. Que nous sommes bien avec toi ! Une tente qui te protégera d’une attaque des ennemis de Dieu et de son Église et dans laquelle tu te sentiras heureux entouré de l’amour de tes enfants.
Il semblait impossible de se faire aimer après ce phénomène de Jean-Paul II (**). Avec qui tous les catholiques du monde se sont impliqués. Le grand Pape. Mort en odeur des multitudes et de la sainteté. La barre était à une hauteur inaccessible. Et plus encore pour un vieux Pape, au pas léger et au timide sourire. Une brise légère après un cyclone débordant. Un acteur qui occupait toute la scène et le savait et un successeur qui semblait se recroqueviller quand se levait le rideau. Après la neuvième symphonie de Beethoven conclue dans l’apothéose chorale, on disait qu’il n’y avait pas de musicien qui oserait être un interprète pour orchestre. Et bien nous est arrivé Mozart et avec lui l’harmonie délicate qui a enthousiasmé aussi un public qui avait cru que le concert précédent était insurpassable.
Je suis sûr que ce « Santo subito » qu’a prononcé la foule comme inspirée par une force surnaturelle remplissant la place Saint Pierre et que le monde entier a écouté, va se répéter un jour, que Dieu veuille que cela soit encore loin.
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NOTES de CARLOTA
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(*) Andres Torres Queiruga est un prêtre pas forcément très « catholique » né en 1940 en Galice, proche de la théologie de la libération, il écrit depuis de nombreuses années des ouvrages qui sont bien éloignés de l’orthodoxie romaine. Le scandale était peut-être plus dans l’indulgence (absence de claque fraternelle pour tenter de le remettre dans le bon chemin). Il a aussi écrit en galicien ce qui lui a permis d’être récemment défendu par l’Académie de la LangueGalicienne, qui si elle peut juger sans aucun doute de la qualité de la linguistique, ne peut en aucun cas être considérée comme compétente pour juger d’un fond théologique. Golias est indigné. Cela montre que la décision tant attendue, par sans doute les catholiques non adultes, est la bonne ! (cf ici http://golias-news.fr/article5401.html )
(**) Il semble que certains l’aient pensé. Pour moi, j’ai eu une bouffée de bonheur quand j’ai entendu son nom et qui il était (je ne le connaissais pas avant) et tous les gens qui courraient dans Rome pour arriver place St Pierre, et quand je revois les petits films c’est pareil.
Parce que je trouvais que c’était un magnfique don du ciel, un Pape allemand, après un Pape polonais, un horrible cycle se fermait, les Germains et notamment les Autrichiens catholiques pour 7 ans d’occupation allemande, méritaient que le meilleur des leurs avec son intelligence et sa compétence de Germain, et avec sa foi de Latin, nous conduise au mieux (Carlota)
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[1] Marc 9
2 Six jours après, Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean, et il les conduisit seuls à l'écart sur une haute montagne. Il fut transfiguré devant eux;
3 ses vêtements devinrent resplendissants, et d'une telle blancheur qu'il n'est pas de foulon sur la terre qui puisse blanchir ainsi.
4 Élie et Moïse leur apparurent, s'entretenant avec Jésus.
5 Pierre, prenant la parole, dit à Jésus: Rabbi, il est bon que nous soyons ici; dressons trois tentes, une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie.
6 Car il ne savait que dire, l'effroi les ayant saisis.
7 Une nuée vint les couvrir, et de la nuée sortit une voix: Celui-ci est mon Fils bien-aimé: écoutez-le!
8 Aussitôt les disciples regardèrent tout autour, et ils ne virent que Jésus seul avec eux.
9 Comme ils descendaient de la montagne, Jésus leur recommanda de ne dire à personne ce qu'ils avaient vu, jusqu'à ce que le Fils de l'homme fût ressuscité des morts.
10 Ils retinrent cette parole, se demandant entre eux ce que c'est que ressusciter des morts.