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Il a été interrogé le 15 février dernier sur la chaîne catholique canadienne 'Salt and light', et le site 'Vatican Insider' titre sur un possible "premier Pape canadien" (alors que cela occupe 1 minute à peine à la fin d'une interviewe de 25 minutes). Mais il dit bien autre chose, notamment sur son "job" de préfet de la Congrégation pour le clergé, et ses rencontres hebdomadaires de travail avecBenoît XVI (1er/5/2012)

L'interviewe est menée par le Père Rosica, sympathique religieux que nous avons déjà croisé ici à plusieurs reprises (notamment avec le cardinal Barbarin - cf. http://benoit-et-moi.fr/2011-II/).
Autant l'écouter LUI, plutôt que certain(e)s spécialistes des commérages du Vatican.

Pour les anglophones, c'est ici:



Pourrait-il être le premier pape Canadien?

http://vaticaninsider.lastampa.it/
(Texte en anglais, ma traduction)
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Dans une récente interviewe télévisée, le cardinal Marc Ouellet a parlé avec beaucoup de franchise, non seulement au sujet de son ministère comme archevêque de Québec et de son rôle actuel en tant que chef de la Congrégation pour les Évêques, mais aussi sur la possibilité pour lui de devenir le prochain pape

GÉRARD O'CONNELL
ROME

* * *

Le cardinal Marc Ouellet, 67 ans, est considéré à la fois par les observateurs du Vatican et les cardinaux comme l'un des favoris pour succéder à Benoît XVI comme le prochain pape (!!). Il est «papabile». Il pourrait devenir le premier pape Canadien.
Interrogé à ce sujet sur la chaîne de télévision catholique du Canada “Salt and Light TV” ce dimanche soir 22 Avril, le cardinal décrit Benoît XVI comme «un grand pape » et rejette sa propre possibilité d'être Pape en disant «évidemment, je ne me vois pas à ce niveau». (vers 22'30", voir ci-dessus)
L'année dernière, il a répondu à une question similaire d'un journaliste en disant «l'idée d'être pape, les responsabilités sont écrasantes».

Dans l'interview de dimanche dernier, le père Thomas Rosica, directeur général de “Salt and Light TV”, lui a demandé ce qu'il répondait aux gens qui lui posaient la question. Avec un petit sourire, Ouellet a répondu: «Je me souviens du jour après le conclave j'ai dit à la presse que le pape Benoît serait un grand pape, et je pense que j'avais raison».

«J'ai eu raison», a-t-il ajouté avec insistance: «Il est un grand maître de la foi, un Père de l'Église. Et je le vois aller de l'avant avec courage, servir et gouverner l'Eglise de la meilleure façon qu'il peut avec ses forces déclinantes».

«Alors, évidemment, je ne me vois pas à ce niveau, pas du tout, parce que je vois combien cela implique de responsabilité. D'autre part, je crois que le Saint-Esprit aidera les cardinaux à faire un bon choix pour la direction de l'Eglise, l'Eglise catholique, dans le futur», a-t-il dit.

L'interviewe a révélé un homme avec de remarquables qualités spirituelles, humaines et intellectuelles ainsi que bonnes aptitudes en communication. Elle a apporté une confirmation supplémentaire que ce cardinal cordial, polyglotte qui a passé plusieurs années en Amérique latine est en effet un candidat sérieux.

Cette question délicate est arrivée à la fin de l'interviewe de 25 minutes, pendant laquelle le père Rosica a interrogé le cardinal sur les principaux aspects de sa vie depuis 2002, quand Jean-Paul II l'a nommé comme archevêque de Québec, jusqu'à son rôle actuel, à partir de 2010, comme préfet de la Congrégation pour les Évêques et Président du Conseil pontifical pour l'Amérique latine.

En réponse à ses questions, le cardinal Ouellet a révélé qu'il «n'avait pas de plan» quand il est arrivé au Québec, et «n'avait aucune expérience», comme évêque diocésain, mais qu'il avait essayé «de répondre chaque jour à l'inspiration de l'Esprit».
Les gens l'ont accueilli, il a collaboré avec eux, mais il a admis que «la relation avec le clergé était bonne, mais n'a pas toujours été facile», et qu'il y avait quelques controverses avec la société en général.

Au Québec, il a dit qu'il avait identifié ses priorités: «renforcer les familles, encourager les vocations, et tendre la main à la jeunesse». Il a décidé de donner la priorité aux jeunes parce que la sécularisation était «plus radicale» dans la province de Québec qu'ailleurs au Canada et qu'il voulait «les aider à rencontrer le sens religieux de la vie». Il les a impliqués aussi dans le Congrès eucharistique international de Québec, en Juin 2008, date à laquelle l'ordination de douze nouveaux prêtres a envoyé le message fort que «sans prêtres, vous n'avez pas l'Eucharistie».

Cherchant à «favoriser la nouvelle évangélisation», il a dit qu'il avait senti le besoin de «nouvelles expériences de la foi», et ainsi s'était tourné vers les nouveaux mouvements et communautés, et invité au Québec les Missionnaires de la Charité, la Communauté de l'Emmanuel, et une communauté de l'Ouest du Canada engagée dans l'apostolat universitaire. «Ils ont apporté de l'air frais et plus d'enthousiasme» et «produit de très bons fruits», a-t-il dit.

Il a rappelé que Benoît XVI l'a choisi comme «Rapporteur général» (coordinateur en chef) pour le Synode des Évêques d'Octobre 2008 sur la Parole de Dieu et a dit: «ce fut le plus grand défi intellectuel dans ma vie». En outre, il ne peut oublier «l'extraordinaire unité» qui a prévalu à ce synode, où «il y avait une véritable expérience du Christ», et «nous sommes partis avec un nouvel esprit de mission».

Le 30 Juin 2010, le pape Benoît a nommé Ouellet préfet de la Congrégation pour les évêques.
Dans l'interview télévisée, le cardinal a expliqué son rôle dans la préparation de la nomination des évêques, et décrit en détail l'ensemble du processus de sélection des évêques, depuis les consultations de la base jusqu'au rôle du nonce, et les discussions-clés sur les candidats lors des séances plénières bimensuelles de la Congrégation.
Il a dit qu'il communique chaque semaine au Pape les résultats des séances plénières, et le jour suivant, il a une audience privée avec Benoît XVI pour discuter de ces résultats et recevoir sa décision. Ces réunions hebdomadaires sont «très intenses et fructueuses» et «une grande expérience spirituelle pour moi».

Comme dans un précédent entretien avec le quotidien italien catholique, "Avvenire", le cardinal a exprimé à nouveau sa surprise qu'un si grand nombre déclinent leur nomination comme évêques. Certains le font pour des «raisons de conscience», d'autres parce qu'ils considèrent comme un office «difficile» , et «craignent le stress de la direction épiscopale».

Il a également parlé de son rôle en tant que président de la Commission pontificale pour l'Amérique latine où près de cinquante pour cent des catholiques dans le monde vivent. Il a expliqué que la Commission avait d'abord été mise en place pour envoyer des missionnaires d'Europe vers l'Amérique latine, mais aujourd'hui, le flux missionnaire s'est inversé. La Commission se concentre maintenant sur des projets de financement pour l'évangélisation, séminaires, etc, et faire en sorte que les préoccupations de l'Amérique latine soient connues au Vatican.

Le cardinal Ouellet a également commenté le service de pénitence qu'il a présidé à l'église des Jésuites à Rome, en Février dernier, pour demander pardon à Dieu, et le pardon des victimes d'abus pour le tort causé par le clergé aux mineurs, et pour le manquement des évêques et d'autres autorités de l'Église à prendre les mesures appropriées pour l'arrêter et l'empêcher. Le service était «symboliquement important» dans le contexte de la conférence sur les abus qui se tenait alors à l'Université Pontificale Grégorienne, dit-il: «C'était un message à toute l'Eglise», et «un engagement à empêcher que de telles choses ne se produisent plus jamais».