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Le Pape en a parlé au moins trois fois, depuis février, reprenant une expression utilisée lors du dernier Consistoire. Carlota a traduit à ce sujet un article d'un prêtre espagnol ami, qui s'appuie sur une enquête américaine autour de trois livres sacrés: la Bible, le Coran, et le livre de Mormon (6/5/2012)

Le livre de Mormon (1): Image wikipedia.

     



A trois reprises au moins, dans un laps de temps de moins de 3 mois, le Saint-Père a utilisé l'expresion "analphabétisme religieux" (et même s'il ne l'a pas prononcée, il en a été implicitement question dans le discours adressé hier aux évêques américains en visite ad limina.

Le 24 février, s'adressant a braccio aux prêtres de Rome, il a dit (Leçon aux prêtres de Rome):

Nous ne renouvellerons le Concile qu'en renouvelant le contenu - par la suite condensé à nouveau - du Catéchisme de l'Église catholique . Et un grand problème de l'Eglise actuelle est le manque de connaissance de la foi, c'est «l'analphabétisme religieux», comme l'ont dit les cardinaux, vendredi dernier, à propos de cette réalité.
«L'analphabétisme religieux»; et avec cet analphabétisme nous ne pouvons pas croître, l'unité ne peut pas croître.
C'est pourquoi nous devons nous-mêmes nous approprier de nouveau ce contenu, comme richesse de l'unité et non comme un ensemble de dogmes et de commandements, mais comme une réalité unique qui se révèle dans sa profondeur et sa beauté. Nous devons faire tout notre possible pour un renouveau catéchétique, afin que la foi soit connue, et qu'ainsi Dieu soit connu, le Christ soit connu, la vérité soit connue et l'unité croisse dans la vérité.

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Le 4 mars, visitant la paroisse romaine de San Giovanni Battista de la Salle, il a répété:

Que la prochaine «Année de la Foi» soit une occasion propice pour cette paroisse pour faire grandir et pour consolider l'expérience de la catéchèse sur les grandes vérités de la foi chrétienne, de manière à permettre à tout le quartier de connaître et d'approfondir le Credo de l'Eglise, et de surmonter cet «analphabétisme religieux» qui est l'un des plus grands problèmes de notre époque.

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Enfin, lors de la Messe Chrismale du Jeudi Saint, le 5 avril, il a enfoncé le clou (Le Pape s'adresse à ses prêtres):

Dans la rencontre des Cardinaux à l’occasion du récent Consistoire, divers Pasteurs, sur la base de leur expérience, ont parlé d’un analphabétisme religieux qui se répand dans notre société si intelligente. Les éléments fondamentaux de la foi, que dans le passé chaque enfant connaissait, sont toujours moins connus.


Carlota a traduit un article du Père Luis Santamaría del Río, l'un des animateur du RIES (Réseau Ibéroaméricain d’Étude des Sectes), déjà rencontré au moment des JMJ de Madrid, alors qu'il dénonçait le prosélytisme auquel se livraient (profitant de la présence de nombreux jeunes catholiques) certaines "sectes", en particulier les témoins de Jéhovah (cf. Les Témoins de Jéhovah et les jeunes catholiques, benoit-et-moi.fr/ete2011).

Cette fois, il prend comme point de départ une étude réalisée par un centre d'études californien, spécialisé dans les rapports entre foi et société, le Barna Group, pour donner des exemples de cet analphabétisme (il faut avouer, et je le dis avec un sourire amical, qu'il met parfois la barre assez haut... pour moi!). Parmi les malentendus, il y a le livre de Mormon, une réalité assez peu connue chez nous (sauf par les passionnés de généalogie!), mais qui risque de devenir "tendance" très bientôt, puisque l'adversaire d'Obama, pour le meilleur ou pour le pire, aux prochaines élections présidentielles américaines, sera vraisemblablement le mormon Mitt Romney.

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Carlota


Je vous adresse ci-dessous un texte du Père Luis Santamaría del Río, prêtre du diocèse de Zamora dont il est aussi le délégué des moyens de communication. Pour mémoire le diocèse de Zamora, se trouve à l’extrême Ouest de la Castille, tout près du Portugal. La région envahie dès le VIIIème siècle par les Mahométans, a été jusqu’à l’époque du Cid sans cesse reconquise et perdue par les Chrétiens. Christianisée dès l’Antiquité, l’on y trouve des traces concrètes d’un diocèse à partir du Xème siècle.

Le Père Luis Santamaría del Río anime aussi le blog RIES (voir ici) pour Réseau Ibéro-américain d’Études des Sectes.
J’avais déjà eu l’occasion de traduire ce jeune prêtre espagnol au moment des JMJ.

Il revient sur l’intervention du Saint Père par rapport à l’analphabétisme religieux qu’il qualifie de « joyau pour les curés ». Puis à partir d’exemples d’aujourd’hui, et une démarche progressive, il nous amène à l’Essentiel qui tant que nous ne l’aurons pas fait totalement nôtre, ne serait-ce que par une démarche intellectuelle de raison, ne nous permettra peut-être pas d’avancer aussi bien dans la foi. Il parle également d’un certain groupe religieux, qui bien qu’assez peu important numériquement parlant, a le vent en poupe. L’un de ses affidés sera peut-être, d’ici quelques mois, le prochain président des Etats-Unis d’Amérique…et avec lui un énorme pouvoir financier, toujours celui de Mammon.

Texte original en espagnol: infocatolica.com/

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Un échantillon d’analphabétisme religieux
Luis Santamaría del Río
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Il m’est arrivé (*) de faire référence à la diffusion actuelle d’un climat d’ignorance religieuse qui contraste beaucoup avec la culture qui, au moins dans le contenu, montrait jusqu’il y a peu une connaissance moyenne du spirituel. Dans notre contexte, concrètement, la tradition judéochrétienne matérialisée dans le catholicisme. Évidemment, les spécialistes qui se sont penchés sur cette situation sont nombreux. Néanmoins, le dernier Jeudi Saint [2012], Benoît XVI a été plus loin dans son homélie de la Messe Chrismale, - un joyau, assurément - pour les prêtres, en faisant référence à « un analphabétisme religieux qui se diffuse au milieu de notre société si intelligente ». Et il l’a cité non pas comme une idée de lui mais en faisant allusion à ce qui a été affirmé par les cardinaux lors du dernier consistoire. L’on ne parle plus, donc, d’ignorance, de méconnaissance, mais de quelque chose de plus radical : l’analphabétisme. Et l’adjectif « analphabète » désigne, comme c’est bien connu, celui qui « ne sait ni lire ni écrire » (RAE) (ndt pour Dictionnaire de la Royale Académie Espagnole), et l’analphabétisme est une carence de ce qui est le plus élémentaire de la grammaire, pour ce qui est du sujet dont nous parlons, il configure le fait religieux.

Exagéré? Nullement. Et comme échantillon, un exemple tout à fait récent. Le mois d’avril dernier, la Société Biblique Américaine a publié les résultats d’une étude sociologique intitulé : « L’état de la Bible 2012 », réalisé par la compagnie californienne Barna Group (http://www.barna.org/ , essayez le "mot-clé" <mormons>), spécialisée dans tout ce qui a à voir avec les relations foi-culture. Pour autant, il faut prendre en compte le fait qu’il s’agit de chiffres relatifs à la réalité des Etats-Unis.

La première question qui était posée aux personnes ayant été consultées dans le cadre de l’enquête, était: quels livres considérez-vous comme sacrés ?
82% d’entre eux ont fait référence à la Bible, 10% ont cité le Coran, 6% la Torah et 5% le livre de Mormon. 11%, cependant, ont dit : aucun d’eux.

Les questions suivantes, de grand intérêt, examinaient plus en profondeur la Bible comme ouvrage ayant dans son contenu le sens de la vie, si elle était inspirée ou non, son influence dans la société nord-américaine, sa présence dans les foyers (il en ressort qu’il y a une moyenne de 4 Bibles par maison), les versions qui s’achètent et se lisent, la fréquence de son utilisation, les sentiments que produit sa lecture, si on la lit seul ou accompagné, les motivations, les difficultés rencontrées…et même son usage en diapositives électroniques et par mobiles (83% des personnes la préfèrent sous forme papier, eh oui !). À titre d’information.

Mais ce qui nous intéresse en ce qui concerne l’analphabétisme vient après. Les personnes interrogées se trouvent déjà en difficulté quand on leur demande les cinq premiers livres de la Bible (ndt: voir ici http://saintebible.com/ Les différentes parties de la Sainte Bible).
Il n’y en a pas la moitié qui arrivent à « trouver » en mettant la Genèse, l’Exode, Le Lévitique, les Nombres, le Deutéronome (**). Parce qu’il y en a qui mettent Josué au milieu, et d’autres qui font le grand saut et disent les quatre Évangiles en ajoutant les Actes [des apôtres] ou l’Apocalypse. À la question si est vraie ou fausse l’affirmation selon laquelle : « Abraham a pris son bâton de berger et a séparé en deux la Mer Rouge », 50% justement se rendent compte que c’est un mensonge…tandis que 39% tombent dans le piège et 11% ont des doutes (ndt ils seraient cinéphiles, au moins pour cette question, ils auraient pu être aidés !). En étant objectifs, je crois que pouvons classer cela dans l’ignorance religieuse, sans plus. Un manque de culture qui peut être dû à différentes raisons, et qu’il est facile de résoudre avec plus de formation.

Et à la fin de l’étude nous nous trouvons avec quelque chose de véritablement surprenant. À tel point que cela a été à l’origine de manchettes dans différents media: devant l’affirmation «La Bible, le Coran et le Livre de Mormon sont tous des expressions différentes des mêmes vérités spirituelles », 46% des américains sont d’accord (15% tout à fait d’accord) et 46% en désaccord (28% tout à fait en désaccord). Et il s'agit, comme cela est dit par la suite, d'une société où 85% des foyers ont une Bible, bien qu'un quart des gens ne la lisent jamais. Dans ce cas qui concerne les textes sacrés des religions, nous entrons déjà dans ce que nous pouvons considérer comme de l’analphabétisme. Qui se soigne, comme l’ignorance, avec la formation.

Une personne moyennement informée peut penser, en toute bonne foi, que « la Bible, le Coran et le Livre de Mormon sont tous des expressions différentes des mêmes vérités spirituelles » parce que les trois documents parlent du même Dieu, dans des manifestations variées. Quelqu’un de plus imbu de l’esprit relativiste de notre temps peut défendre que les trois livres contiennent des révélations divines également véridiques, valides chacune pour la communauté de croyants dans laquelle il a été écrit. Mais si nous regardons un peu plus loin, nous nous rendons compte que cela n’est pas aussi simple ni aussi clair. Et pour un chrétien qui base sa foi sur la révélation biblique, sur la révélation du Dieu incarné en Jésus de Nazareth, les deux autres textes en sont assez éloignés. Ils restent, en définitive, hors du domaine du christianisme (oui, les mormons aussi). Et comme ce n’est pas une invention à moi, mais une réalité contenue dans les livres eux-mêmes, voyons un exemple qui puisse illustre cette vaste distance religieuse.

Commençons d’abord par le Coran, plus ancien, plus connu et plus lu que la révélation mormone du XIXème siècle, nous y trouvons une présentation de Jésus clairement différente de celle ce la Bible (ndt d’ailleurs comme déjà dit à maintes reprises le Coran parle d’ « Îsâ », et non pas de « Yashou » comme les arabes chrétiens désignent Jésus depuis 2000 ans, des mots mêmes de l’Ange Gabriel à Marie, c’est à dire le Sauveur » . Cf ici l’article de Marie-Thérèse Urvoy, repris par ND de Kabylie).
Un Jésus créé par Dieu et non engendré : « Par Allah, Jésus est semblable à Adam qu’il créa de la terre et à qui il dit : Sois, et il fut » (3,59). Face aux Évangiles qui sont très clairs à ce sujet dans les récits de la Passion, le Coran affirme sur Jésus : « Ils ne le tuèrent, ni le crucifièrent mais c’est ce qui leur apparut » (4,157). Et bien sûr Mahomet dépasse comme prophète Jésus, qu’ils honorent et vénèrent à côté de sa Mère, la Vierge Marie, mais qui n’est pas la plénitude de la révélation parce qu’il n’est pas le Verbe de Dieu incarné. Et avec un raisonnement tout simple nous pouvons dire que si la Bible et le Coran maintiennent deux choses opposées, l’une et l’autre ne peuvent être vraies en même temps.

L’approche du Livre de Mormon est plus subtile car son apparence est celle d’une révélation parallèle à la biblique, avec le même style narratif que quelques textes bibliques et même avec des passages parallèles. On peut penser qu’il s’agit d’ « une autre révélation », à l’intérieur de la carte du christianisme, parce que non seulement elle aurait pour protagoniste l’unique Dieu du monothéisme judéo-chrétien (et non du monothéisme rigide et antitrinitaire de la foi musulmane), mais qu’en outre, il s’agirait d’une saine dogmatique trinitaire dans laquelle se reconnaît, cette fois en effet, la divinité du Christ. Cependant la doctrine de l’Église de Jésus des Saints des Derniers Jours (ndt désignation officielle des Mormons), comme l’ont démontré de nombreux experts, ne l’est pas, en fin de compte, mais polythéiste, ou au minimum tri-théiste, par sa conception séparée de la Trinité, comme des dieux indépendants (en plus de son idée de la divinisation de chaque croyant dans un étonnant échelon céleste).

Et si nous allons directement au texte du Livre de Mormon, nous y trouvons, en plus de manquer de toute preuve d’ancienneté et d’accuser son rédacteur - Joseph Smith (ndt fils de fermier, né en 1805, à Sheron dans le Vermont et mort en 1844, à Carthage dans l’Illinois), d’avoir plagié l’œuvre - des éléments qui contredisent des enseignements bibliques, comme ce qui est relatif au péché originel d’Adam et Ève, qui est dénaturé, ou l’affirmation mormone de ce que quelques révélations bibliques antérieures auraient été supprimées. Selon ce qu’explique l’ »Institute for Religious Research » (ndt voir ici quelques textes de cet institut étatsunien en français http://www.irr.org/french.html ): « les contradictions entre le Livre de Mormon et la Bible constituent un obstacle très sérieux à l’acceptation du Livre de Mormon comme une écriture des derniers jours complémentaire à la Bible ».

Il en ressort donc clairement que les trois livres sacrés ne sont pas compatibles. La Bible, antérieure dans le temps aux autres deux livres, a la prétention du définitif. L’Église dépositaire de cette révélation mise par écrite, - dont le sommet et le critère ultime d’interprétation est le Christ lui-même, la Parole incarnée, et sujette à son autorité, a manifesté très vite cette conviction avec l’expression que le dépôt de la révélation était terminé «
avec la mort du dernier apôtre ». Qu’apportent alors le Coran et le Livre des Mormons ? Pour un chrétien rien, même s’ils viennent après. Et plus encore en tenant compte de leurs contradictions de contenu avec la Bible. Bien sûr que les deux livres postérieurs ont la prétention d’être la révélation définitive. Ils ne peuvent donc être considérés comme des expressions diverses d’une même vérité. Ça c’est du relativisme. Et en fin de compte, de l’analphabétisme religieux.

Père Luis Santamaría del Río

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Notes complémentaires de traduction
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(*) Référence à un article de 2007 (original ici) où le Père Luis Santamaría del Río, rappelait notamment, à la suite de la Loi Organique d’Éducation à caractère très laïciste de l’époque zapatériste qui aggravait encore les lois antérieures en matière d’enseignement dans les établissements scolaires espagnols que l’archevêque de la très sécularisée Barcelone, Mgr Luís Martínez Sistach, qui est pourtant très loin d’être un traditionnaliste, avait déclaré que « les enfants qui n’ont pas de formation religieuse sont plus ouverts aux fondamentalismes et aux sectes […] ». Le Père Luis citait aussi un autre évêque d’un diocèse de Catalogne, Mgr Agustín Cortés, de Sant Feliú de Llobregat, qui déclarait en 2004: «si le fait religieux n’est pas connu, si on n’étudie pas, si on ne discerne pas avec un minimum de sérieux et de fondement rationnel, nous nous trouverons à ce qu’arrive le moment où nos jeunes n’auront pas d’instruments pour discerner si c’est un fait religieux humanisant, si c’est un fait religieux manipulable par d’autres intérêts, si c’est un fait religieux aliénant

(**) Il s’agit d’une enquête qui concerne les Nord-Américains qui sont encore majoritairement protestants. L'étude de 2007 du Pew Reserch Center donnait sur les 78,4 % de Chrétiens : 51 % de protestants, - toutes églises confondues ; 24% de Catholiques.
Ils sont donc sans doute beaucoup plus historiquement portés vers une étude plus approfondie de l’Ancien Testament que les Catholiques qui mettent (enfin me semble-il) plus l’accent sur le catéchisme, les paroles du Christ et les lettres des Évangélistes : les « conseils pratiques » et fraternels des apôtres, étant « préférés » par eux à la rigueur de l’apprentissage des versets (et de leurs références) de l’Ancien Testament qui est également un livre d’histoire, celle du peuple juif pré-christique et des peuples rencontrés et combattus. Cette ignorance « livresque » de la Bible, en tant que catholiques nous émeut peut-être moins que les protestants eux-mêmes d’un certain âge.

Ce qui est néanmoins flagrant c’est que le socle commun de références chrétiennes est de plus en plus petit et fragile. Mais dans un autre ordre d’idées, les jeunes, avec le matraquage des médias financés par les mêmes compagnies et selon les mêmes principes, connaissent certes les mêmes chansons et les chanteurs dans le monde entier, mais ne connaissent lisent plus les auteurs qui ont fait la colonne vertébrale de leur propre langue et culture, alors que c’était encore les références de tous y compris ceux qui n’avaient pas faire de longues études il y a 40 ans… Cela rend d’ailleurs parfois difficile les échanges intergénérationnelles tout simplement du fait d’une absence de références communes.
Cette incompréhension culturelle, l’on pouvait par exemple, déjà l’imaginer, pour un jeune soldat de Napoléon d’à peine vingt ans, né à Paris ou dans une grande ville française, sans aucune culture religieuse pendant sa petite enfance, si ce n’était celle des grandes fêtes à la déesse Raison, et qui se retrouvait dans la très pieuse et traditionnelle Espagne de 1808 où les adversaires écoutaient les messes et marchaient en procession derrière le Saint Sacrement…Ce qui n’allait pas les empêcher de défendre bec et ongles leur pays contre ceux qui étaient sensés leur apporter le progrès et l’esprit dit des Lumières…

Le livre de Mormon

(1) http://fr.wikipedia.org/wiki/Livre_de_Mormon

Le Livre de Mormon, sous-titré Un autre témoignage de Jésus-Christ, est l'un des ouvrages canoniques de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, ainsi que d'autres mouvements issus du mormonisme. Il tire son nom de Mormon, l'un des derniers personnages du Livre de Mormon, qui, selon le document, aurait vécu de 311 à 385 après J.-C. sur le continent américain.
Joseph Smith affirme avoir reçu, le 21 septembre 1823, la visite de l'ange Moroni qui lui aurait révélé l'endroit où, sur la colline de Cumorah, dans l'État de New York, se trouvait cachée la compilation religieuse et historique de Mormon, un prophète ancien. Cette compilation, gravée sur des plaques d'or, retracerait plus de mille ans d'histoire (600 av. J-C à 420 après J.-C.) d'une civilisation ayant habité l'Amérique ancienne. Le récit décrit la croyance de ces gens en la venue d'un Messie, Fils de Dieu, pour expier tous les péchés du monde et la visite de Jésus-Christ à ce peuple après sa résurrection. La traduction en anglais qu'en aurait faite Joseph Smith est intitulée The Book of Mormon et fut publiée pour la première fois en 1830. La première version en français date de 1852.
Les scientifiques et critiques rejettent les aspects surnaturels du récit de Joseph Smith et estiment que celui-ci a rédigé le livre lui-même, seul ou avec l’aide d’associés plus instruits, en se servant vraisemblablement d’autres ouvrages. Ils rejettent l’historicité du Livre de Mormon en pointant des éléments du récit considérés comme anachroniques et l'absence de preuves scientifiques.
En 2008, la publication du Livre de Mormon avait atteint 140 millions d'exemplaires et il avait été traduit dans 107 langues.