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Un éditorial sur la Bussola qui donne à penser, même aux béotiens comme moi... (16/1/2012)

L'opposition unanime se jette avec férocité sur Nicolas Sarkozy (l'hebdomadaire Marianne, dont on connaît la rigiueur et le sens de la déontologie, perd toute mesure et titre sur "Nicolas Sarkozy, l'homme qui a fait perdre 500 milliards à la France") pour lui imputer toute la faute dans la perte du fameux "triple A". Cet article de la Bussola m'incite à penser qu''il est plutôt au coeur d'un maelstrom dont il n'est peut-être pas (seul) responsable...

Les Etats-Unis à l'attaque contre l'Europe
Gianfranco Fabi
http://www.labussolaquotidiana.it/
16/01/2012
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Un indice n'est qu'une indice, deux indices font un soupçon, trois indices sont une preuve. Si cette règle vaut aussi pour les marchés financiers, nous pouvons dire que nous avons la certitude que les agences de notation sont une partie active d'une offensive qui vise à transférer la crise des rivages américain à ceux européens. La décision adoptée vendredi 13 Janvier par Standard & Poor d'abaisser la note de neuf pays de l'Union européenne apparaît en effet comme un autre geste destiné à mettre en difficulté cet euro qui pour la première fois dans l'histoire moderne a osé contester la souveraineté du dollar américain.

La stratégie dans ce cas semble avoir été très soignée: au début de Décembre (et c'est le premier indice) Standard & Poor annonce qu'il a mis sous observation en vue d'un déclassement pas moins que 15 des 17 pays de la zone euro. Quelques jours plus tard (et c'est le deuxième indice) face à une réaction finalement modeste des marchés, c'est au tour de Moody d'annoncer de nouvelles révisions à la baisse. Le troisième indice, celui qui devient une preuve, c'est précisément celui de ce vendredi 13 avec S & P qui abaisse les notes de neuf pays, avec même un glissement de deux points pour l'Italie.
...
Les agences de notation, celles qui distribuent les bulletins de notes aux instruments financiers qui sont mis sur le marché et donc aussi aux titres émis par les Etats, ont depuis longtemps perdu leur crédibilité, mais restent des signaux sinon décisifs, du moins importants de l'équilibre du marché . En pratique, cependant, aujourd'hui, ils se limitent à ratifier les décisions déjà prises par les marchés. Dans le dernier épisode, par exemple, la perte du triple A par la France a fait grand bruit: et pourtant, depuis de nombreuses semaines, les intérêts des obligations d'État françaises sont supérieurs d'au moins un point et demi par rapport aux obligations comparables en Allemagne. Un spread de 150 points, donc, tandis que l'italien est d'environ 500. À ce stade, ce sont les marchés qui ont mis la France à un niveau un peu plus bas que l'Allemagne, et, seulement après, les agences de notation.
(...)