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Rétrospective 2011

C'est un livre qui recueille les témoignages de vingt allemands "célèbres" sur le pape, et dont nous avons déjà parlé (cf. Un livre sur le Pape). Article sur le quotidien allemand Mittelbayerische Zeitung (18/3/2012)

Merci à Teresa!




Cette heureuse initiative du secrétaire du Pape s'inscrit dans le prolongement de deux autres:
- Un livre pour les enfants, en 2007: Pourquoi le Pape porte des chaussures rouges (http://beatriceweb.eu).
- Benedetto urbi et orbi, un album illustré paru à l'occasion des cinq ans de Pontificat (http://benoit-et-moi.fr/2010-I) [On relira à ce sujet lediscours prononcé par G. Gänswein lors de la remise d'un prix en septembre 2010, et l'interviewe de Georg Ganswein par Angela Ambrogetti].

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Kath.Net

Lors de la présentation d'un livre, le secrétaire du pape dénonce l'image médiatique déformée de Benoît XVI
(Ma traduction, à partir de la traduction en anglais de Teresa)
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Jeudi (15 mars), le secrétaire particulier du pape, Mgr Georg Gaenswein, a utilisé une partie de la soirée de présentation de son nouveau livre aux médias pour critiquer l'image que la plupart des médias ont généralement du cardinal Joseph Ratzinger et qui continue à être attribuée à Benoît XVI, disant que c'était en grande partie une distorsion.
Il a souligné que ceci est devenu encore plus vrai après que le pape ait levé l'excommunication de quatre évêques de la FSSPX, parmi lesquels Richard Williamson, qui avait publiquement fait des déclarations négationnistes de l'Holocauste, bien que le Pape nen ait pas ententendu parler précédemment.
Gaenswein a dit que l'image déformée du pape était la plus évidente dans les médias allemands et anglophones (ndt: il ne doit pas lire souvent les français!), appelant les médias à corriger cette distorsion. Il a dit: «Ceux qui savent ce que dit le Pape - que chacun peut lire, puisque ses textes sont toujours publiés - peuvent se demander s'ils ne regardent pas le mauvais film».

Il a également démenti les affirmations des médias selon lesquelles les «nouvelles négatives» sont cachées à Benoît XVI.
«Il est toujours informé des bonnes nouvelles comme des mauvaises, et il a depuis longtemps appris comment faire face à la critique, la replacer dans son contexte, et accepter les critiques constructives».

L'ex Ministre Président de Bavière Edmund Stoïber, et le secrétaire particulier du Pape Georg Gänswein présentent à Munich le livre de Gänswein «Benedik XVI: Prominente über den Papst» (des célébrités parlent du Pape)

Hommage au Pape des mots

Un hommage à Benoît XVI pour son 85e anniversaire
Christine Schröpf
Mittelbayerische Zeitung
(traduction VB)
16 Mars 2012

On l'a surnommé «le George Clooney du Vatican».
Le beau secrétaire privé du pape Benoît XVI est venu à Munich pour une visite-éclair dans le but de présenter aux médias un cadeau d'anniversaire anticipé pour le Pape - un anniversaire qui sera fêté officiellement le 16 avril.
Gaenswein a été rejoint par l'ex ministre-président de Bavière Edmund Stoiber pour la présentation au Club de la presse de Munich du livre «Benedik XVI: Prominente über den Papst» , un livre qui est un hommage au chef de l'Eglise Catholique de la part de vingt personnalités éminentes dont la vie a été marquée par Joseph Ratzinger / Benoît XVI, et qui décrivent leurs impressions et expériences personnelles à cet égard.
Les témoignages viennent de gens d'Église, entrepreneurs, politiciens, théologiens et de personnalités sportives, de l'icône du football Franz Beckenbauer et de la champion de ski Maria Höfl-Riesch, des cardinaux Joachim Meisner de Cologne et Reinahrd Marx de Munich-Freising, de l'abbé bénédictin Notker Eolf, d'éminents protestants comme Peter G.Gauweiler et de l'ex ministre-président de Thuringe Christine Lieberknecht. Du ministre fédéral des Finances Wolfgang Scaheuble et du ministre bavarois des affaires sociales Christine Hadertbauer.
Le protestant Gauweiler est particulièrement enthousiaste.

Gaenswein fait rarement des apparitions publiques de son propre chef. Jeudi soir, il a été assiégé par des représentants des médias et des cameramen qui voulaient eux aussi lui faire signer leur exemplaire du nouveau livre.

Lors de la présentation du livre, il a commencé par transmettre les salutations du Saint-Père. Puis il a dit que, comme promoteur du livre, il n'avait pas demandé aux contributeurs de «louer» le Pape. Le livre n'a pas été écrit parce que le Vatican souhaitait susciter «une douce musique venue d'Allemagne» à son égard.

La présentation a eu lieu non loin de la Mariensäule - où, en 2006, lors de sa visite en Bavière, Benoît XVI avait déclaré que «Mon cœur bat toujours en bavarois» pour décrire ce qu'il ressentait au sujet de sa terre natale.
Déjà en 1982, lors de sa mutation du poste de cardinal archevêque de Munich à celui de préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, il avait affirmé, dans son allocution d'adieu «Etiam Romae, semper civis bavaricus ero» (Même à Rome, je resterai toujours bavarois).

Le représentant du Bundestag, Peter Gauweiler, a noté avec enthousiasme, dans son témoignage qu'«au fil des ans, Joseph Ratzinger / Benoît XVI a toujours été fier d'être bavarois».

Les routes de Gauweiler et de Benoît XVI se sont croisées à plusieurs reprisess.
En 2001 avant le déclenchement de la guerre américaine en Irak, le cardinal Ratzinger rendit possible une visite du représentant du Bundestag à Bagdad. Il lui remit des lettres de hauts responsables religieux bavarois exprimant leur espoir pour la paix, lettres qui ont été lues lors d'une messe à la cathédrale Sainte-Marie. Le Pape Jean Paul II condamnait fermement la guerre en Irak
Selon Gauweiler , ce fut un argument de poids lorsque son propre parti, la CSU , lors de sa traditionnelle session d'hiver à Kreuth, discuta de la position à adopter face à la guerre en Irak. «J'ai alors posé la question: Vous voulez soutenir Bush ou le Pape?».
On sait que la réponse de la CSU ne fut pas aussi simple à élaborer que ce que dit Gauweiler.

Un évènement marquant fut pour Gauweiler quelques années après, lors de la seconde visite du Pape en Allemagne en 2011, lorsque Benoît XVI rencontra les hauts représentants de l'Eglise évangélique luthérienne dans le monastère des Augustins à Erfurt, où Martin Luther fut moine.
«On ne pouvait mieux entamer la décennie du 500e anniversaire de la Réforme. Là où tout commença, le pape a salué le réformateur, chercheur et combattant, son frère catholique Martin et sa recherche du salut ...»

Commentant hier l'hommage de Gauweiler, Stoïber a dit: «Il se comporte comme un protestant bavarois baroque (des XVIIe et XVIIIe siècles), comme un "représentant"(?) de l'oecuménisme».
Comme Gauweiler, le Pape a aussi touché profondément d'une manière ou d'une autre les 19 autres contributeurs.

Le footballeur allemand, «Kaiser» Beckenbauer rappelle dans le livre qu'il a trouvé son chemin de retour à la foi après avoir rencontré le pape en 2006 au Vatican (cf. http://beatriceweb.eu/), alors qu'il faisait une tournée mondiale de promotion de la Coupe du Monde organisée en Allemagne cette année-là, et qu'il lui remit un fanion de la Coupe du Monde. Il dit qu'il avait trouvé Benoît XVI étonnamment bien informé sur le football. Depuis lors, dit-il, l'image de cette rencontre l'a accompagné à chaque voyage: «Elle est posée dans ma valise, tout au-dessus».
Il fréqente aussi plus souvent l'église, lorsqu'il amène ses enfants à l'école. «Je savoure le silence et je prie - prières de gratitude, car Dieu m'a toujours donné des grâces, et j'ai eu beaucoup de chance dans ma vie».

Mon coeur bat en bavarois

Affiche de la visite du Pape en Bavière en 2006

Mgr Gänswein lui-même apporte son propre hommage, dans un chapitre du livre. Il commence par une question qu'un journaliste de ce journal (le Mittelbayerische Zeitung) avait posée au pape lors de son voyage à Berlin en 2011. Nous voulions savoir à quel point il se sentait encore allemand, et le Pape avait répondu qu'il serait toujours allemand, mais que sa position signifiait qu'il appartenait désormais au Peuple universel de Dieu, ce qui donnait une nouvelle dimension à sa nationalité.

Mgr Gänswein, regardant en arrière après presque sept ans de pontificat de Benoît XVI, fait l'éloge de son aisance en tant que Pape («le pape des mots»), de sa cordialité, de sa simplicité - et de son courage. «Il appelle les fautes et les erreurs par leur nom».
Ratzinger fut souvent méconnu, déjà quand il était à la tête de la Congrégation de la foi, dit le secrétaire.
Le Pape n'est pas insensible aux critiques. «De bonnes nouvelles le rendent heureux, et il réagit avec un coeur lourd aux rapports qui sont blessants»; et il a nié que les critiques contre Benoît XVI lui soient cachées pour des raisons de respect.
Toutefois, il relativise les effets des bruits médiatiques. Ils ne sont pas «les repères qui influencent la navigation du bateau du Vatican».

Cet hommage d'anniversaire, il l'espère, donnera une image "arrondie" du Pape, en corrigeant les distorsions. Il montre le Pape de vingt points de vue différents, et témoigne que même les esprits critiques peuvent se laisser entraîner dans son sillage, comme des catholiques pratiquants.

«Pour moi, le Pape est la personnalité la plus fascinante que je connaisse», affirme Stoiber.