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Mexique et Cuba

Rétrospective 2011

Et maintenant, le Mexique et Cuba. Un texte d'un religieux mexicain membre des Légionnaires du Christ, qui dresse un bilan apaisant et apaisé de l'habituelle furie médiatique anti-pape et anti-église catholique qui précède tous les voyages du Saint Père (*) (23/3/2012).

Le Père Jorge Enrique Mújica a été rencontré à plusieurs reprises dans ces pages (ici).

Article original en espagnol: http://www.religionenlibertad.com/
Traduction de Carlota.

* * *



Et maintenant Mexico et Cuba: ces voyages polémiques du Pape

Benoît XVI a instauré un style propre de pontificat et cette empreinte est restée aussi marquée dans ses voyages internationaux. Dans tous les cas ils ont été accompagnés d’une polémique précédant son arrivée, et le Mexique ainsi que Cuba ne font pas exception. Dans les deux cas certains ont voulu les présenter comme des visites avec des connotations politiques.

Le Mexique a des élections présidentielles au milieu de l’année 2012 et certains, mettant en avant la laïcité de l’État, cogitent sur l’interférence que le Pape pourrait provoquer dans la vie politique du pays, à travers ses homélies et discours. Il y en a aussi qui s’opposent à sa visite, en mettant en avant le fait que leurs impôts n’ont pas à subventionner sous quelque forme que ce soit une aide à la bonne marche de la rencontre de Benoît XVI avec les catholiques mexicains (qui, évidemment, sont une majorité dans ce pays- Ndt soit en 2009 plus de 98 millions de baptisés catholiques soit près de 90% de la population). Ne manquent pas, enfin, ceux qui répètent les slogans-pamphlets qui présentent le Saint Père comme « nazi », intolérant, soutien des pédérastes et intransigeant.

Cuba reste un pays qui se polarise sur tous ceux qui supportent encore une forme de dictature communiste et ceux qui appuient ce régime encore en vigueur. Chez les uns et chez les autres il y a ceux qui contestent la venu du Pape: quelques uns parmi les premiers parce qu’ils veulent à tout prix être reçus en audience spéciale par le Benoît XVI, les seconds, parce qu’ils n’arrivent pas à concevoir qu’un système athée facilite la réalisation de la visite elle-même. Entre les deux, des groupes d’exilés cubains, surtout aux Etats-Unis, contestent la visite du Pape qu’ils en arrivent à qualifier de « ratification » du système castriste.

Les petits groupes de personnes opposées à la venue du Pape, tant à Cuba qu’au Mexique, ont pris comme haut-parleur initial les réseaux sociaux. Depuis ces réseaux, ils font sentir leurs opinions, de façon répétée, y compris de façon anonyme et avec des messages plutôt violents. Ce qui retient l’attention, c’est que, tout en étant numériquement minoritaires, ils rencontrent un large écho dans la grande presse. Il ne manque pas de chroniqueur ou de présentateur qui à l’occasion brandit l’étendard de la « lutte » contre l’Église et son pasteur universel.

Il est naturel qu’il y ait des objections conditionnées par des préjudices, par des expériences négatives ensuite « universalisées », par des avis qui différent de la position de l’Église diffusée par le Pape, et aussi par ignorance. Le problème, ce n’est pas cela. Le problème c’est qu’on caricature et qu’on veuille asphyxier la voix de celui qui ayant justifié sa posture la présente avec la force de la vérité qui captive.

L’expérience des voyages précédents a mis en évidence que les résultats d’un impact positif autour de la figure du Pape sont complètement différents. La possibilité de voir Benoît XVI en personne, ce qu’il est et comment il est, estompe les idées préconçues.
Mais comment Benoît XVI prend-il ces réactions d’opposition? « Avant tout il dirait que c’est quelque chose de normal que dans une société libre et à une époque de sécularisation, il existe des oppositions à une visite du Pape. Il est juste qu’elle s’exprime, - dans le respect de tous, que leur opposition s’exprime ; cela fait partie de notre liberté et nous devons prendre note de ce que le sécularisme et aussi l’opposition précisément au catholicisme dans nos sociétés est forte. Quand ces oppositions se manifestent d’une manière civile, il n’y a rien à objecter. D’un autre côté il est également certain qu’il existe beaucoup d’expectative et beaucoup d’amour pour le Pape » répondait le Saint Père aux journalistes lors du vol vers l’Allemagne, au mois de septembre 2011.

Lire un peu Joseph Ratzinger aiderait à comprendre qui il est et comment il pense réellement; l’écouter et le voir, aussi bien sûr. Les lieux communs typiques récurrents autour des personnalités de l’Église et de l’Église elle-même sont habituellement des généralisations des erreurs ponctuelles de quelques uns et des répétitions de légendes passées qui se racontent en ville, d’une façon arbitraire, à n’importe qui (quand elles ne sont pas le plus souvent non vérifiables en elles-mêmes).

Pendant que tu l'insultes..

lui et moi, nous prions pour toi

Une personne raisonnable sera d’accord dans le fait qu’on ne « combat » pas la supposée « intolérance » de l’Église avec de l’intolérance, et personne ne sera dérangé par le fait qu’avec les impôts que paient également les citoyens de nations avec un nombre aussi élevé de catholiques que Cuba et surtout le Mexique, on aide pour que la sécurité d’un événement de cette grandeur soit celle dont ont besoin les personnes présentes.

Il faudra écouter le Pape avant de juger ce que l’on croit qu’il va dire. Le directeur du journal espagnol bien connu «El Mundo », même en ne se sentant pas catholique, a avoué qu’il suivait ce que disait Benoît XVI. Et ce n’était pas pour dire que le Pape avait raison. Quant au reste, il ne faut pas s’effrayer ou faire des simagrées pour les choses auxquelles le Pape fait référence. Il y a déjà quelques années Pilar Rahola, une autre journaliste espagnole, elle aussi non catholique disait : « Qu’attendions-nous ? Un pape hippy ? Se scandaliser parce que le responsable d’une grande religion préserve son orthodoxie bien au-delà des époques c’est ne rien comprendre à son rôle ».

Demandons plutôt, peut-être, si ce qui fait vraiment peur à certains, surtout politiques de quelques partis anti-chrétiens, c’est que les électeurs connaissent la vérité et qu’il leur arrive ce que Saint Jean dit qu’il arrive à ceux qui connaissent la vérité : qu’ils deviennent libres…

Une question et une réponse qui sont peut-être à la base de beaucoup de peurs parfois maquillées avec des polémiques.

Note

(*) Il est juste de dire que pour le moment, les médias français n'ont pas pipé mot du voyage du Pape au Mexique et à Cuba, même pour donner la parole à l'opposition. Silence total. L'affaire de Toulouse (et le déferlement de commentaires tous plus nuls les uns que les autres!) a phagocyté toutes leurs ressources, y compris de malveillance.
Mais il semble que l'intérêt existe.
Parmi les 108 personnes qui composent la suite papale dans l'avion "Shepperd One", et les 73 journalistes accrédités dont la liste figure ici (www.korazym.org) je relève les français: Renaud Bernard de France 2, Philippine De Saint-Pierre de Kto, Jean-Marie Guénois (Le Figaro), Stéfanie Le Bars (Le Monde), Frédéric Mounier (La Croix).
L'AFP est également citée.