Un bel écrit enthousiaste du Père Rubén Tejedor du diocèse espagnol d'Osma-Soría, reproduit sur le site Religion en Libertad, et traduit par Carlota. (31/3/2011)
L'image ci contre (et celles plus bas) sont issues d'un site dont un aimable lecteur (que je remercie!) m'a transmis: http://www.boston.com/bigpicture/2012/03/pope_benedict_xvi_visits_cuba.html (les images y sont en grand format et d'excellente qualité. Cliquez sur les vignettes)
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Biensûr, la catholicité espagnole s’est sentie très concernée par le voyage du Saint Père au Mexique et à Cuba, et a vécu sans doute aussi d’une manière très charnelle et fusionnelle ce déplacement, mais elle a su saisir ce que nos médias pitoyablement autistes ne peuvent même pas imaginer. Je vous adresse ci-dessous un bel écrit enthousiaste du Père Rubén Tejedor (*) du diocèse espagnol d’Osma-Soría, un diocèse fondé dès l’époque de l’empire romain (fin du IIIème ou début du IVème) et où fut béatifié en 2011 Juan de Palafox y Mendoza, qui a failli être noyé à la naissance, et qui fut aussi vice-roi du Mexique (cf. benoit-et-moi.fr/2011-II)
Carlota
Le Pape en Amérique Latine
http://www.religionenlibertad.com/articulo.asp?idarticulo=21620
Que le voyage que le Pape Benoît XVI vient de terminer au Mexique et à Cuba ait été un succès, personne ne peut le mettre en doute. Non seulement par le nombre de fidèles qui ont accompagné le Saint Père mais, surtout, par les beaux et profonds messages que le Successeur de Pierre a laissés aux fidèles catholiques et à tous ces hommes et femmes de bonne volonté qui ont voulu l’écouter.
Personne ne met en question la hauteur de l’intelligence du Pape savant (ndt en espagnol l’adjectif correspond à la fois à savant et à sage). Une fois de plus, en cette occasion en Amérique Latine, cela a été plus qu’évident. Mais si à la hauteur de l’intelligence s’ajoute l’humilité, la profondeur spirituelle et la passion pour le Beau, la Vérité et la Vie, le résultat est impressionnant. Les yeux du Pape théologien brillaient, émus de la réponse des catholiques mexicains et cubains, et faisaient briller d’émotion les yeux de millions de personnes qui l’ont écouté dire : « en sachant que le Seigneur a ressuscité, nous pouvons continuer confiants, avec la conviction que le mal n’a pas le dernier mot de l’histoire, et que Dieu est capable d’ouvrir de nouveaux espaces à une espérance qui ne trompe pas (cf RM 5.5 ») – discours du Pape lors des Vêpres avec les Évêques de l’Amérique Latine).
Le Saint Père est arrivé à confirmer dans la foi les catholiques mexicains et cubains, et encore avec le désir de les prendre tous dans les bras, sans exception aucune. Il est arrivé à confirmer dans la foi en exhortant à chercher plus ce qui unit que ce qui sépare : à donner aux jeunes générations les grandes valeurs sur lesquelles s’appuient un avenir de bonheur et de réalisation personnelle ; à vivre la foi avec joie et cohérence ; à suivre en soignant ceux qui souffrent et ceux qui se retrouvent avec des besoins matériels et spirituels.
Mais Pierre est aussi un signe de contradiction. De nouveau ils ont essayé de le crucifier et certains n’ont pas supporté que le succès de la Visite ait gâché des gros titres déjà écrits à l’avance, plus particulièrement en ce qui touchait la Visite à Cuba. Le message évangélisateur du Pape a ému l’âme et le cœur des Cubains dont la conscience se trouve endormie (quand elle n’est triturée) par la dévastation communiste endurée durant des décennies. Dans l’île des Caraïbes, la parole du Pape a été thérapeutique pour soigner l’intérieur de millions de consciences brisées. En effet, le pire du communisme (ndt et de toutes idéologies visibles et plus subliminales) ce ne sont pas les prisons du régime mais le processus de destruction individuelle qui a converti des millions de Cubains en prisonniers d’eux-mêmes. Des décennies de contamination morale ont dégradé la conscience personnelle et collective de la population ; c’est vrai que les Cubains ne sont pas des coupables mais des victimes d’un plan dépravé d’annihilation morale qui leur a volé l’estimation d’eux-mêmes et la dignité. Pour cela, avec sa présence et sa parole, le Pape a éclairé l’homme pour qu’il soit capable de redécouvrir sa propre humanité.
Votre Sainteté, merci. Merci parce que autour de vous nous avons vu le fantastique spectacle d’un peuple qui rit et aime, qui lutte et souffre, qui prie et travaille. Un peuple rassemblé par Pierre.
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(*) Le Père Rubén Tejedor se présente ainsi sur son blog hébergé par Religion en Libertad.
Jeune prêtre de Jésus Christ, je sers l’Église, ma chère Église, au Petit Séminaire “Saint Dominique de Guzmán (ndt un autre saint local), de mon diocèse d’Osma-Soria, comme enseignant et administrateur. Je suis en outre prêtre paroissien « in solidum » de quinze paroisses. J’exerce dans mon bien aimé Diocèse d’autres tâches en essayant de le faire toujours et tout ad majorem Dei gloria. Amoureux du Christ et de son Église. Conscient de mes multiples limitations et péchés mais absolument sûr de l’amour infini et miséricordieux de Dieu, sufficit tibi gratia mea. Je suis convaincu que Dieu est le meilleur baume pour soigner les blessures d’un monde qui souffre par le manque de sens et d’horizon, par le manque de vérité.