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Rétrospective 2011

Message de Benoît XVI au Cardinal Antonio M. Rouco Varela, Archevêque de Madrid. (3/1/2012)

-> Relire aussi la catéchèse du 29 décembre sur la Famille de Nazareth:
benoit-et-moi.fr/2011-III

La fête de la Sainte-Famille a lieu le dimanche qui suit le 25 décembre, entre Noël et la solennité de Marie Mère de Dieu (1er janvier). Elle doit être forcément dans le mois de décembre, si Noël tombe un dimanche elle se fête le vendredi qui suit le 25 décembre.

Cette année, c'était donc le vendredi 30 décembre.
A cette occasion, Benoît XVI a adressé un magnifique message au Cardinal Antonio M. Rouco Varela, Archevêque de Madrid, que ce dernier a lu au début de la messe des familles célébrée sur la Place madrilène de Colon.

Voici la traduction complète, d'après VIS (http://www.visnews-fr... ) et le texte original en espagnol sur le site du Vatican:



Je suis heureux de saluer cordialement Votre Eminence, ainsi que les participants à cette célébration eucharistique solennelle dans le centre de Madrid, pour la fête de la Sainte Famille, remerciant Dieu pour ce grand mystère qui illumine tous les foyers chrétiens et donne à l'humanité un témoignage d'espoir et de joie.
Je vous invite tous à considérer cette célébration comme le prolongement de la Nativité. Jésus s'est fait homme pour apporter au monde la bonté et l'amour de Dieu, et il l'a fait là où l'être humain est le mieux disposé à désirer le meilleur pour l'autre, <à se donner pour lui> (traduction pas sûre), et à considérer l'amour avant tout autre intérêt ou prétention. Il est ainsi venu dans une famille au cœur sensible, très humble, mais pleine de cette affection qui vaut plus que tout autre chose. Selon l'évangile, les premiers dans notre monde qui sont venus voir Jésus, les bergers, «ont vu Marie et Joseph et le petit enfant couché dans une mangeoire» ( Lc 12,6). Cette famille est, pour ainsi dire, la porte d'entrée à la terre du Sauveur de l'humanité qui transforme la vie d'amour et de communion familiale en grandeur par le reflet privilégié du mystère trinitaire de Dieu.

Cette grandeur est aussi une vocation magnifique et un rôle décisif pour la famille, que mon vénéré prédécesseur, le bienheureux Jean-Paul II, décrivit il y a trente ans comme «une participation active et responsable à la mission de l'Eglise d'une manière originale, mettant au service de l'Eglise et de la société son propre "être" et "agir", comme communauté intime de vie et d'amour »( Familiaris consortio, n. 50). Je vous encourage donc, surtout les familles qui participent à cette célébration, à être conscients de vivre avec Dieu à vos côtés, et à toujours l'invoquer pour recevoir son aide nécessaire pour surmonter vos difficultés, une aide sûre, fondée sur la grâce du sacrement du mariage. Laissez-vous guider par l'Eglise à laquelle le Christ a confié la mission de transmettre la bonne nouvelle du salut au cours des siècles, sans céder aux nombreuses tentations mondaines qui menacent le grand trésor de la famille que vous devez entretenir quotidiennement».

L'Enfant Jésus, qui grandissait et se fortifiait, tout rempli de sagesse, dans l'intimité de la maison de Nazareth (cf. Lc 2,40), a aussi appris en quelque sorte, la manière humaine de vivre.
Cela nous amène à penser à la dimension éducative incontournable de la famille, où l'on apprend à vivre ensemble, où l'on transmet la foi, où les valeurs se renforcent et où l'on éduque à la liberté afin qu'un jour les enfants aient la pleine conscience de leur propre vocation, de leur dignité et de celle des autres. La chaleur de l'accueil, l'exemple des parents peuvent apprendre plus de choses que ne peuvent le faire les mots. Cette dimension éducative de la famille peut recevoir un élan particulier de l'Année de la foi qui débutera dans quelques mois. A ce propos je vous invite à revitaliser la foi dans vos foyers et d'avoir une plus grande conscience du Credo que nous professons.

Quand j'évoque avec une émotion inoubliable la joie des jeunes rassemblés à Madrid pour la Journée mondiale de la jeunesse, je prie Dieu, par l'intercession de Jésus, Marie et Joseph, que les jeunes ne cessent de lui rendre grâce pour le don de la famille, qu'ils soient également reconnaissants à leurs parents, et qu'ils s'engagent à défendre et à faire briller la dignité authentique de cette institution fondamentale pour la société et vitale pour l'Eglise.

Avec ces sentiments, je donne cordialement ma Bénédiction apostolique.