Il y a sept ans Ratisbonne (7)
Septième partie de notre lecture "pas à pas": Déshellénisation du Christianisme - De nos jours (23/9/2013)
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- Il y a sept ans, Ratisbonne (1) : Résumé, et l'introduction du Pape.
- Il y a sept ans, Ratisbonne (2) : Le passage polémique
- Il y a sept ans, Ratisbonne (3) : Il n'y a pas de rupture entre la raison grecque et la foi biblique
- Il y a sept ans Ratisbonne (4): à la fin du Moyen Âge, se sont développées, dans la théologie, des tendances qui ont fait éclater cette synthèse entre l’esprit grec et l’esprit chrétien
- Il y a sept ans, Ratisbonne (5) : Déshénellisation du Christianime - La réforme
- Il y a sept ans, Ratisbonne (6) : La téologie libérale des XIXe et XXe siècles
3. Avant de parvenir aux conclusions auxquelles tend ce raisonnement, il me faut encore évoquer brièvement la troisième vague de déshellénisation, qui a cours actuellement.
Au regard de la rencontre avec la pluralité des cultures, on dit volontiers aujourd'hui que la synthèse avec l'hellénisme, qui s'est opérée dans l'Église antique, était une première inculturation du christianisme qu'il ne faudrait pas imposer aux autres cultures. Il faut leur reconnaître le droit de remonter en deçà de cette inculturation vers le simple message du Nouveau Testament, pour l'inculturer à nouveau dans leurs espaces respectifs.
Cette thèse n'est pas simplement erronée mais encore grossière et inexacte.
Car le Nouveau Testament est écrit en grec et porte en lui-même le contact avec l'esprit grec, qui avait mûri précédemment dans l'évolution de l'Ancien Testament. Certes, il existe des strates dans le processus d'évolution de l'Église antique qu'il n'est pas besoin de faire entrer dans toutes les cultures.
Mais les décisions fondamentales, qui concernent précisément le lien de la foi avec la recherche de la raison humaine, font partie de la foi elle-même et constituent des développements qui sont conformes à sa nature.