Très long, mais exceptionnel article de Paolo Rodari, pour comprendre ce qui se cache derrière les soucis financiers du Vatican, et les enjeux de la "transparence" (20/6/2012)
L'article (à la fois informations et réflexion) est vraiment très long, et j'ai moi-même hésité à le traduire!
Mais il est important, pour comprendre que les choses ne sont pas aussi simples que le laisse supposer le mot magique "transparence", et que, sans perdre de vue l'idéal de pauvreté, l'Eglise a besoin d'argent pour accomplir le bien.
On en revient à cette évidence: exiger la transparence, c'est exercer un chantage contre l'Eglise, en la privant de son moyen d'action.
J'ai rajouté des sous-titres, pour faciliter (et encourager) la lecture.
Texte en italien: http://www.paolorodari.com.
Ma traduction.
L'argent pauvre. L'argent en échange du salut?
Il y a une autre église, en plus de l'IOR et des donations millionaires: elle est faite de l'aumône et de la charité des petits
18 juin 2012
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Il y a argent et argent
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Qu'en savent-ils, eux? Qu'en savent-ils, à l'IOR, la banque du Vatican, d'où vient l'argent? Pas grand chose, parfois rien du tout. Du reste, Jésus l'a dit aussi: «Que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite» (Matthieu 6.3). Comme pour dire: l'argent, qu'on le donne de façon anonyme. Seulement de cette manière, explique Matthieu «Ton Père qui voit dans le secret, te le rendra».
Une montagne d'argent. Deux cents millions d'euros, dit-on, que l'IOR était prêt à payer cash pour éponger la dette de l'hôpital San Raffaele, et ainsi se l'approprier. Euros des fidèles, pour la plupart, convenablement portés à fructifier.
Petites donations, aussi, qui ajoutées les unes aux autres, sont devenues un beau pécule. Espèces sonnantes et trébuchantes, dont il n'y a pas à avoir honte parce que c'est aussi cela l'Église: des tas de dons recueillis souvent sans en connaître l'expéditeur. Souvent mais pas toujours, parce qu'il y a de tout dans ce qu'on appelle le denier Saint-Pierre, c'est-à-dire l'argent que les fidèles ont directement offert au pape
De l'argent - par exemple 10 000€ en tout, que le 21 décembre 2011 [le journaliste] Bruno Vespa a envoyé au Pape au nom de sa famille et pas de manière anonyme («PS. Quand pouvons-nous avoir un rendez-vous pour saluer le Saint-Père?» écrit Vespa dans le message d'accompagnement envoyé à don Georg Gänswein, le secrétaire du pape, et publié par Gianluigi Nuzzi dans "Sua Santità") à celui que de simples fidèles, des gens ordinaires, expédient souvent sans décliner leur identité. Certains laissent quelques euros. Et d'autres, étonnamment, la richesse accumulée pendant toute une vie.
La transparence, mais comment? C'est un peu comme le secret de la confession
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L'IOR veut la transparence et entrer la «white list» des pays vertueux? Très bien, mais la question demeure: comment? Comment fait-on avec les offrandes? Comment feront-ils pour dire que les mallettes remplies d'euros apportées par ceux qui souhaitent faire un don même si c'est juste pour se nettoyer la conscience de leurs péchés, sont une offrande, et pas du blanchiment d'argent? Où est la ligne de démarcation? Comment vont-ils expliquer que la transparence, dans l'Eglise, heurte de front ce secret, ou cette discrétion, qui font partie d'une vie de foi? Mystère, les mystères de la foi, justement.
L'argent de Mère Teresa
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Les chroniques racontent de nombreux épisodes. Les plus frappants ont comme protagonistes deux des monuments sacrés du catholicisme de la fin du XXe siècle: Jean-Paul II et Mère Teresa de Calcutta.
En ce qui concerne Mère Teresa, difficile de trouver une sainte plus riche qu'elle. Mais comment donc, elle vivait de rien, en mendiant dans les rues de Calcutta comme ses pauvres, comme ses lèpreux? Et n'est-ce pas ce que font ses disciples partout? Si, bien sûr. Mais peu savent qu'à l'IOR, Mère Teresa avait un compte de proportions infinies. Elle le traitait avec mépris, ce compte. Des milliers de dollars, fruits de dons, d'offrandes d'hommes riches et pauvres à la fois, subjugués par sa simplicité et sa foi. Combien d'hommes, beaucoup par sentiment de culpabilité envers leur propre richesse, d'autres par foi, ont donné une partie de leurs biens? Beaucoup, une multitude. De l'argent apporté au Vatican de multiples façons. De l'argent sur la provenance duquel personne, pas même elle, ne s'est jamais posé trop de questions. Parce qu'elle a dit, textuellement: «Peu importe d'où vient l'argent. Ce qui compte, c'est comment on les utilise».
Et elle construisait des léproseries, des hôpitaux, avec l'argent de son beau compte au sein de l'IOR, dans ce bunker souterrain où l'on dit qu'il y a aussi des lingots d'or: en 2007, en effet, le Vatican , bien conseillé, et compte tenu des temps présents, transforma plusieurs de ses investissements d'actions en lingots d'or, obligations et liquidités. Les lingots sont maintenant gardés derrière des murs épais de trois ou quatre mètres, en somme, à l'épreuve des bombes.
Jean-Paul II et Silodarnosc
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Donc, le compte de Mère Teresa. Karol Wojtyla savait tout et donnait sa bénédiction. Parce que lui, son obole, il l'utilisait ainsi. Avec quel argent, du reste, le syndicat polonais Solidarnosc a-t-il vaincu le communisme en Pologne? Qui l'arrosait? Qui le soutenait financièrement? Récemment, on a demandé à Lech Walesa, chef de file de Solidarnosc à l'époque du communisme, de s'expliquer. L'argent provenait principalement du Vatican et de ses organisations «caritatives».
Lesquelles? Il a dit qu'il ne se souvenait pas. Lui aussi, en somme, recevait sans demander, remerciant sans moralisme le Pape et son audacieux banquier américain du nom de Paul Casimir Marcinkus (ndt: Mgr Paul Casimir Marcinkus (1922-2006) président de l'IOR).
Walesa dit: «Toutes les activités de bienfaisance était accomplies par l'église qui n'était pas contrôlée. Nous - lui et les autres dirigeants de Solidarnosc - devions être très prudents, nous étions sous surveillance, les Services Secrets mettaient en place toutes sortes de provocations et je devais me tenir à l'écart de ces situations» . Mais cela ne signifie pas que «nous n'avons rien reçu, au contraire».
Le 28 Octobre 2008 à Gdansk - une ville sur la côte sud de la Baltique, la sixième plus grande ville en Pologne - Lech Walesa se retrouvait face au procureur de Rome, Luca Tescaroli, le juge en charge de l'enquête sur la mort d'un président de la Banco Ambrosiano , Roberto Calvi retrouvé pendu sous le pont des Frères Noirs (Blackfriars Bridge) à Londres le 18 Juin 1982. A Walesa, le magistrat a rappelé que dans les lettres trouvées après sa mort, Calvi avait écrit que le banquier avait financé Solidarnosc à hauteur de plus d'un milliard de dollars. Et Walesa a répondu: «L'Église nous donnait de l'argent, mais nous ne demandions pas d'où il venait. L'Église nous a aidés. Pour nous, c'était seulement de la solidarité».
Solidarité ou blanchiment? La différence réside entièrement dans l'approche, l'angle sous lequel on regarde les choses.
C'est comme pour les péchés: pour l'Église, le secret de la confession est sacré, toujours, même s'il s'agit du plus horrible des crimes, la pédophilie. Pour les règles des Etats, en revanche, il est sacrilège de ne pas dénoncer le crime lui-même, de ne pas violer le secret. Et que sont, par exemple, ces 158 millions de dollars que Carl Anderson, membre du conseil de l'IOR qui vient juste de désavouer Ettore Gotti Tedeschi a dit que les Chevaliers de Colomb dont il fait partie ont, rien qu'en 2011 dévolu à des œuvres de charité? Que sont-ils, c'est-à-dire d'où viennent-ils? S'agit-il uniquement d'offrandes de fidèles? Ou d'autre chose?
Jean Paul II, la Chapelle Redemptoris Mater, et l'enfer vide
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Revenir à Jean-Paul II est toujours utile pour comprendre ce qu'est l'Église catholique. En 1996, à l'occasion du cinquantième anniversaire de son ordination, le Collège des Cardinaux lui a offert une grosse somme à allouer à certaines oeuvres de son choix. Et qu'a fait Jean-Paul II? Il l'a donnée aux pauvres? Non: «J'ai pensé l'utiliser pour la rénovation et la décoration de la chapelle Redemptoris Mater dans le Palais Apostolique».
La Redemptoris Mater est, avec les chapelles Sixtine et Pauline, une des trois chapelles papales du palais apostolique, restaurée avec l'argent d'une offrande qui aurait pu être utilisée à d'autres fins, philanthropiques, de bienfaisance.
Mais Karol Wojtyla avait une idée. Dans le mur du fond, il a fait représenter la «parousie», la seconde venue du Christ. L '«Erchomenos», «Celui qui vient», apparaît dans un tourbillon de divinité qui semble inaccessible, des profondeurs insondables, et qui pourtant se rend en même temps inhabituellement proche. Vêtu en prêtre le Christ descend, montrant les blessures subies sur le Calvaire. Devant lui, prêts pour les célébrations célestes, il y a Adam et Eve, vêtus de rouge, Philippe, avec le calice et Marc avec l'Evangile. Et Moïse qui arrête la mer Rouge pour le passage pascal; de l'autre côté, Noé, avec la barque et les animaux, Jonas avec la baleine (un vague «gros poissons», en réalité, selon l'Évangile) et, de l'autre, Joseph d'Egypte avec les gerbes et les sacs de grain. La terre et la mer à la fin du monde, rendront les morts au Christ. Ils montent de la terre, les morts, vêtus de blanc. L'archange Michel met la main sur la balance du jugement et rejette le diable de la balance dans la mer, vers l'enfer. Il y a aussi l'enfer, bien sûr, parce que sinon Dieu ne serait pas père et amour, mais un dictateur. Toutefois, si l'un de ces morts finit en enfer, cela reste un mystère de Dieu, impénétrable. C'est pourquoi l'enfer est caché par un voile rouge. Ainsi le voulut Wojtyla: faisant sien le souhait du théologien suisse ami de Ratzinger, Hans Urs von Balthasar, l'enfer est représenté en laissant le doute qu'il est vide.
C'est pour cette raison que le Vatican, Jean-Paul II en tête, a toujours accepté les offrandes des fidèles, sans beaucoup enquêter sur leur origine. Il y a ceux qui donnent de façon anonyme comme une forme d'expiation, le prix à payer pour s'épargner le châtiment éternel, l'expiation acceptée sans moralisme facile. «Je paie pour que je sois peut-être sauvé», disent certains. «Si ton argent est utilisé pour faire le bien, il se peut que Dieu ait pitié de toi», disent habituellement les prêtres qui, sans trop de difficultés, encaissent. Comme pour dire: on ne risque rien à essayer. Sinon, on ne comprend pas pourquoi, aujourd'hui encore, on peut demander des messes pour le salut des défunts. Dix, quinze euros la messe, et les sanctions que les personnes chères sont contraintes de souffrir si elles sont encore au purgatoire sont adoucies. Ce que dit aussi une inscription placée en 1500 (et qui existe toujours) sur la Piazza del Gesù à Rome, sous une icône de la Vierge: par décision du pape Pie V - dominicain canonisé en 1712 par Clément XI - quiconque récite sous l'icône les litanies du chapelet avec la foi reçoit pour lui-même et les âmes au purgatoire l'équivalent de cent jours d'indulgence, qui peuvent devenir davantage s'il traverse la rue et verse son offrande dans le tronc de l'église d'en face, la glorieuse église des Jésuites .
Ne pas laisser perdre le précepte évangélique de pauvreté
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De l'argent en échange du salut, certes. Mais avec les précautions qui s'imposent. Parce qu'ils n'ont pas tort les experts de MONEYVAL, le groupe du Conseil de l'Europe qui décidera en Juillet prochain, sur la demande du Saint-Siège, son entrée dans la liste des pays vertueux en matière de blanchiment d'argent, en fait, la «white list» de l'OCDE . Ils n'ont pas tort de pinailler (fare le pulci) avec l'IOR, car au fond, la modération est nécessaire. Du reste, les choses sont toujours ainsi: les réformes de l'Église naissent toujours de l'intérieur, avec un retour décidé àla pauvreté. L'argent ne fait pas peur et sur l'argent, les hommes d'Église ne font pas de moralisme facile, mais la pauvreté est un précepte évangélique à ne pas décevoir. Pauvreté de l'esprit, avant tout, mais aussi pauvreté réelle.
Qu'aurait fait Saint-François?
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Saint-François n'aurait pas été ce qu'il a été s'il n'avait pas tout abandonné, de riche drapier à mendiant. Saint-François, dont beaucoup se demandent ce qu'il dirait si aujourd'hui il était contraint de traverser les murs léonins. Se dépouillerait-il, nu, devant les banquiers de l'IOR comme il l'avait fait le jour où il avait tout laissé à son père? Probablement que oui. Parce que c'est un fait: l'Église ne serait pas ce qu'elle est s'il n'y avait pas eux, les pauvres, qui donnent le peu qu'ils ont «avec joie», comme saint Paul veut que cela soit fait. «Il est plus facile à un chameau de passer par le chas d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume des cieux», a dit Jésus. Comme pour dire que la richesse n'est un mal en soi, mais que la pauvreté facilite la relation avec Dieu , la communion avec le mystère et donc le salut éternel.
Les pauvres et les frères mendiants. Pendant des siècles, ils ont fait la mendicité dans les campagnes, pauvres parmi les plus pauvres. C'est le droit canonique qui encore aujourd'hui reconnaît aux ordres mendiants religieux le droit de demander l'aumône. Ceux qui, pour leur subsistance n'ont pas de biens immobiliers ou de revenus fixes (capucins, frères mineurs, etc.) ont la permission de demander, de mendier. Mais en observant les conditions suivantes: les frères mendiants doivent toujours être au moins deux et passer la nuit dans les maisons religieuses ou les paroisses, observer les pratiques religieuses auxquelles ils sont habituellement tenus, ne pas prolonger leur éloignement du couvent plus d'un mois sur le territoire du diocèse; et pas plus de deux mois en dehors du territoire de leur diocèse.
L'argent des pauvres: Jésus et la veuve du temple
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Marc, 12, versets 41-44, ou Luc 21, versets 1-4. Peu de temps avant la dernière semaine tragique à Jérusalem, Jésus est dans le temple. Il y a le trésor, les offrandes d'argent des fidèles du temple que les prêtres utilisent pour les sacrifices ou pour aider les pauvres. Ce sont des contributions volontaires, et non pas des impôts, q'ils réclament pour l'entretien du temple et subvenir à leurs besoins. Jésus et ses disciples observent «comment» les fidèles font leurs offrandes. Ils voient les riches qui jettent ostensiblement beaucoup de pièces. Et puis arrive une veuve, qui offre «deux piécettes», une offrande insignifiante. Pour Jésus, c'est la veuve, pas les riches qui sont «généreux», non pas tant parce qu'elle a «pensé» à faire l'offrande - elle aurait même objectivement pu s'en dispenser - ou parce qu'elle a donné les deux piécettes à Yahvé ou aux pauvres plus pauvres qu'elles, mais parce que, dans ce don misérable, elle a a donné «tout ce qu'elle avait pour vivre».
La leçon est claire: c'est vers de telles personnes qu'il faut regarder. Ce sont ces gens qui font l'Eglise. Les gens qui donnent tout, pas le superflu, et qui donnent tout en restant dans l'anonymat. Et souvent dans la pauvreté.
En fin de compte, reste valable l'enseignement de saint Paul, au chapitre 7 de la première épître aux Corinthiens: « Frères, je dois vous le dire : le temps est limité. Dès lors, que ceux qui ont une femme soient comme s'ils n'avaient pas de femme, ceux qui pleurent, comme s'ils ne pleuraient pas, ceux qui sont heureux, comme s'ils n'étaient pas heureux, ceux qui font des achats, comme s'ils ne possédaient rien, ceux qui tirent profit de ce monde, comme s'ils n'en profitaient pas. Car ce monde tel que nous le voyons est en train de passer.» (29-31) (www.aelf.org/...).
Autrement dit, l'argent ne doit pas faire peur. L'argent peut être utilisé, mais comme Mère Teresa l'a fait, en oubliant presque qu'on l'a.
Du bon usage de l'argent de l'IOR
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Un concept que fit sien le prédécesseur de Gotti Tedeschi à la tête de l'IOR, le discret Angelo Caloia: dans une conférence devant les diplomates de différents pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, qui s'est tenue à Rome à l'Université pontificale grégorienne en mai 2007, Caloia a dit que l'argent du denier de saint Pierre «est consacré principalement aux besoins matériels des diocèses pauvres, des instituts religieux et des communautés de fidèles en graves difficultés: les pauvres, les enfants, les personnes âgées, marginalisées, les victimes de guerres et de catastrophes naturelles, les réfugiés, etc.». Mais, a-t-il dit, il existe une source de revenu supplémentaire de la «charité du pape», les bénéfices de l'IOR. Ceux-ci aussi sont une bénédiction. Et, une fois faits, ils peuvent être utilisés de manière juste, sans qu'on s'en scandalise.
Chaque année, l'IOR met à la disposition du Pape la différence entre ses recettes et ses dépenses de l'année précédente. Le montant de cette somme est secret. On pense toutefois qu'il est considérable, capable à lui seul de doubler l'obole elle-même. Des chiffres ont filtré, pour les années récentes. En 1992, on parlait de 60,7 milliards de lires italiennes, de 72,5 milliards en 1993, de 75 milliards en 1994 et de 78,3 milliards en 1995 (ndt: pour avoir une idée, 1 lire représente 0,0005 euro, ou si l'on préfère, 1 euro vaut à peu près 2000 lires. Donc, 70 milliards de lires, c'est 35 millions d'euros...). Des chiffres qu'on ne peut comparer avec les offrandes que les fidèles, depuis toujours, versent aux paroisses, même dans les zones les plus pauvres de la planète, afin de soutenir les membres du clergé et les œuvres de bienfaisance de l'Église.
Mais l'important, ce n'est pas la quantité, mais comment cet argent est utilisé. Comme l'enseigne l'Eglise.
