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Il s'élève vigoureusement contre une loi votée à Saint-Marin. Un exemple à suivre par nos évêques (4/7/2012)

"Que chacun assume sa propre responsabilité: l'Evêque prend la sienne et informe tous les citoyens de son profond malaise et de sa condamnation de ce qui a été décidé."
(Communiqué officiel de Mgr Negri)





Deux faits en perspective:

1. Le 19 juin 2011, Benoît XVI était en visite pastorale à San Marino, et l'hôte de Mgr Luigi Negri (cf. benoit-et-moi.fr/2011-II)

2. Lors de son discours de politique générale, hier, Jean-Marc Ayrault a confirmé que les couples homosexuels pourront se marier et adopter des enfants à partir du premier semestre 2013, conformément à un engagement de campagne du président François Hollande. «Notre société évolue, les modes de vie et les mentalités changent. Des aspirations nouvelles s'affirment», a justifié Jean-Marc Ayrault.

L'un de nos évêques aura-t-il le courage de réagir comme Mgr Luigi Negri?

Lors de la dernière "Instance de l'Arengo" (1), Saint-Marin - 32.000 habitants - a adopté une loi reconnaissant les couples de concubins, hétéro et homosexuels.
Le texte a été adopté à 33 voix contre 20. Il avait été proposé par le responsable de l'association LGBT locale.
Mgr Negri a immédiatement pris sa plume pour adresser un message solennel à la République de Saint-Marin.
Il est reproduit sur le site Corrispondenza Romana.
En voici ma traduction

(1) L’Arengo était durant le Moyen Âge, le lieu de la réunion de la citoyenneté dans de nombreuses villes en Italie.
Aujourd'hui, l’Arengo est également une institution de la République de Saint-Marin et désigne l’ensemble des Saint-Marinais disposant du droit de vote. Les citoyens sont convoqués deux fois par an au Conseil, le dimanche suivant l’entrée en fonction des capitaines-régents, et peuvent ainsi soumettre des questions d’intérêt public à leurs représentants.



Texte en italien: Corrispondenza Romana
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Je sens un devoir de conscience d'intervenir sur l'approbation de l'instance d'Arengo qui a proposé la modification de l'article 15 de la loi 118/2010, répondant aussi aux demandes d'intervention que j'ai reçues de nombreux citoyens de Saint-Marin, croyants ou pas.

Le projet de cette réforme apparaît très clairement, même en parcourant rapidement la loi qui a été modifiée et, surtout, les lignes de la modification.

Ce que l'on cherche à réaliser, c'est un changement de fond du concept d'union, où la différence sexuelle ne devrait plus avoir aucun poids. Comme on a tenté de le faire en Italie, sans succès, c'est la tentative d'introduire une équivalence entre les familles hétérosexuelles, les unions hétérosexuelles et homosexuelles. Il est évident que de cette façon, on introduit dans l'ordre juridique de Saint-Marin un changement significatif et indéniable de la nature profonde de la réalité de la famille, qui est la base de la vie sociale. Si tel est le but de l'amendement - et que ce soit l'intention, on le voit très clairement à partir des déclarations de votes qui ont été publiés et, surtout des réactions de la presse, tant à Saint-Marin qu'en Italie. On a exalté sur le territoire de Saint-Marin la libéralisation des couples de même sexe.

Dans ces conditions, je ne peux pas ne pas relever que:

1 - Cette tentative d'assimiler les couples et les unions hétérosexuelles aux unions homosexuelles affecte profondément un principal fondamental, non seulement et pas tant de la tradition catholique, mais aussi du sentiment commun de notre tradition populaire.
L'Église, par conséquent, ne peut être qu'en total désaccord avec une position que le magistère de l'Église a toujours condamnée tout au long de son histoire.

2 - Cette position vient un an après la visite à Saint-Marin du pape Benoît XVI , qui avait indiqué avec une clarté radicale et une compréhension de toutes les positions culturelles existantes dans la République, la voie pour une reprise authentique de la tradition de Saint-Marin, condition pour l'affirmation d'une saine laïcité, dans la vie de la société de Saint-Marin et de ses institutions. C'est la réponse qu'une certaine partie de la société de Saint-Marin et, surtout,de façon très grave, les institutions politiques de Saint-Marin donnenjt à cette invitation et au magistère du pape

On «archive» la visite du Saint-Père, et on annule sa vérité.

3 - Je ne peux manquer de rappeler à ceux qui, à divers titres, militent dans les partis et les institutions de Saint-Marin et se sentent ou entendent être explicitement catholiques, que par ce vote, ils ont gravement méconnu la position de l'Eglise du point de vue culturel et social, allant directement contre l'une des valeurs que le Pape Benoît XVI a défini comme valeurs non négociables.

Que chacun assume sa propre responsabilité: l'Evêque prend la sienne et informe tous les citoyens de son profond malaise et de sa condamnation de ce qui a été décidé.