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La première décision d'Obama

... sera sur l'avortement.
Paolo Rodari fait un pari qu'on n'est pas obligés de suivre. (21/1/2009)

N'aimant pas "jouer", surtout avec des sujets graves, je ne fais pas de pronostics, et je trouve Rodari courageux de s'y livrer si près de l'échéance annoncée.
Je crois qu'Obama est bien plus habile - ou mieux conseillé - que ce que certains naïfs supposent.
Dans son billet d'aujourd'hui (L'obamania et ses vertus cachés), Yvan Rioufol note, non sans humour, que ses multiples références à Dieu, lors de la cérémonie d'investiture, ont laissé sans voix nos habituels bouffeurs de curé, qui auparavant "se précipitaient pour railler la bigoterie de George W. Bush" (même chose avec le côté évidemment bling-bling du néo-président, devant lequel nos thuriféraires se pâment d'admiration, alors qu'ils n'ont pas de mots assez durs pour fustiger un Sarkozy finalement pas plus ostentatoire). Attention à la surdose, quand même, il risque de lui arriver la même chose qu'à la pauvre Ingrid Betancourt.

Plaisanterie mise à part, s'il fait ce qu'il a annoncé, je penserai qu'avec la fermeture de Guantanamo, il prend là une mesure d'opportunité politicienne qui ne lui coûte rien, ou presque.
S'il ne le fait pas, je serai personnellement heureuse, tout en considérant qu'il donne probablement là une première preuve qu'il n'a nullement l'intention de tenir les promesses qui l'ont fait élire.

Aucune des deux attitudes ne sera donc à porter à son crédit.
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Article original en italien ici:
http://www.paolorodari.com/2009/01/21/...
La prima mossa di Obama è l’aborto. Con buona pace di tutti
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Ma traduction

Le mot d'ordre est : discontinuité avec l'ère Bush. En particulier sur l'avortement.
Dès demain, en effet, Barack Obama pourrait donner le feu vert à l'abolition du Global Gag Rule qui prévoit la suspension des financements de la part des Etats Unis à toutes les ONG qui s'occupent de planification familiale dans les pays en voie de développement, au cas où celles-ci s'engageraient, parmi d'autres projets, dans des activités relatives à l'avortement. Ce fut George W. Bush qui en 2006 rétablit le Global Gag Rule. Et aujourd'hui, après seulement deux ans et demi, tout pourrait être renversé.
Du reste, Obama avait promis que parmi les premières actions du gouvernement il y aurait des mesures sur l'avortement. Et, en disant cela, il avait fait redouter la signature du Freedom of Choice Act, une mesure qui annulerait toute une série de règles fixant des limites et des conditions en matière d'avortement.
Après, certes, il y a la promesse de Guantanamo, c'est-à-dire la promesse plusieurs fois claironnée de fermer la prison symbole de la violation des droits humains de l'ère Bush.
Et puis il y a encore de possibles changements en matière économique et quelque chose sur les changements climatiques. Mais, calendrier à la main, c'est avec l'avortement que la nouvelle administration américaine devrait ouvrir son mandat.
Obama l'a dit il y a tout juste deux jours, dans son discours du Martin Luther King Day : citant le prédicateur afro-américain, il a rappelé comment ce dernier, plus de quarante ans plus tôt, se présenta au Lincoln Memorial en offrant sa vision du monde. C'est-à-dire le souhait que « tous puissent partager la liberté de faire dans la vie ce qu'ils désirent ».
Libre choix, donc, et à plus forte raison lorsque ce sont des questions éthiques qui sont en jeu.

« So help me God », a dit hier Obama en concluant la formule du serment.
Paroles que s'est également approprié le révérend Rick Warren qui a confié Obama « aux mains du Seigneur ».
Et Benoît XVI aussi, hier, avant de suivre à la télévision l'installation d'Obama, a dit de prier pour que le néo président promeuve « compréhension, coopération et paix parmi les nations ».
Mais pas seulement cela: le Pape a aussi souhaité que « le peuple américain continue de trouver dans son significatif héritage religieux et politique les valeurs spirituelles et les principes éthiques nécessaires pour contribuer à la construction d'une société libre et juste, marquée par le respect de la dignité, de l'égalité et des droits de tous ses membres, spécialement les pauvres, les oubliés et ceux qui n'ont pas de voix ». Valeurs spirituelles, donc, mais aussi principes éthiques.

L'épiscopat américain, au cours des dernières heures, s'est montré prudent. Le cardinal président de la conférence épiscopale américaine, Francis George, a parlé d'« espoir » et a renouvelé à Obama « l'offre de coopération ». George a parlé de la pauvreté, de l'immigration et de la réforme de la santé comme les terrains sur lesquels il était possible travailler en communion de buts.
Mais, il y a un « mais ». Et il concerne, justement, l'avortement.
George, à ce sujet, n'est pas resté muet : « Nous nous opposerons - a dit le prélat - aux mesures législatives et d'autre nature destinées à étendre le droit à l'avortement ». Et encore : « Les tentatives pour forcer les américains à financer l'avortement avec l'argent de leurs impôts poseraient un grave défi moral et remettraient en cause le passage d'une réforme sanitaire majeure ».
Et en confirmation de la sensibilité à ce thème de l'avortement, aujourd'hui et demain, c'est l'archevêque de Philadelphie lui-même, le cardinal Justin Rigali, qui ouvrira à Washington la traditionnelle « March for Life 2009 ».
Une marche voulue contre l'avortement exactement le jour de l'anniversaire de la sentence Roe vs. Wade qui en 1973 légalisa l'interruption de grossesse aux Etats Unis.

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