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Troubles et tempêtes dans l'Eglise

Fabio Zavattaro commente non pas les évènements actuels que nous connaissons, mais les derniers messages du Saint-Père (24/2/2009)

Fabio Zavattaro est un des vaticanistes de la Rai; voici le commentaire qu'il a écrit à propos des deux derniers "Angélus" et de la "lectio divina" au séminaire romain.

Le beau texte est reproduit sur le blog de Raffaella, sous le titre Troubles et tempêtes dans l'Eglise
Traduction

Le passage nécessaire pour entrer dans la communauté chrétienne.
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L'épisode du paralytique pardonné et guéri, que Benoît XVI a commenté dans les paroles précèdant l'Angélus de ce septième dimanche du temps ordinaire, nous offre une lecture particulière de l'évènement que le Pape lui-même souligne et qui est lié à la pensée qui occupe la seconde partie du discours dominical: le thème du primat de Pierre.
Que nous dit ce passage centré sur Jésus, sur sa mission ? Qu'il s'agit d'un endroit où Jésus est présent, probablement la maison de Pierre à Capharnaüm ; il y a une multitude de personnes qui se rassemblent devant la porte ; et il y a la Parole, Jésus qui prêche. Une communauté, donc, dans laquelle on se retrouve pour écouter, pour prier et nombreuses sont les personnes qui désirent franchir cette porte. Entrer pour rencontrer Jésus, pour accueillir ses enseignements, sa parole puissante, qui fait autorité, capable de changer l'homme, de le guérir, pas seulement dans son corps malade mais aussi dans son esprit, en lui remettant ses péchés. Le Pape dit : « La guérison physique est la marque de la guérison spirituelle que produit son pardon ».
Vous vous rappelez ? Dimanche 15 février, il avait parlé de la lèpre considérée non seulement comme une maladie mais aussi comme la forme la plus grave de l'impureté, et il l'avait comparée au péché. En ce dimanche il souligne que « le péché est une sorte de paralysie de l'esprit dont seule la puissance de l'amour miséricordieux de Dieu peut nous libérer, en nous permettant de nous relever et de reprendre le chemin du bien ».
Cette porte est le passage nécessaire pour entrer dans la communauté et écouter la parole. On y est appelé - la foi est rencontre avec le Christ - comme Jésus appelle le paralytique ; mais ce dernier, ne pouvant pas passer par la porte, a été descendu à travers un trou fait dans le toit de la maison, et donc, il a été appelé, mais il y a aussi une communauté qui est solidaire et soutient, aide l'homme immobilisé, incapable de se mouvoir et de réagir, de revenir à la vie. C'est la foi de la communauté qui se charge des souffrances de l'autre et l'accompagne vers la Parole qui sauve. Seul l'amour de Dieu libère. Et c'est une belle image qui est liée aux paroles adressées au paralytique : « Tes péchés te sont pardonnés » et « lève-toi, prends ton brancard et retourne chez toi. Et le paralytique s'en alla, guéri ».
Ce pardon des péchés est tellement radical que l'homme peut prendre son brancard et accomplir le voyage vers sa maison avec ses jambes. Paroles qui anticipent de quelques jours le début du Carême, le temps liturgique qui précède Pâques, temps de pardon et de pénitence, de redécouverte de notre réalité de pécheurs.

Le Pape Benoît, comme nous le disions, ajoute un autre thème à la réflexion, en l'occurrence la célébration liturgique de la Chaire de Pierre, le mystère du successeur du prince des apôtres. La Chaire, réellement « symbolise l'autorité de l'évêque de Rome, appelé à accomplir un service particulier envers le peuple de Dieu tout entier ».
Ministère singulier et spécifique, que celui de l'évêque de Rome, réaffirmé encore par le Concile dans la Constitution dogmatique Lumen Gentium : « Dans la communion ecclésiastique il y a légitimement des Églises particulières, qui jouissent de ses traditions, reconnaissant la primauté de la Chaire de Pierre, qui préside à la communion universelle de la charité, défend les variétés légitimes, et en même temps veille à ce qui est particulier, ce qui non seulement ne nuit pas à l'unité, mais la sert ».
Dans les mots de Benoît XVI il y a peut-être des références implicites aux voix dissonantes qui ces derniers temps se sont levées au sein d'une partie de l'Église.
Peut-être y en a t’il aussi qui, comme il le rappelait vendredi 20 février aux séminaristes romains « au lieu de s'insérer dans la communion avec le Christ, dans le Corps de Christ qui est l'Église », veulent être « supérieurs à l'autre et avec arrogance intellectuelle veulent faire croire qu'ils seraient meilleurs. Et ainsi naissent des polémiques qui sont destructives, naît une caricature de l'Église, qui devrait être une âme seule et un coeur seul ».
Les troubles et les tempêtes ne doivent pas ébranler l'Église, affirme encore le Pape, s'exprimant en allemand (*).
Le Pape demande que les troubles et les tempêtes n'affaiblissent pas la fermeté dans la foi simple, la fidélité à l'unité. « Dans la discontinuité des évènements extérieurs, il y a une grande continuité de l'unité de l'Église dans tous les temps » a t'il encore dit aux séminaristes romains. Et l'unité de l'Église est vraiment le point sur lequel le Pape insiste, et c'est pourquoi, toujours lors de l'Angélus, il a demandé aux fidèles de l'accompagner avec la prière « afin qu'il puisse remplir fidèlement le haut devoir que la Providence divine m'a confié comme successeur de l'apôtre Pierre ».
Déjà le cardinal Joseph Ratzinger écrivait que « le pouvoir conféré par le Christ à Pierre et ensuite à son successeur est, en un sens absolu, un mandat pour servir… Le Pape n'est pas un souverain absolu, dont la pensée et la volonté font la loi. Au contraire : le ministère du Pape est la garantie de l'obéissance au Christ et à sa Parole. Il ne doit pas proclamer ses idées, mais plutôt lier constamment lui-même et l'Église à l'obéissance à la Parole de Dieu, face à toutes les tentations d'adaptation et de dilution, comme face à tout opportunisme ».

© Copyright Sir
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(*)
Le Christ a choisi Pierre comme le roc sur lequel il a voulu bâtir son Eglise.
L'Apôtre a eu le devoir de servir comme maître dans le monde entier - de façon universelle - et ce Ministère Apostolique continue pour l'éternité dans ses successeurs.
Demandons à Saint-Pierre que, par son intercession, la confusion et les tempêtes ne secouent pas l'Eglise, que nous restions fidèles à une foi sincère, que nous restions dans l'unité et que nous vivions dans l'ammour réciproque.
(aux pélerins allemands, le 22 février, après l'Angélus)

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