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0bama chez le Pape

Entre conflit et tentative de dialogue Paolo Rodari (10/7/2009)

Obama à Notre-Dame University

Photo dans le Figaro

 

Aujourd'hui Obama se rend au Vatican : entre conflit et tentative de dialogue
10 juillet
Paolo Rodari, ma traduction
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Que Barack Obama aille à l'Église le dimanche - ces jours-ci, le président des Etats Unis a pris la décision de fréquenter, comme le fit déjà George W. Bush, l'Evergreen Chapel, oecuménique, à Camp David, dans le Maryland - intéresse peu au Vatican. Plus intéressants, au-delà du Tibre, semblent par contre les mots que le président emploie autour des faits religieux et des politiques qui concernent l'Église, les rapports avec les catholiques d'Amérique et les croyants en général, jusqu'à son sentiment sur le Pape et sa personnalité.
Pour cette raison, ce qu'a dit Obama jeudi 2 Juillet (Interviewe d'Obama dans l'Avvenire) en réunissant autour de lui, à la Maison Blanche, un journaliste du Washington Post, six journalistes de titres catholiques américaines - Catholic News Service, America, National Catholic Reporter, Catholic Digest, National Catholic Register, Commonweal - et une journaliste de la Radio Vatican et d'Avvenire, a été passé au crible par ceux qui, au troisième étage du palais apostolique apostolique ont assisté Benoît XVI dans sa préparation à l'audience avec le président américain (aujourd'hui à 16 heures).
Un passage de l'interviewe rapportée en italien le 3 Juillet par l'Avvenire, en particulier, a donné à penser au Vatican. C'est là où Obama donne des éclaircissements sur ce groupe de travail composé de représentants des mouvements qui défendent la vie et d'associations qui soutiennent le droit à l'avortement, institué par lui dans le but de trouver des positions communes. Obama a expliqué que ce groupe devra lui fournir « un rapport final avant l'été » mais « je n'ai pas l'illusion - a t'il dit - qu'on soit en mesure, avec le seul débat, de faire disparaître les différences ». Et encore : « Je sais qu'il y des points où les divergences sont inconciliables ».
Au Saint Siège, il y en a qui considèrent que sur ce point il faut être ferme. Autrement dit rappeler à Obama que pour surmonter ces différences, c'est-à-dire celles marquées par les thématiques des questions dites éthiquement sensibles, le président doit faire un pas en arrière dans le respect non seulement des catholiques américains, mais aussi et surtout des américains eux-mêmes. Le rapport qui fait en ce moment le tour du secrétariat d'État, est en effet un sondage significatif. Effectué par Gallup en mai dernier, de façon surprenante, il s'aligne, quant à ses résultats, sur un autre sondage effectué par la conférence épiscopale américaine en janvier dernier. Et il dit que 51% des américains se définissent « pro life » quant à l'avortement, tandis que 42% se définissentt « pro choice ». Un résultat qui n'est pas insignifiant, donc, si on tient compte que les « pro life » n'ont jamais été majoritaires depuis qu'en 1995, Gallup a commencé à poser ces questions.

Certes, dans l'audience d'aujourd'hui les thèmes à l'ordre du jour sont nombreux et ne concernent pas seulement les divergences de points de vue sur les choses inhérentes à la vie, la famille, la recherche scientifique. On parlera aussi de la paix au Moyen Orient, de la lutte contre la pauvreté, de l'environnement, et des politiques pour l'immigration. On parlera en tenant compte du fait que d'autres rencontres auront lieu dans futures, que ce « wait and see » prononcé par les évêques américains à peine Obama élu, pourrait continuer à être en vigueur encore longtemps (tout, évidemment, ne peut être éclairci et défini aujourd'hui), mais, en même temps, la chose essentielle émergera franchement : sur quelques thèmes l'Église demande du respect. Les évêques américains le demandent, ils le demandent malgré que l'archevêque Pietro Sambi, le nonce papal à Washington, ait en privé averti les prélats que des attaques dures contre le président risquent de faire marginaliser l'Église. Et- c'est une conviction romaine - une bonne partie des américains le demandent aussi.

Déjà le 17 mai dernier à Notre Dame University, Obama avait offert le dialogue, manifestant de vouloir s'ouvrir aux principes promus par les défenseurs de la vie naissante. L'Osservatore Romano lui avait manifesté une immédiate confiance mais le président de la conférence épiscopale américaine, le cardinal Francis George, archevêque de Chicago s'était exprimé différemment. Ce dernier avait remercié le président pour les choses dites autour du droit à l'objection de conscience de la part des opérateurs sanitaires contraires à l'avortement, mais aussi il avait demandé de traduire dans la pratique ce qui était promis. Paroles franchess, justement, comme le dialogue de cet après-midi entre Benoît XVI et Obama.

Sur ce sujet

- Tous les articles relatifs au Président Obama: Obama et l'Eglise

- Sur la rencontre de cet après-midi en particulier:
++ Opération Obama dans la revue 30 giorni
++ Obama et le Pape, avant le G8

Obama chez le Pape (II) Obama chez le Pape (III)