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Idiot utile et machination médiatique

Un prêtre gênois écrit dans La Repubblica, une lettre ouverte au Cardinal Bagnasco (archevêque de Gênes, justement), à propos des prises de position jugées trop timorées de l'épiscopat italien sur le cas Berlusconi. Très intéressante réflexion du Père Scalese autour des "pouvoirs forts" (12/7/2009).

 

J'ai déjà dit ce que je pensais de Berlusconi, ayant trouvé par hasard en Italie, et traduit, une lettre ouverte à lui adressée par le Président émérite Francisco Cossiga (Plaidoyer pour Silvio B). Je pourrais ajouter encore un fois que n'étant pas italienne, le cas Berlusconi ne m'intéresse pas.
J'aurais tort, car tout est fait actuellement pour que le cas Berlusconi justement m'intéresse, au même titre que les anglais, les allemands, ou les américains (cette semaine, par exemple, une longue émission de démolition lui était consacrée par Europe 1, et un auditeur a même passé pour particulièrement bien informé sur la presse mondiale, car il était abonné à ... Courrier International!).

Un prêtre (*) italien a donc écrit une lettre ouverte au cardinal de Gênes et président de la CEI, grand ami du Pape, à ce qu'il me semble.
La lettre, dont on trouvera la version en italien ici commence en ces termes:


Et voici le passage le plus saillant, traduit par moi:

************
Vous, M. le Cardinal (ndt: est-ce ainsi qu'un prêtre s'adresse à son supérieur?), présentez le magistère des évêques (et du pape) comme garant de la Morale, centrée sur la personne et sur les valeurs de la famille, pourtant ni vous ni les évêques n'avez prononcé une parole sans ambiguïté sur un homme, chef du gouvernement, qui a amené notre peuple au niveau le plus bas de la dégradation morale (!), valorisant les instincts de séduction, de force/ruse et d'égoïsme individuel. Les évêques assistent au débâclement moral du Pays, aveugles et muets, aphones, enterrés dans un rideau d'encens qui les empêche de voir la « vérité » qui est la « réalité » nue . Votre attitude est récidiviste parce que vous avez employé le même langage inoffensif avec les refoulements (respingimenti, voir ici Conférence épiscopale italienne sur l'immigration) des immigrés en violation de tous les précepts du droit et de l'Éthique et de la Doctrine sociale de l'Église catholique, dont le gouvernement se gargarise d'habitude pour vous complaire. Vous avez fait le diable à quatre contre le DICO , vous avez fait échouer un référendum au nom des suprêmes « principes non négociables » et vous n'avez maintenant rien d'autre à dire sinon que vos "petites paroles" sont « pour tous », c'est-à-dire pour personne.
(ndt: en juin 2005, l'Italie avait repoussé, par une abstention massive, un référendum sur la procréation assistée, ce qui avait été considéré à l'époque comme une " victoire du Vatican", fortement impliqué.)
**********

Le billet du Père Scalese fournit à cette attaque massive des medias un début d'explication, qu'il serait désinvolte et malhonnête d'écarter d'un revers de main, comme émanant d'un adepte de la simplette théorie du complot - dont tous les gens raisonnables savent pourtant bien qu'elle ne repose sur rien que des fantasmes de malades mentaux en phase terminale, atteints d'une forme aigüe de paranoïa (vite, la camisole!).
Et il nous invite à la réflexion: qu'est-ce qui se cache derrière tout cela?

Je ne traduis pas l'article en entier, car une partie s'écarte de mon propos.

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Don Farinella e Berlusconi

Article en italien.
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Le Père Scalese n'a manifestement pas apprécié la prose "moralisatrice" de son confrère.
Il prend d'abord bien soin de se démarquer de Berlusconi, sans doute pour justifier que sa réflexion n'est pas inspirée par une sympathie personnelle

Et il poursuit:
*********

À part le ton (« Nous vivons dans la même ville et appartenons à la même Église : vous évêque, moi prêtre » : personnellement je considère que le rapport d'un prêtre avec son évêque ne se réduit pas à la fortuite coïncidence de vivre dans le même lieu…), le problème est que ce confrère n'a rien compris.
À certains, il peut apparaître comme un « prophète » (le titre même de la lettre l'insinue : « Sans la prophétie, il reste la complicité ») ; lui-même probablement se prend pour un nouveau Jean-Baptiste ; pour moi, il est simplement un naïf.
Je ne sais pas quelles sont ses sources d'information : probablement le Corriere della Sera et la Republlica ; probablement notre « don » (ndt: titre que l'on donne aux prêtres en Italie) ne sait pas qu'aujourd'hui, si nous voulons, je ne dis pas être informés correctement, mais tout au moins nous rendre compte de la complexité des phénomènes auxquels nous assistons, il est conseillé de s'adresser à d'autres sources (par exemple internet), plutôt qu'à la grande presse. J'ai l'impression que le confrère gênois, pensant être un prêtre moderne et de gauche, au diapason avec les temps, ne se rend pas compte qu'il vit hors du temps.

(...)

Reste à expliquer pourquoi j'ai donné du naïf à Don Paolo.
Son ingénuité est de ne pas s'apercevoir que, pendant qu'il croit faire le prophète, il y en a qui se servent de lui pour atteindre d'autres buts.
A-t-il jamais entendu parler, le Révérend, des « pouvoirs forts »? Probablement que non, s'il se limite à lire le Corriere et la Repubblica, ces journaux étant des émanation des pouvoirs en question ; mais, s'il essayait d'élargir un tout petit peu son horizon, il s'apercevrait que Berlusconi et Franceschini (ndt Dario Franceschini, a succédé à Walter Veltroni comme nouveau leader du Parti Démocrate), tout comme Sarkozy et Merkel et Obama et tous les autres, ne sont rien ; ceux qui commandent effectivement en Italie et dans le monde, ce sont d'autres pouvoirs, aussi obscurs que réels.
S'est-il jamais demandé, Don Farinella, comment il se fait que la presse étrangère en ait tellement après Berlusconi ? Qu'en a t'elle à faire, de nos chefs de gouvernement ? Ce sont nos affaires.
Il est tellement évident qu'une campagne médiatique est en cours pour le discréditer! Et serait-ce la première fois qu'on se sert de la vie privée pour éliminer un homme politique qui commence à gêner ?

Ce n'est pas à moi d'indiquer ce que seraient les « fautes » de Berlusconi face aux « pouvoirs forts », non seulement parce que je suis prêtre, mais simplement parce que je n'ai pas de sources réservées d'information. Ce que je sais, je le lis sur internet. Je peux seulement renvoyer à quelques articles qui m'ont ouvert les yeux. Par exemple, La demolizione controllata di Berlusconi de Roberto Quaglia (ndt: pour ceux qui lisent l'italien, il vaut le détour! l'auteur, un écrivain italien assez connu, mais marginalisé, y démonte avec un humour féroce ce qu'il appelle un "character assassination" et c'est assez convaicant ), et Berlusconi nei guai con la malavita organizzata, de Rita Pennarola. Je n'ai pas d'éléments pour dire qui des deux a raison : il se peut que l'un ait raison, l'autre tort ; que tous deux aient tort ou que tous deux aient un peu raison. Je ne le sais pas. Je me limite à prendre acte qu'il y a en jeu des intérêts bien plus gros que ce qu'on voudrait nous faire accroire.
Justement pour cela, mieux vaut se tenir à l'écart ; surtout pour ceux qui, comme nous prêtres, comprennent bien peu de ces choses. Qu'ils s'arrangent entre eux. Nous avons bien d'autres choses à penser.

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Note additive n°1

Don Farinella passe décidément beaucoup de temps à écrire des lettres.
Pharisien d'aujourd'hui, il vient d'en écrire une autre (car le cardinal Bagnasco n'était manifestement que du menu fretin pour lui), carrément au Saint-Père, cette fois, pour le supplier de ne pas recevoir Berlusconi en audience.
Il l'a confiée à la revue Micromega (tiens donc, quelle surprise! ce nom me rappelle un débat qui avait opposé en 2000 le cardinal Ratzinger à Paolo Florès d'Acais, et qui avait été publié en France sous le titre "Est-ce que Dieu existe?", voir ici: http://beatriceweb.eu/... )


Nous vous en supplions, par amour pour votre et notre Eglise, encore horrifiée et secouée, ne le recevez ni en public ni en privé parce que vous donneriez un coup mortel à la crédibilité de la hiérarchie de l'Eglise qui n'a pris position qu'après la mobilisation du monde catholique (??) et du monde civil, qui, sur internet a atteint des niveaux d'exaspération très élevés.
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On est touchés - mais en même temps perplexes - de voir la sollicitude pour la hiérarchie ecclésiastique, et le souci de relayer la voix du monde catholique, dont témoignent des publications pas vraiment réputées pour être des bulletins paroissiaux...
Quant au Père Farinella, même si c'est en pure perte, car il ne me lira pas, je lui suggère d'écrire sa prochaine lettre ouverte directement au Bon Dieu. Il pourrait le "supplier" de condamner Berlusconi à la damnation éternelle, par exemple.

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Note additive n°2

Lu aujourd'hui sur Polemia, à propos de la mort de MJ.
C'est vraiment lié à ce qui précède...
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La distraction, c’est cela. La distraction au sens pascalien : ce qui distrait en détournant du reste. Ce qui fait tout disparaître sous l’agitation des paillettes, du bruit, des lumières multicolores et des clips. Le diversity management que seuls de pervers blasphémateurs peuvent vouloir troubler.

En septembre 1995, 500 hommes politiques et dirigeants économiques de premier plan s’étaient réunis à San Francisco sous l’égide de la Fondation Gorbatchev pour confronter leurs vues sur le monde futur. La plupart tombèrent d’accord pour affirmer que les sociétés occidentales étaient en passe de devenir ingérables et qu’il fallait trouver un moyen de maintenir par des procédés nouveaux leur sujétion à la domination du Capital. La solution retenue fut celle proposée par Zbigniew Brzezinski sous le nom de « tittytainment ». Par ce terme plaisant, il fallait entendre un « cocktail de divertissement abrutissant et d’alimentation suffisante permettant de maintenir de bonne humeur la population frustrée de la planète ».

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Note additive n°3

(*)
Faire parler de mauvais curés contre le Pape est un procédé classique de la presse de gauche (pléonasme) pour donner au lecteur l'impression que c'est l'Eglise d'en bas qui s'exprime contre Rome.
Il me revient à l'esprit une basse attaque issue (en 2007) du quotidien italien l'Unità à propos des vacances du Saint-Père à Lorenzago, vacances pourtant frugales s'il en est (je crois l'avoir démolie point par point, mais l'Unità a été abondamment reproduit, et moi, bien sûr, totalement ignorée), et simultanément un épisode français, relatif à un bourg alsacien que je connais bien: Le curé de terrain et le Motu Proprio.

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Les medias contre le Saint-Siège Rencontre avec le Premier Ministre canadien