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Les réseaux du Pape

D'où venaient les 200.000 personnes qui ont convergé dimanche sous les fenêtres du Saint-Père pour lui dire leur affection? (17/5/2010)

200.000 personnes ont convergé dimanche 16 juin Place Saint-Pierre pour manifester leur soutien au Pape.
Méchamment, certains medias français, contraints de réagir, mais dépités par l'affluence énorme, et soucieux de la minimiser (quelques dizaines de milliers de personnes, selon certains... ce qui est une façon de présenter les choses) ont cru devoir insinuer que la manifestation n'était pas "spontanée", et que des bus avaient été affrétés par les évêques italiens pour amener les gens.
Impossible d'être de mauvaise foi à ce point!
Bien entendu, une telle manifestation ne pouvait pas être "spontanée", aussi, personne n'avait rien prétendu de tel.
Si 200.000 personnes se retrouvent en même temps à un endroit précis, venant d'un pays entier, et même du monde entier, ils ne sont pas venus à pied!!! Et il faut bien que derrière, il y ait une logistique.

Pour ceux qui piétinaient d'impatience pour savoir comment cela a pu avoir lieu, voici les détails fournis par Il Corriere della Sera (et la "une" magnifique de L'Avvenire: Siamo con te).


 


Mobilisation
Des mouvements aux connexions via le Web
Le choc après les attaques
Ainsi est né le «réseau» pour soutenir Ratzinger
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Le qualifier de "task force" (en français: force opérationnelle) est excessif. Peut-être serait-il préférable d'utiliser le mot de Marco Tarquinio, directeur de l'Avvenire, le journal de la Conférence épiscopale italienne: un "réseau".
Voici ce qu'il y a «derrière» le succès des deux cent mille participants de la "papal pride" sur la place Saint-Pierre.

Un «réseau» parce que la foule sur la place n'a été - paradoxalement - que la face émergée d'une participation populaire encore plus ample dans toute l'Italie et à l'étranger. Aux directs radiophoniques et par satellite se sont joints des particuliers, des familles et des communautés catholiques à travers notre pays et aussi dans le monde entier: du Brésil à l'Indonésie, de l'Espagne à la Jordanie, de l'Ouganda à la Hongrie, à la Russie, à la France, à l'Autriche et même à l'île Maurice.

Mais un «réseau» aussi dans le sens de «connexion», d'internet, entre individus, mouvements et associations regroupées sous l'acronyme de CNAL, un Conseil national qui regroupe soixante dix-sept associations de laïcs (de l'Action catholique à Communion et Libération, de l'ACLI à Sant Egidio et jusqu'à des groupes plus petits) sous la direction de la CEI.
Au début d'avril, en fait, sous les coups d'attaques dirigées personnellement contre Benoît XVI autour du scandale des prêtres pédophiles, il y a eu comme un déclic: il est devenu évident que le temps était venu de ne pas laisser Papa Ratzinger seul. La mobilisation s'est articulée sur deux niveaux. Juste après Pâques, lors d'une rencontre du Cnal, certains ont lancé l'idée d'un geste simple mais significatif de participation à la prière mariale du dimanche pour démontrer à tous la "proximité filiale" des catholiques au successeur de Pierre. Des autobus et des trains ont amené à Rome trente-cinq mille membres de Communion et Libération, accompagnés par le successeur de don Giussani, don Julian Carron. Quinze mille agriculteurs de la Coldiretti (Confederazione nazionale coltivatori diretti, association représentant les agriculteurs italiens). Mgr Spreafico, évêque de Frosinone, et Mgr Paglia, évêque de Terni, ont soutenu l'engagement de leur diocèse, ainsi que la Communauté de Sant'Egidio. Selon Tarquinio, dans l'Avvenire, "ç'a été une vague tranquille et consciente, deux cent mille personnes qui n'étaient pas une foule, mais vraiment un peuple."

Sur un autre front, en marge de l'avant-première du film sur Pape Pie XII pour la Rai, projeté devant le Pape à Castel Gandolfo le 9 avril, des noms importants de la culture catholique comme Ettore Bernabei, Giovanni Maria Vian, historien (et directeur de L'Osservatore Romano), le professeur Andrea Riccardi, historien lui aussi et fondateur de Sant'Egidio ont établi une sorte de coordination pour tenter de faire face aux attaques, au point qu'aujourd'hui, certains parlent du véritable "retournement" de Castel Gandolfo. Toujours en avril dernier, ont eu lieu deux événements impliquant le monde des médias (celui de la CEI à propos des témoins numériques et celui organisé pour les vaticanistes italiens et étrangers à Université de la Sainte Croix, gérée par l'Opus Dei). Le 29 avril, les longs applaudissements qui ont ponctué les paroles de solidarité pour le pape et les prêtres du Président de la République Giorgio Napolitano - dans le discours qu'il lui a adressé dans la Sala Nervi lors du concert pour les cinq ans de son pontificat - ont en quelque sorte "anticipé" le sentiment de la nation italienne envers Ratzinger.

"Mais sans doute, le véritable revirement, c'est le Pape lui-même qui l'a opéré - dit Vian - pendant le voyage à Malte, il y a une dizaine de jours. Tous les correspondants des médias étrangers attendaient les plaintes des victimes: il n'y a rien eu de tel. En fait, la rencontre du Pape avec certains d'entre eux et ensuite leur témoignage, a marqué un changement de direction, y compris dans les médias".
D'un impact encore plus grand, si c'est possible (parce qu'elle concerne une congrégation de droit pontifical), il y a eu la décision avec laquelle Ratzinger a fait face au cas douloureux de la Congrégation des Légionnaires du Christ et de son fondateur Marcial Maciel. Et la claire conscience du mal causé par certains prêtres que le Pape, en route vers Fatima, a défini comme la persécution la plus grave contre Église.

Du reste, c'est toujours le Pêcheur qui jette les filets.

M. A Calabrò

Mauvaise nouvelle du Portugal Le recteur du Sanctuaire de Fatima