Actualités Images Visiteurs La voix du Pape Livres Lu ailleurs Index Sites reliés Recherche
Page d'accueil Actualités

Actualités


L'Eglise en Belgique à la dérive Official Papal Visit Website Fin de l'année sacerdotale Meurtre de Mgr Padovese Chypre, 4-6 juin Voyage au Portugal La lettre de Jeannine

Sexual Abuse Crisis

C'est le titre d'un livre en forme de premier bilan, paru aux Etats-Unis. Recension sur Zenit . Benoît XVI a témoigné son "leadership" (16/6/2010).

-> Tous les faits sur ce site:
http://benoit-et-moi.fr/2010-I/...

Il s'agit vraiment d'un premier bilan, il ne peut pas en être autrement, car les faits sont trop proches, et le traitement médiatique insensé, qui a servi de déclencheur, a aussi brouillé les raisons et les conséquences, permettant à beaucoup de régler leurs comptes avec l'Eglise et le Pape et de se défouler.
Que Benoît XVI ait évolué sur la question, c'est possible (mais pas certain!). Qu'il ait pris les choses en main, c'est sûr.
Que cela restera le temps fort de son Pontificat... ce serait du sabotage!

Le texte est paru sur Zenit en anglais le 6 juin (http://www.zenit.org/article-29499?l=english ) avant d'être traduit en italien le 13 (http://www.zenit.org/article-22831?l=italian ).
Voici ma traduction, à partir du texte italien, plus simple, pour moi.

Le Père Flynn est un Légionnaire du Christ, collaborateur régulier de Zenit, déjà rencontré dans ces pages, dans de beaux textes sur la famille (ici et ici)

Benoît XVI et la crise des abus sexuels
Père John Flynn, LC (Légion du Christ)
(ZENIT.org)

Les révélations continuelles sur les abus sexuels par des prêtres dans l'Eglise catholique canalisent une attention sans précédent sur le rôle du Vatican et en particulier sur les mesures prises par Benoît XVI. Toutefois, dans le fatras de l'information il y a un risque que les faits ne soient occultés par l'intensité des opinions exprimées.

Un exemple récent est représenté par la nouvelle de couverture du magazine Time du 7 juin. Le titre de l'article, se superposant sur l'image du pape vu de dos, récite: "Pourquoi être pape signifie-t-il ne jamais avoir à s'excuser?"

Pourtant, il suffit d'un rapide coup d'oeil sur la section du site du Vatican dédié aux abus sexuels, pour noter que Benoît XVI a exprimé à plusieurs reprises ses remords au sujet des abus subis par les enfants et les adolescents. En particulier, le premier lien en haut contient une vidéo sur le sixième paragraphhe de la lettre du 19 Mars du Pape, adressée aux catholiques d'Irlande, où il affirme: «Vous avez énormément souffert et je suis vraiment désolé."




Pour aider à clarifier cette question, Gregory Erlandson et Matthew Bunson viennent de publier un livre intitulé "Le pape Benoît XVI et la crise des abus sexuel».
(..)

Sexual Abuse Crisis

Quatrième de couverture (cliquez)

Selon eux, l'un des enseignements découlant des scandales d'abus sexuels est celui de ne pas avoir à craindre la vérité. "Les faits doivent être abordés, mais doivent aussi être examinées avec équilibre et honnêteté" observent-ils dans la préface.

Les questions sur le passé de Benoît XVI ont vu le jour avec la publication d'informations sur les mesures prises par lui, à l'encontre d'un prêtre, quand il était archevêque de Munich. D'autres accusations ont suivi, concernant certaines de ses décisions quand il était préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, à propos de cas d'abus aux États-Unis. La presse a accusé le pape de négligence, de dissimulation et de manque d'attention pour les victimes d'abus.

Déformation des faits
------------------------
Les auteurs de l'ouvrage rejettent ces accusations, considérées comme fausses, tout en admettant que les gens ont eu des difficulté à trouver des points de vue opposés, capables de leur apporter une vision plus précise de la situation réelle (ndt: eh oui!!). Le résultat est que Benoît XVI a été diffamé, et aussi que les données sur l'Eglise catholique aux Etats-Unis ont été déformées. Au cours des dernières années, l'adoption de nouvelles règles et procédures a conduit à un changement significatif dans le domaine des abus sexuels, le livre le souligne. Une grande partie de la presse récente, présente cependant la situation comme si ces changements ne s'étaient jamais produits.

En ce qui concerne le rôle du pape à l'époque où il était à la tête de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, les auteurs posent deux questions importantes.
Tout d'abord, jusqu'en 2001 la responsabilité de ces cas d'abus sexuels était partagée entre plusieurs dirigeants du Vatican. Ce n'est qu'avec la publication de la lettre apostolique du 18 mai de cette année-là, que tous les prêtres accusés d'abus sexuels ont été renvoyés à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi.

En second lieu, lorsque le Cardinal Joseph Ratzinger a repris la gestion de ces affaires, il a connu un changement d'attitude et a réalisé plus clairement la gravité de la situation et la nécessité d'adopter des mesures plus énergiques.

Cela l'a conduit aux paroles écrites pour les méditations du Chemin de Croix du Vendredi Saint de 2005, peu avant la mort de Jean Paul II. Pour la neuvième station, il a déclamé: «Que de souillures dans l'Église, et même parmi ceux qui, dans le sacerdoce, devraient lui appartenir totalement".

Une fois que la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a pris la responsabilité de la gestion des prêtres qui ont commis des abus sexuels, il a agi rapidement pour y remédier. Cela a été expliqué dans une interview que Mgr Charles J. Scicluna a publié dans le journal L'Avvenire en Février de cette année. Environ 60% des cas n'ont pas été traduits en justice en raison de l'âge avancé de l'accusé, mais ont été soumis à des mesures disciplinaires et interdits de tout ministère public. Globalement, dans la plupart des cas, les évêques locaux ont consenti à prendre immédiatement des mesures disciplinaires, pour ne pas avoir à attendre le déroulement des procès.

Certains médias ont critiqué la lenteur ou l'absence de mesures prises par Rome contre les prêtres coupables d'abus. Mais les auteurs du livre, à partir d'éléments issus de différentes sources, ont montré que les retards dans la gestion de ces cas sont à attribuer davantage à la gestion des évêques locaux américains, qu'à la négligence du cardinal Ratzinger ou des fonctionnaires de son bureau.

En effet, comme le soulignent les auteurs, un des facteurs qui ont aggravé les problèmes d'abus sexuels a été le refus par les évêques d'appliquer les lois et les règles prévues par l'Eglise pour de tels cas. Mais ce n'était pas seulement un manquement des évêques. À l'époque où ces abus ont eu lieu, souvent il y a plusieurs décennies, les psychiatres et beaucoup d'autres dans la société d'alors n'avaient pas bien saisi l'intensité de la maladie derrière ces actions.

Notant les progrès importants qui ont été faits, Erlandson et Bunson avancent également des propositions sur les nouvelles mesures que l'Eglise pourrait prendre. Avant tout, la clarté et le sérieux que Benoît XVI a établis, doivent être maintenus et en outre, il doit être demandé aux coupables de rendre des comptes. Deuxièmement, le Vatican devrait chercher à établir des règles qui s'appliquent partout, afin que les autorités civiles soient informées des cas d'abus sexuels et que ces cas sont traités de façon appropriée. Troisièmement, il faut poursuivre le renouveau spirituel de la vie sacerdotale et religieuse.

Leadership

-----------------
Erlandson et Bunsen concluent leur étude en affirmant que la crise des abus sexuels du clergé sera probablement la caractéristique du pontificat de Benoît XVI. Et cela, pas tant pour le nombre de cas détectés, que pour le rôle de guide démontré par le Pontife.

Avant de devenir pape, il a été l'artisan de mesures importantes prises par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi contre les prêtres auteurs d'abus. Une fois élu pape, il a rencontré de nombreuses victimes, a réprimandé les prêtres coupables et a responsabilisé les évêques. Il a également abordé les réformes de procédure qui permetent à l'Eglise de répondre plus rapidement aux cas d'abus sexuels. Le livre cite les paroles du cardinal Sean O'Malley de Boston, selon lequel, depuis une décennie, le principal soutien que les évêques américains trouvaient à Rome, dans la gestion des abus sexuels, était le Cardinal Ratzinger.

Une fois élu, Benoît XVI a choisi comme son successeur à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi un Américain, le cardinal William J. Levada, quelqu'un qui avait bien présent à l'esprit la perspective des scandales. Dans ses messages sur les abus sexuels, le Pape a parlé de façon claire et forte. Et, comme il l'indique clairement dans sa lettre aux catholiques irlandais, il garde à l'esprit la nécessité d'un renouveau spirituel, note le livre.

Les auteurs admettent que, comme beaucoup de sa génération, l'actuel pape d'abord eu du mal à saisir la gravité de la situation, mais a changé au point qu'il est désormais devenu "un partisan incontestable de la réforme et du renouveau de l'Eglise, comprenant pleinement l'importance de cette lutte. "

En d'autres termes, Benoît XVI non seulement n'est pas un obstacle à la gestion efficace des problèmes d'abus sexuels, mais est un élément vital de leur solution.

Journée mondiale des réfugiés Le card. Bernardin accusé à tort d'abus sexuels