Actualités Images Visiteurs La voix du Pape Livres Lu ailleurs Index Sites reliés Recherche
Page d'accueil Actualités

Actualités


L'Eglise en Belgique à la dérive Official Papal Visit Website Fin de l'année sacerdotale Meurtre de Mgr Padovese Chypre, 4-6 juin Voyage au Portugal La lettre de Jeannine

Tous avec le Pape

Carlota réagit à l'article de Jean Madiran sur les nations apostates à ré-évangéliser (-> Rubrique Lu ailleurs du 6 juillet), et traduit deux magnifiques et revigorants textes, un de l'évêque de Cordoue, Mgr Fernàndez, et un autre de l'écrivain espagnol Juan Manuel de Prada. (7/7/2010)

Les catholiques "ado"

Et si les catholiques « adultes » qui se répandent notamment dans le journal « La Croix » (cf leurs dernières réactions sur le dicastère dédié à la re-évangélisation des nations apostates), n’étaient en fait que des « catholiques » adolescents qui n’avaient toujours pas mûri, puisqu’ils continuent à crier leur révolte boutonneuse pour faire croire qu’ils existent.
En effet, sauf exception, n’avons-nous eu quasiment tous, ces rébellions d’ado, nous qui étions depuis toujours dans des familles catholiques dans un « monde établi » ? Nous avons dit : « Pourquoi mes parents m’ont-ils fait baptisé tout petit sans me demander mon avis ? Pourquoi la confession ? Moi, je suis assez grand pour m’adresser directement à Dieu. C’est bien mieux et surtout moins dur ! Pourquoi le décorum latin ? Vive le dépouillement des lieux de culte protestant (mais qui deviennent « shows » et mettent le Christ et ses représentants sur terre, les prêtres, des invités de Son Église), etc.
Et puis le temps a passé, il y a eu l’expérience parfois douloureuse de la vie, la réflexion et une redécouverte d’un vrai catéchisme, pas forcément celui tellement modernisé, qu’il en était devenu inaudible sinon bâclé, de notre enfance, celle du grand chamboulement de l’après 68.
Et enfin notre Très Saint Père Benoît XVI, est arrivé, alors que personne ne l’attendait, pour redire très fort ce que nous attendions finalement au plus profond de nous-mêmes, permettant aux jeunes d’aujourd’hui d’assumer leur belle révolte (contre-révolution du politiquement correct) et aux plus vieux, devenus enfin adultes (enfin pas tous mais il ne faut pas désespérer !), de se retrouver, tous ensembles pour affronter les mêmes défis, en sachant s’appuyer sur le passé pour regarder avec enthousiasme et confiance l’avenir.
Sulmona le montre si bien, notre Pasteur, qui fait paître ses brebis comme le Seigneur le lui a dit. Et lire les reportages sur ce déplacement du Pape dans cette ville des Abruzzes est un vrai bonheur, tant pour les textes que pour les photos pleines de joie et d'allégresse. Et même si nous ne sommes pas physiquement à côté de lui, nous sommes tous avec le Pape. Pour preuve de nouveaux témoignages venus d’Espagne, mais je crois que bien des hommes de bonne volonté de par tous les points de la planète, pourraient témoigner de la même façon.

Carlota, 6 juillet 2010

Nous sommes avec le Pape

Le vaillant (cela va devenir mon adjectif favori pour qualifier les évêques qui proclament haut et fort l’identité catholique!) Monseigneur Demetrio Fernández, évêque de Cordoue, avec des mots simples et forts, rappelle une évidence, et pourtant dans notre Occident apostat, combien l’ont oubliée…
Original ici: http://infocatolica.com/...

-----------------

La fête des Saints Pierre et Paul le 29 juin nous remet en mémoire la figure du Successeur de Pierre, le Pape de Rome, qui nous préside dans la charité et a reçu du Seigneur l’engagement de nous confirmer dans la foi. C’est le principe et le fondement de l’unité de l’Église. Pour un disciple du Christ, qui appartient à son Église, la référence au Successeur de Pierre est fondamentale dans sa foi catholique.

Pierre ne s’est pas placé à la tête de cette première communauté naissante de sa propre initiative, du fait de son caractère impulsif, du fait de son désir de vouloir commander. Pierre a été appelé par le Seigneur et mis à la tête de Son Église avec le mandat de Jésus de la présider en Son nom : « Tu es Pierre et sur cette pierre j’édifierai mon Église, et le pouvoir de l’enfer ne la mettra pas en échec. Je te donnerai les clefs du Royaume des Cieux » (Matt. XVI – 18-19). Et quand Pierre faillit dans son amitié avec le Maître en le reniant la nuit de la passion, Jésus lui montra sa miséricorde moyennant ce triple examen de l’amour qu’il conclut avec un mandat : « Fais paître mes brebis » (Jean XXI – 17).

Le Successeur de Pierre n’est pas, par conséquent, un objet de luxe dans l’Église du Seigneur. Le Successeur de Pierre est une pierre fondamentale. Le Pape Benoît XVI n’a pas été élu pour être le Pape mais parce qu’il a été appelé par Dieu pour cette mission au service de l’Église. Nous devons prier pour que le Seigneur le soutienne dans sa tâche de confirmer dans la foi tous les disciples de Jésus. Ce n’est que qu’à partir de la foi que nous comprenons qui il est et pour quoi le Pape sert.

J’ai entendu dire que dans la démarche que beaucoup d’anglicans sont en train de faire pour leur pleine adhésion à l’Église catholique, leur sont exigées deux conditions : l’acceptation de la foi catholique intégralement, telle qu’elle est exprimée dans le Catéchisme de l’Église Catholique et l’acceptation de la primauté du Successeur de Pierre, ainsi que la pleine communion avec son magistère et sa discipline. Tout cela inclut la Parole de Dieu dans l’Écriture, les Sacrements, le nouveau Mandat de l’amour, comme Jésus nous l’a enseigné, etc.

Nous pouvons dire, par conséquent, que dans notre condition de catholique ces deux conditions ne sont pas négociables et qu’on cesse d’être catholique si l’on n’accepte pas l’une de ces conditions. Le Catéchisme et le Pape. Parfois l’on en en trouve parmi les chrétiens qui dessinent eux-mêmes la religion qu’ils veulent, en prenant ce qui leur plaît et en n’acceptant pas ce qui leur déplaît. Ils s’érigent eux-mêmes en règle de vie. Ils préfèrent une religion à la carte, au lieu de choisir le salut qui leur est donné. Quelques uns même se permettent le luxe de dédaigner la doctrine de l’Église ou de ne pas se conformer à cette discipline.

La fête de Saint Pierre est une bonne occasion pour réviser notre relation avec le Pape. Est-ce pour nous simplement une figure décorative ? Ou bien est-ce un point de référence fondamentale pour notre foi ? Avec l’occasion de cette fête, nous faisons aussi une collecte pour mettre ces dons, fruit de notre charité, à la disposition de la charité du Pape (ndlr: le 30 juin est en effet traditionnellement le jour de la "charité du pape"). Soyons généreux. Depuis la tour de gué d’où le Pape regarde l’Église universelle et toute la famille humaine, se présentent de nombreux besoins en la charité du Pape. Si lui il reçoit de la solidarité chrétienne de tous les chrétiens, un soutien traduit en euro, il pourra s’occuper de beaucoup plus de besoins, parmi tous ceux qui se présentent (ndt compte tenu de la situation économique espagnole, occultée tant pas les gouvernants internationaux que nationaux que par les médias, ces mots ne sont, sans doute, pas dits au hasard. L’organisation Caritas en Espagne est particulièrement active et de plus en plus sollicitée). Avec un peu de chacun de nous, fruit de notre charité, le Pape peut faire énormément dans tellement de lieux dans le monde.

Pour la fête de Saint Pierre, nous renouvelons notre adhésion au Pape, une adhésion affectueuse et effective. Et nous faisons passer la corbeille (Ndt évidemment cette image ne concerne pas que la quête dominicale et l’argent mais est probablement une allusion aussi à l’encyclique Caritas in veritate dont nos gouvernements feraient bien de s’inspirer…) pour recueillir ce qui est le fruit de notre charité et pour le remettre au Pape pour qu’il exerce la charité au profit des multiples besoins dans le monde entier.

Avec mon affection et ma bénédiction

+ Demetrio Fernández, évêque de Cordoue.

Bienvenue au Saint Père

À suivre, la traduction d’un éditorial de l’écrivain espagnol Juan Manuel de Prada (déjà rencontré ici et ici ) qui explique pourquoi la lettre de bienvenue adressée au Pape a déjà été signée par tant d’Espagnols (20 000 signatures en une semaine). Original ici: http://www.religionenlibertad.com/... .

[Voir aussi: Une lettre d'Espagne]
--------------

Plus de 20 000 personnes ont déjà signé la “Lettre de bienvenue à Benoît XVI" (www.bb16.org) qui a été présentée lundi dernier. […]
La lettre de bienvenue est l’idée d’un groupe d’amis convaincus que la crise économique et sociale dont nous pâtissons est l’expression d’une autre crise de nature plus profonde, qui est celle qui corrompt les peuples quand s’égare leur capacité de discernement moral, - alors que les amarres sont larguées, avec « les catégories du Bien, la Vérité et la Beauté », et que les gens sont obligés de patauger dans les marres boueuses du relativisme, sans autre horizon que la conséquence de l’intérêt personnel. À ce processus de décomposition de ce qu’est l’humain (ou « abolition de l’homme » comme le désignerait C. S. Lewis *) qui est la conséquence naturelle de la négation du divin, Benoît XVI dans son magistère a prêté la plus haute attention, dans un effort pas toujours entendu, pour « promouvoir un fécond dialogue entre raison et foi » dans un monde qui a rendu absolue la raison jusqu’à la convertir en un monstre qui nie le raisonnable de la foi.

Les cinq années de la papauté de Benoît XVI sont marquées par le signe de la souffrance et du martyre, qui a atteint son paroxysme avec la campagne orchestrée pour le présenter comme l’ultime responsable des conduites indignes ; conduites que Benoît XVI a combattues avec un inébranlable courage depuis le commencement de son pontificat et même avant, en adoptant des mesures chirurgicales sans que jamais son pouls ait faibli et en renforçant le zèle dans l’examen des vocations religieuses. Ceux qui ont déchaîné cette campagne ont un objectif final très clair (qui n’est rien d’autre que de mettre le Pape sur la sellette) presque autant que Benoît XVI qui a une vision très claire du sens du martyre de son ministère; et plus son courage est grand dans l’exercice de son ministère, plus opiniâtres sont les tentatives de guets-apens pour le faire dévier de sa route. On peut ainsi expliquer que là où le Pape s’engage à exercer d’une façon qui ne trompe pas sa mission de guide, c’est précisément là où de la façon la plus rude et la plus belliqueuse il est combattu, dans une tentative démesurée de nier cet engagement.

La lettre de bienvenue à Benoît XVI essaie de verser un peu de baume - un humble et filial onguent - sur les plaies de celui qui a été marqué du signe de la souffrance. Il s’agit d’exprimer la gratitude de tant d’Espagnols, catholiques et non catholiques, qui reconnaissent en son magistère un phare qui protège de la nuit ; il s’agit d’accueillir avec la plus grande hospitalité celui qui, au milieu de tant d’initiatives légales qui piétinent le droit de vivre, qui érodent le tissu familial, qui nient aux parents le droit d’éduquer leurs enfants, ne s’est jamais tu, en maintenant vivante la flamme de la sagesse en un temps d’ignominie. Il s’agit enfin de se convertir en un modeste instrument agglutinant pour tellement, tellement d’Espagnols qui partagent « la proposition de sagesse et d’espérance » que Benoît XVI leur offre, recherchent des voies organisées et significatives d’action et communication. C’est pour cela que j’ai signé cette lettre de bienvenue à Benoît XVI et que j’invite mes lecteurs à faire de même.

* Ndt C. S. Lewis (1898-1963) : écrivain britannique né à Belfast dans une famille protestant aisée d’origine galloise. Il a sans doute été rendu célèbre pour le grand public du fait de l’adaptation cinématographique de ses « Chroniques de Narnia ». Personnellement je trouve le christianisme de sa pensée (comme celui de Tolkien dont il était l’ami), retranscrit dans un monde très onirique, difficile à comprendre par rapport à notre catholicisme des pays latins (et germains du sud !) qui allient naturellement et d’une manière si féconde, rationalisme et foi (l’Esprit tourné vers le ciel mais les pieds bien sur terre !).









Les vaticanistes et les rumeurs