L'archiprêtre de la Basilique Saint-Pierre répond aux questions d'un quotidien italien. (30/5/2012)
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Hier, le Substitut de la Secrétairerie d'Etat (c'est-à-dire le n°2) accordait une interviewe (traduite ici: Ces papiers volés au Pape ) à GM Vian, le directeur de l'OR, et c'était la première fois que la "gazette du pape" s'exprimait sur les affaires de fuites.
Aujourd'hui, le Cardinal Angelo Comastri (1), l'archiprêtre de la Basilique Saint-Pierre, répond aux questions du quotidien "Il Messagero". On est évidemment très loin de "la principessa" et du "monsignore" évoqués sur un ton sarcastique par un certain blog.
Le prélat, qualifié dans l'article de "l'un des cardinaux les plus proches du saint-Père" (?) repousse avec vigueur l'idée qu'il pourrait y avoir un corbeau parmi les cardinaux. Certes, dit-il, il peut y avoir des sensibilités différentes, entre eux, mais tous sont unis par "un amour viscéral pour le Seigneur" (pourquoi ne le croirions-nous pas?)
A la question "Quel pourrait être l'objectif ultime de Vatileaks", il répond:
"Il y a certainement derrière un projet pour affaiblir l'Eglise, mais l'Eglise a toujours continué à avancer au milieu des luttes. L'Eglise n'a-t-elle pas commencé par une crucifixion? Croyez-moi, les forces du mal ne l'emporteront pas, non pas parce que nous sommes braves et bons, mais parce que, derrière, il y a Quelqu'un qui soutient notre faiblesse.
- Le Pape, comment vit-il ce moment?
- Il souffre à la première personne, mais le devoir de souffrir représente le successeur de Pierre, parce qu'il nous représente tous; sa vie est un martyre.
- Découragé par tout ce vilain chapitre, ne pourrait-il pas mûrir l''idée de remettre sa démission?
- C'est impensable pour qui il est, un homme qui se dépense jusqu'au bout, et cela rentre dans sa vision de la vie, qu'il doive souffrir et mourir en souffrant. Le Pape est prêt à le faire, et il ne démissionnera jamais.
- Comment l'avez-vous trouvé dimanche, à la messe de la Pentecôtee?
- Il était serein, même s'il souffrait. Sur le visage du Pape, outre les nuages, passe pourtant le soleil de toute l'Eglise. Et c'est sa mission. Une fois, lui-même a parlé du martyre de la conduite.
Et le cardinal de conclure:
"Voyez, l'aventure chrétienne naît d'une trahison et d'un reniement. De la trahison de Judas, auquel Jésus s'adresse en l'appelant ami, et du reniement de Pierre, aux larmes duquel Jésus a tout de suite cru. Ceci pour dire que l'Eglise n'est pas un chemin triomphal, mais une expérience dramatique de lutte entre le bien et le mal, avec une certitude, que le Christ est ressuscité, et qu'Il triomphera.
(d'après http://rassegna.camera.it/)
(1) Angelo Comastri (né en 1943) est président de la Fabrique de Saint-Pierre et archiprêtre de la basilique Saint-Pierre.
Benoît XVI l'a nommé à ce poste en 2006 et l'a créé cardinal lors du consistoire du 24 novembre 2007 avec le titre de cardinal-diacre de S. Salvatore in Lauro.
Le 12 juin 2008, il est nommé membre de la Congrégation pour les causes des saints. (d'après Wikipedia)
Voir ici un livre écrit par le cardinal Comastri et traduit en français: Jésus... et si tout était vrai? (www.librairiecatholique.com/)
