Louis la brocante
et la Mère supérieure, interprétée par Nadia Barentin (+ 2011)
C'est vraiment tendance, en ce moment: Carlota se déchaîne, avec humour, mais le sujet est sérieux. Ces divertissements, qui peuvent paraître inoffensifs, participent en réalité de la guerre culturelle. (30/6/2012)
>> Voir aussi: Ainsi soient-ils
Dans les séries TV, les curés et les bonnes sœurs, c’est tendance !
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On ne sait plus où donner de la tête ! En ce moment il y a des séries TV avec des curés et des bonnes sœurs sur toutes les chaînes françaises, depuis « Père et maire », « Sœur Thérèse.com », « Louis La brocante » avec sa Mère Supérieure de temps en temps (ces deux dernières, au moins, donnant une image plutôt sympathique mais finalement folklorique de l'Eglise, propre à rassurer la ménagère-de-moins-de-cinquante-ans, cf. ici, lien transmis par un lecteur), « Inquisitio », « Les Séminaristes » (cf. Ainsi soient-ils ) à venir, et j’ai oublié, les Borgia (cf. benoit-et-moi.fr/ete2011) de l’année dernière, et sûrement bien d’autres. Quand j’étais gamine même à l’époque de « Thierry la Fronde » on en voyait moins et je ne suis pas sûre d’en avoir vu autant même sur l’unique chaine espagnole de TVE, à l’époque du Généralissime Franco !
Et pourtant il parait que les Français n’ont jamais autant déserté les églises. Plus que 5% qui pratiqueraient régulièrement, et encore, en englobant ceux qui ne vont à la messe qu’une fois par mois. Et si on enlève ceux qui vont à la messe tous les dimanches et en latin, l’on devrait tomber à… et en plus, pour gonfler les chiffres, ils traînent avec eux des enfants nombreux (et à qui ils n’ont pas demandé leur avis) qui sont encore dans les bras ou dans les poussettes! Bref les cathos pratiquants en France, un chiffre qui rentre à peine dans les statistiques, même avec un seul chiffre avant la virgule.
Par contre en ce qui concerne la télé, les Français, d’après les journaux, ont passé en 2011, 3h47 par jour devant, et cela représente donc une belle potentialité de voir les séries télés avec plein de curés et de bonnes sœurs ! Je ne sais pas comment ces chiffres sont obtenus. Il faudrait peut-être faire une étude statistique entre le nombre d’heures journalières passées devant la télé et la pratique de la messe (tous les dimanches et pourquoi pas en latin) ? À vue de nez, je dirai que c’est inversement proportionnel !
Alors les séries avec des prêtres et des bonnes sœurs, c’est pour faire quoi? Une nouvelle évangélisation payée sur les fonds secrets du Vatican ? Encore un coup de la Curie romaine pour obliger les gens à aller à la messe le dimanche! Incroyables, ils sont vraiment forts.
Allez, redevenons sérieux, et sans être paranos, cela fait parti du « soft power » (*) de la christianophobie, qui est d'ailleurs majoritairement de la cathophobe car, sauf très rares exceptions, toutes ces séries ne sont pas vraiment cathophiles; elles ne représentent pas franchement l’orthodoxie catholique, pour les séries avec des personnages contemporains, ni la vérité historique et religieuse dans le respect des idées et mœurs, pour les époques passées décrites.
Il faudrait peut-être que l’excellent portail français de «L’observatoire de la christianophie» consacre une toute petite rubrique à la culture christianophobe des médias (et encore plus cathophobe surtout quand il s’agit de taper sur les « rétro-cathos »). Vaste programme ! Mais ce site a déjà tellement à faire (un chrétien tué toutes les cinq minutes dans le monde, sans compter les lapidations, les humiliations, etc, y compris en France et en Europe).
Alors un conseil pour les consommateurs avertis : ne pas regarder n’importe quoi à la télé et dans le doute s’abstenir. Le principe de précaution élémentaire. Nous l’avons de plus en plus en faisant notre marché (vigilance sur la provenance des denrées et le manger bio, les colorants, les graisses malsaines, etc). Nourrissons-nous bien aussi au niveau spirituel et méfions-nous des imitations et des publicités douteuses (**).
- Notes de relecture
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(*) Le « Soft power », littéralement « pouvoir doux » que je traduirais pas la guerre culturelle, la guerre de la propagande, la politique d’influence, en opposition à la guerre tout court et à « la politique de la canonnière ». Toutes ces méthodes pouvant évidemment être utilisées en même temps. Le terme a été employé pour la première fois par le Nord-Américain Joseph Nye (voir fr.wikipedia.org/wiki/Soft_power ) mais cela ne date pas d’hier même si les formes ont changé. Ce « soft power » a, bien sûr, commencé avec l’impérialisme nord-américain (Un exemple simple et concret : voir les lieux où par exemple Madonna ou sa jeune rivale Lady Gaga donnent des concerts) mais est maintenant au service du mondialisme.
(**) Voilà comment un certain Paul Sigognac (un inconnu même pas illustre pour moi et qui n’a certainement pas le panache du Capitaine Fracasse, même sous un faux-nez) présente sur le journal de référence « Elle » le prochain grand feuilleton estival « Inquisitio » d’une chaîne publique de la télévision française:
« Bienvenue à Carpentras (ndr même sans rien connaître de l’histoire de France, le nom a été souvent évoqué récemment…), en 1370, dans le quotidien d’un grand inquisiteur borgne (ndr donc un catholique) qui combat la peste comme si c’était une punition divine (ndr les plaies d’Égypte n’étaient-elles pas décrites comme des punitions divines, quelques centaines de siècles plus tôt, dans l’Ancien Testament, et bien avant la crucifixion d’un Nazaréen à Jérusalem, alors que le Romain Ponce Pilate était préfet de Judée ?), - et d’un médecin juif – qui lutte contre la maladie avec les armes de la science (ndr l’on voit où réside l’obscurantisme à l’époque. Mais c’est bien sûr !).
Le plus de la série d’après le critique Sigognac : « La rivalité entre le Pape de Rome Urbain VI et le pape d’Avignon Clément VII nous change de la rivalité Copé-Fillon à la tête de l’UMP. Ça nous fait des vacances ».
A propos du soft power
1. Un magnifique (façon de parler) exemple de "soft power" est donné en France par le feuilleton "Plus belle la vie" qui déferle tous les soirs sur les écrans de télévision à une heure de très grande écoute et qui, sous des dehors inoffensifs de divertissement familial, est un véritable poison culturel et moral.
J'en avais parlé ici: benoit-et-moi.fr/2007
2. Massimo Introvigne avait consacré un article aux dérapages d'une aimable série allemande "Un cyclone au couvent", dont l'un des épisodes (courageusement "censuré " par la Rai, aux cris d'orfraie des habituels lobbies) montrait un mariage entre deux homosexuels célébré par le maire du village bavarois imaginaire de Kaltental dans la chapelle du couvent local.
Cf. benoit-et-moi.fr/ete2011
3. En février 2010, Carlota avait traduit un article d'une revue espagnole catholique à propos des "goyas", l'équivalent de nos "césars", qui traitait du "Cinéma, outil de propagande".
Cf. benoit-et-moi.fr/2010-I
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Ces trois exemples ne constituent malheureusement qu'une goutte d'eau dans un océan.
Il suffit d'ouvrir n'importe quel programme télé ou magazine de cinéma, à n'importe quelle page, pour en avoir la confirmation.
