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L'attitude honteuse des prêtres et des évêques

... qui ont "lâché" le Pape. Encore un remarquable article de Pro Liturgia (16/3/2009)

Inutile sans doute de verser de l'huile sur le feu, car c'est exactement l'inverse de ce que souhaite le pape, lui qui ne parle que de réconciliation.
Mais j'avoue que j'ai beaucoup, beaucoup de mal.
Il ne me déplairait pas de penser que ceux qui ont lancé sciemment les meutes de loup contre le pape (il n'y a pas que les évêques et les prêtres, il y a aussi, en amont certains journaux "chrétiens" qui confondent l'Evangile avec le petit livre rouge) sentent un peu, au fond d'eux-même, la honte de leur trahison.

LA LETTRE DE BENOÎT XVI AUX EVÊQUES DE L'EGLISE CATHOLIQUE:
TOUT SIMPLEMENT HONTEUX!
http://pagesperso-orange.fr/proliturgia/Informations.htm

Oui, honteux! Evidemment pas pour le pape, mais pour tous les fidèles catholiques - surtout les prêtres et les évêques - qui, par leurs jérémiades et leurs déclarations irréfléchies, ont obligé le Saint-Père à devoir l'écrire.
Lorsqu'a été connue la levée des excommunications, on a entendu bien des clercs déclarer, la larme de circonstance à l'oeil, qu'ils avaient "mal à l'Eglise".
Eh bien que ceux-là sachent que la Lettre que vient d'adresser le Pape Benoît aux évêques contraint bien des fidèles à dire qu'ils ont "très mal à leurs prêtres" qui ont donné l'impression de lâcher le Saint-Père.
Pas à tous, bien sûr et heureusement, mais à beaucoup tout de même.
Car ils ont fait beaucoup de mal. Et la douleur éprouvée par le Saint-Père - douleur que nous voulons partager avec lui - est pleinement exprimée dans cette phrase de sa Lettre: "J'ai été peiné du fait que même des catholiques, qui au fond auraient pu mieux savoir ce qu'il en était, aient pensé devoir m'offenser avec une hostilité prête à se manifester."
Même des catholiques ont pensé devoir offenser le Successeur de Pierre... Honte, honte, honte à nous! (note de moi: je n'assume pas cette responsabilité collective, seul bémol à mon adhésion à l'article)
Le Pape poursuit: "Une autre erreur, qui m'attriste sincèrement, réside dans le fait que la portée et les limites de la mesure du 21 janvier 2009 n'ont pas été commentées de façon suffisamment claire au moment de sa publication." C'est exactement ce que laissait entendre Mgr Aillet: des pasteurs n'ont pas fait correctement leur travail.
Le Saint-Père en arrive alors à la question de fond en précisant clairement que "tant que les questions concernant la doctrine ne sont pas éclaircies, la Fraternité [Saint-Pie X] n'a aucun statut canonique dans l'Eglise, et ses ministres - même s'ils ont été libérés de la punition ecclésiastique - n'exercent de façon légitime aucun ministère dans l'Eglise. (...) Il devient clair ainsi que les problèmes qui doivent être traités à présent sont de nature essentiellement doctrinale et regardent surtout l'acceptation du Concile Vatican II et du magistère post-conciliaire des Papes. (...) On ne peut geler l'autorité magistérielle de l'Eglise à l'année 1962 ­ ceci doit être bien clair pour la Fraternité. Cependant, à certains de ceux qui se proclament comme de grands défenseurs du Concile, il doit aussi être rappelé que Vatican II renferme l'entière histoire doctrinale de l'Eglise. Celui qui veut obéir au Concile, doit accepter la foi professée au cours des siècles et il ne peut couper les racines dont l'arbre vit."
Voilà qui devrait mettre un terme définitif à tous les commentaires prétendument autorisés, de quelque bord qu'ils viennent: du bord de ceux qui gêlent l'autorité magistérielle comme du bord de ceux qui se proclament les "grands défenseurs du Concile"... et interdisent aux fidèles d'appliquer les décisions prises par Vatican II.
Enfin, Benoît XVI rappelle ce qui est essentiel dans sa mission pastorale et qui a été malheureusement perdu de vue par beaucoup: "La première priorité pour le Successeur de Pierre a été fixée sans équivoque par le Seigneur au Cénacle: "Toi affermis tes frères" (Lc 22, 32). (...) A notre époque où dans de vastes régions de la terre la foi risque de s'éteindre comme une flamme qui ne trouve plus à s'alimenter, la priorité qui prédomine est de rendre Dieu présent dans ce monde et d'ouvrir aux hommes l'accès à Dieu. Non pas à un dieu quelconque, mais à ce Dieu qui a parlé sur le Sinaï; à ce Dieu dont nous reconnaissons le visage dans l'amour poussé jusqu'au bout (cf. Jn 13, 1) - en Jésus Christ crucifié et ressuscité. En ce moment de notre histoire, le vrai problème est que Dieu disparaît de l'horizon des hommes et que tandis que s'éteint la lumière provenant de Dieu, l'humanité manque d'orientation, et les effets destructeurs s'en manifestent toujours plus en son sein. Conduire les hommes vers Dieu, vers le Dieu qui parle dans la Bible: c'est la priorité suprême et fondamentale de l'Eglise et du Successeur de Pierre aujourd'hui. D'où découle, comme conséquence logique, que nous devons avoir à coeur l'unité des croyants. En effet, leur discorde, leur opposition interne met en doute la crédibilité de ce qu'ils disent de Dieu."
Que tous les fidèles qui, à chaque messe, entendent ou prononcent les paroles: "Souviens-toi, Seigneur, de ton Eglise répandue à travers le monde: fais-la grandir dans ta charité avec notre Pape Benoît, notre Evêque..." aient bien conscience de ce qu'ils prient. Cela ne devrait pas leur poser de problème depuis que les célébrations se font dans une langue qu'ils comprennent! Merci, Saint-Père, et pardonnez-nous de ne pas être toujours à vos côtés.

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La lettre "humble et forte" de Benoît XVI En vrac, nouvelles de la cathophobie