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En vrac, nouvelles de la cathophobie

La louche sollicitude du "Monde", les fatwas des catholiques suite à un dessin de Plantu, et les demies-amabilités d'un journaliste célèbre (28/3/2009)

Le Monde se préoccupe de l'avenir de l'Eglise, et de l'image du Pape.
(Source)
Finalement, ce qui est reproché à Benoît XVI (que l'on compare une fois de plus défavorablement à son prédécesseur dont on avait dit pis que pendre en son temps, mais le procédé commence à sentir le moisi), c'est de refuser de faire son cinéma. En mentant, au besoin, et là, les photos du voyage en témoignent.
Ce qu'on aimait (??) chez Jean-Paul II, c'étaient les paillettes, mais surtout pas le message.
Il serait intéressant de savoir si l'auteure de l'article était dans l'avion papal en vol vers l'Afrique, en tout cas, sa critique ressemble étrangement celle que j'ai lue récemment sous la plume d'une autre représentante éminente de la presse française: Premières impressions ...

Le décalage de Benoît XVI avec les réalités humaines
LE MONDE | 23.03.09

....
Comment en est-on arrivé là, après tout juste quatre ans de pontificat ?
L'image, tout d'abord. Car, depuis 2005, le fond de la doctrine de l'Eglise n'a guère changé ! En revanche, le contraste est saisissant entre le charisme de Jean Paul II et la retenue, voire la distance, que met Benoît XVI dans ses rapports avec les fidèles. Pas un geste, pas une improvisation, aucun "coup d'éclat" visuel qui, au fil de ses déplacements, lui auraient conféré la stature du "bon pasteur", savamment entretenue par son prédécesseur. "Jean Paul II, après avoir dénoncé la distribution de préservatifs, serait allé embrasser un enfant sidéen", jurent les vaticanistes confirmés. Benoît XVI, lui, a rencontré des catholiques qui aident des malades du sida.
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Un blog du Figaro


Voulant dénoncer la démocratie d'opinion - ce que dans un autre billet, il appelle à juste titre la tyrannie de l'opinion - Ivan Rioufol, sur son blog, dans un billet intitulé "La tentation démagogique", met dans le même sac, si l'on peut dire les grands patrons "désignés comme bouc émissaires d'un séisme systémique", et ... le Pape, auquel il reconnaît d'être lui aussi victime d'un hallali.
On me permettra de trouver la comparaison assez osée, et même sournoise
Le paragraphe, intitulé Pape "réac" commence bien, et on ne peut qu'être d'accord, quand il écrit:

Reste que l'hallali contre les patrons n'est rien comparé au déchaînement qui s'est abattu sur Benoît XVI. En Afrique, il avait déclaré notamment?: "On ne peut pas surmonter le problème du sida uniquement avec des slogans publicitaires." Pour avoir soutenu que la lutte la plus efficace contre ce fléau n'était pas le préservatif mais la fidélité et l'abstinence, il a été traité de "génocidaire", d'"assassin", de "fou". Les catholiques ont été invités à quitter leur Église tandis que des sondages suggéraient sa démission. La pensée unique, qui réserve ses insultes à la seule Église catholique, a balayé la réflexion sur les valeurs idéales que le Pape voulait défendre, pour ne retenir que la valorisation de la liberté sexuelle.
Bref, une société intolérante s'est révélée, portée par les faux gentils qui professent dans les médias, la politique et le show-biz.

Alors que le discours dominant valorise la diversité, c'est une opinion uniforme qui a été martelée, rendant inaudibles les propos de Benoît XVI. Il a été accusé d'être déconnecté du monde et ses dénonciations de la corruption en Afrique, ses appels à une nouvelle répartition des richesses et sa défense de la condition de la femme sont passés inaperçus. Le week-end dernier, des médias suiveurs l'accusaient encore, faussement, de s'être opposé à l'avortement thérapeutique.

Mais la fin gâche tout.
Comme si l'auteur avait voulu prendre ses distances avec une position jugée trop radicale, qui pourrait se révéler gênante pour sa carrière.
Car prétendre que le Pape a traité le problème du préservatif "en quelques phrases lors d'une conférence de presse dans un avion" est une malhonnêteté, qui prouve une méconnaissance totale du sujet que l'on prétend aborder.
Affirmer que le Pape se serait "excusé" de la "faute" commise en levant l'excommunication de l'évêque négationiste, est un mensonge.
Comme quoi il faut se méfier des faux amis:

Que Benoît XVI ne soit pas doué en communication (???) et en organisation, c'est l'évidence. Le problème du préservatif ne se traite pas en quelques phrases lors d'une conférence de presse dans un avion. Sa décision de d'un évêque qui s'est révélé négationniste est une faute dont il s'est excusé. Ces erreurs justifient les critiques.
Mais ce qui est apparu est un refus de réfléchir et de débattre sur des valeurs heurtant des modes. Or, cette pratique totalitaire ne rend pas compte du nouveau besoin de repères et de sens qui s'observe. Ce Pape "réac" est en phase avec ceux qui prennent conscience des abus de la modernité et de son relativisme.

Il ne faut donc rien attendre de la grande presse, fût-ce à travers les blogs de ses journalistes.
Ces blogs sont d'ailleurs des attrape-gogos, car malgré ce qu'ils veulent faire croire ils n'ont aucun caractère "privé", et les gens qui y écrivent n'ont pas plus de liberté que dans leur travail de rédacteur dans leur journal (un journaliste connu, s'il veut faire un blog où il exprime des idées opposées à l'air du temps, doit le faire sous pseudo, cela existe peut-être, nous l'ignorons donc... mais alors il prend le risque d'être peu lu, ou pas cru, comme moi). C'est un moyen pour les grands medias de contrôler aussi Internet, dont ils ont pu craindre à un certain momment qu'il allait leur échapper.
"Venez sur notre site, chers amis, et lisez les blogs de nos journalistes". La ficelle est grosse.

Je note quand même, parmi les commentaires extrêmement nombreux (ce qui confirme la théorie du piège à gogos) dont je n'ai lu que les premiers, celui-là:

Notre époque, lentement mais inéluctablement est en train de mettre en place une des société totalitaire les plus effrayante que le monde ait connu.

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Les jérémiades du Monde contre les fatwas cathos

A propos d'un dessin de Plantu

J'avais parlé il y a une dizaine de jours (En voyage avec le pape ) d'un dessin de Plantu, paru à la une du Monde le 18 mars.
Le "génial" caricaturiste était venu le dessiner "en direct" sur le plateau de "la radio qui va plus loin".
N'ayant pas d'argent à dépenser pour me voir délivrer la vérité officielle, je n'avais pas vu le dessin sur le journal, et j'avais dû me contenter de la description qu'en faisait son auteur à l'antenne.
Le dessin est désormais en ligne sur le site du Monde.
La médiatrice s'est fendue d'un long article vengeur, car il semblerait que le dessin ait soulevé un tollé catholique jusqu'en Amérique du Nord.
Elle a le toupet de comparer les réactions à celles soulevées par les caricatures de Mahomet. Et elle oublie de citer d'autres caricatures récentes du Pape, tout aussi nauséeuses: (voir ici Le point du 1er février et aussi http://plunkett.hautetfort.com/... )

Chronique de la médiatrice
Sacrilège !, par Véronique Maurus
LE MONDE | 27.03.09
Les catholiques ne lancent pas de fatwa, c'est un fait. Mais, en matière d'anathème, ils n'ont de leçons à recevoir de personne. Les agneaux de Dieu peuvent mordre. Preuve en a été faite après la publication, le 19 mars, d'un dessin de Plantu interprétant à sa manière le miracle de la multiplication des pains : à la proue d'un bateau, un Christ amène et barbu, tendance baba cool, distribue des préservatifs à une mer d'Africains, au grand dam de Benoît XVI et d'un évêque négationniste.
Le mot tollé est faible. Ce fut une tempête, que dis-je, un ouragan, un tsunami de protestations
....
Plantu n'en est pas revenu. Même ses dessins les plus provocateurs (Pie XII faisant le salut nazi, un imam barbu recopiant "Je ne dois pas dessiner Mahomet", entre autres) n'ont jamais suscité une campagne de cette ampleur - comparable, menaces en moins, à celle ayant suivi, en 2006, les caricatures de Mahomet. "Je n'ai même pas voulu faire un dessin choquant, assure le caricaturiste, encore moins un blasphème. Je ne m'en prends qu'aux vivants, tout ce qui est au-dessus du nuage, je n'y touche pas. D'ailleurs j'ai dessiné, exprès, un christ très tendre."

Plantu a appris le catéchisme avec André Vingt-Trois, archevêque de Paris, précise-t-il. A-t-il d'ailleurs vraiment blasphémé sans le vouloir ? Selon le dictionnaire Robert, le blasphème est "une parole qui outrage la Divinité, la religion". En l'occurrence, il s'agirait plutôt de sacrilège ("acte d'irrévérence grave envers les objets, les lieux, les personnes revêtues du caractère sacré"). L'irrévérence, pilier de l'humour, est le propre du caricaturiste.

L'humour de Plantu? Non, merci.
Si c'est Mgr Vingt-Trois qui lui a appris le catéchisme, on permettra au professeur que je suis d'émettre quelques doutes sur les qualités de pédagogue de ce dernier.

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L'attitude honteuse des prêtres et des évêques Une lettre très inhabituelle