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Un article au vitriol sur le cardinal Schönborn


issu du portail Religion en Libertad, signé d'un prêtre espagnol qui ne mâche pas ses mots, traduit par Carlota. Et, pour contrebalancer, une confidence d'Alain Besançon (*). (24/5/2010)

Lire aussi: A quel jeu joue le Cardinal Schönborn?

Mise à jour ultérieure:
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Carlota m'envoie ce lien vers un article de Gérard Leclerc, sur France Catholique, consacré à Alain Besançon: Alain Besançon plaide pour le mariage des prêtres dans l’Église latine.

Ceci explique donc cela. Ou, pour dire comme Carlota: Besançon-Schönborn, même combat?

Carlota

Maintenant que les attaques liées aux abus sexuels semblent perdre de leur force, on revient à l’un des fondamentaux des opposants de l’Église, le célibat des prêtres, avec une argumentation sans consistance mais qui fait recette dans les médias et ceux qui veulent détruire l’Église catholique en la transformant en un bouillon de religiosité culturelle insipide et surtout en la rendant ainsi bien incapable de relever les défis de notre époque.
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Voici un texte écrit par le Père espagnol Winfrid qui ne mâche pas ses mots mais qui, me semble-t-il donne un éclairage intéressant sur l’archevêque de Vienne, paru sur un des blogues du portail « Religión en Libertad » (original ici).
Le Père Winfrid se présente ainsi:
« Celui qui écrit ici est un curé, sur le point de fêter ses 50 ans et ses 25 ans de ministère. De son époque, et des circonstances, sans vertu particulière, rien de notable, sans mérite qu’on puisse mettre en avant. Catholique très traditionnel (on ne peut imaginer pour ce mot meilleur adjectif), il dit la messe autant que faire se peut selon le bienheureux Motu Proprio (et il voudrait le faire encore plus, bien plus encore). Cordial avec les cordiaux. Aimable avec les aimables. Aux impies, le bâton. Et aux impertinents, le feu (*). Comprenez que ce n’est pas le moment d’offrir des concessions et des facilités à l’ennemi. Pour le reste, votre serviteur pour tout ce qu’il pourra vous servir et en toute sincérité ».

C’est la reprise d’un dicton et non pas à prendre littéralement ! À mon modeste niveau j’ajouterais que conforter « l’ennemi » dans son erreur n’est pas une attitude catholique…Et qu’un Père Winfrid, à sa manière, prêche pour la Vérité.



Indésirable Schönborn

Avant tout, je précise l’adjectif, pour les imbéciles irritables philo-modernistes dé-catholisants ou les timorés complexées catholico-conformistes hypocrites. Voilà ce que dit le dictionnaire de la Royale Académie Espagnole :

Indésirable:
adj.
Se dit d’une personne dont la présence dans un pays est considérée comme dangereuses par les autorités de ce pays
adj.
Se dit d’une personne dont la fréquentation n’est pas recommandable
adj.
Indigne d’être désiré

C'est ce triple sens que je donne à l’adjectif. Tel quel.
Ce qui m’amène à la disqualification, c’est le nouvel épisode (à combien en sommes-nous ?) de Schönborn, les nouveaux petits mot du pétulant Schönborn, chaque fois plus insolent, plus osé, plus impertinemment revendicateur. Ç’a été une espèce d’ « extension », de "coda" de conclusion aux déclarations de l’évêque émérite Mgr Iby qui, il y a une semaine, a dit tout ce qu’il avait sur le cœur contre le célibat. Maintenant Schönborn s’aligne sur les déclarations d’Iby. Il va jusqu’à marteler que c’est l’opinion générale des évêques et des fidèles autrichiens. Pour qu’il ne subsiste pas le moindre doute.

Le austriantimes.at du 23 mai (ndt: journal autrichien en langue anglaise – on peut donc deviner sa tendance …il titrait: le cardinal Schönborn partage les préoccupations d’Iby sur le célibat) reprenait et publiait les déclarations du Cardinal Schönborn. En résumé l’évêque disait que « la préoccupation qu’a exprimé Mgr Iby est partagée par nous tous (les évêques d’Autriche) et je suis heureux d’être dans une Église dans laquelle existe la liberté d’expression et d’opinion » (mots du cardinal)

Des mots qui, en même temps qu’ils s’ajoutent à ce courant anti-célibat, semblent censurer l’Église non-autrichienne qui, selon ce que laisse entendre Schönborn est une Eglise qui met son veto contre l’opinion et la réduit au silence. Schönborn penserait-il à une Église en particulier ? Rome peut-être ? (ndt et toute l’Église qui suit le successeur de Pierre…).

La nouvelle annoncée par le austriantimes.at est là pour faire trembler. Parce que, en plus des petits mots de Schönborn elle rapporte les déclarations de trois ou quatre responsables de mouvements et organisations laïcs (un dirigeant de ce grand mouvement terroriste dé-catholique des « Nous sommes l’Église », un porte-parole des « Juntes paroissiales » et un autre représentant de groupes d’appui à l’initiative de la suppression du célibat).

Ces petits personnages (je peux les imaginer parfaitement) sont ceux qui tiennent en main les malheureux évêques autrichiens, ceux qui mobilisent et manipulent l’opinion catholique pour qu’ils démissionnent dans leurs paroisses, ceux qui dictent leurs idées de nouveautés dans les conseils paroissiaux, etc. Ce sont les agitateurs du diabolique chaudron où l’on cuit le poison qui envenime le catholicisme autrichien. Et Schönborn apparaît comme son plus haut représentant, la coupole pourpre de cette “église de base”. Même si cela paraît être un mensonge, c’est ainsi.

Quand l’année dernière ils ont été rappelés à l’ordre et se sont rendus à Rome pour recevoir une très sévère admonestation du Pape, - Schönborn était le porte-parole de cette “commission autrichienne” qui, comble de l’impudence insolente, a exprimé au Pape Benoît les demandes des laïcs d’Autriche, qui en lien avec leur Hiérarchie (obéissante et soumise aux laïcs) exigeaient la suppression du célibat. C’est cette même hiérarchie qui quelques mois auparavant refusait d’accepter la nomination du nouvel évêque auxiliaire de Linz, faite par Benoît XVI, qui a dû se plier devant les exigences (les menaces?) des évêques autrichiens, présidés par Schönborn, laissant implicitement entendre que les nominations épiscopales d’Autriche, c’était la Conférence Épiscopale d’Autriche qui les faisait (Je suppose avec l’approbation de leurs énergumènes de laïcs de « Nous sommes l’Église » et autres groupes terroristes « dé-catholisants » aux mêmes affinités). Le Pape, de son côté, a dû boire la tasse des faits consommés, et tourner la page.

C’était la première fois depuis bien longtemps (depuis le XVIIIe siècle) qu’une hiérarchie nationale tenait tête à Rome et se refusait à reconnaître une nomination épiscopale (ndt : je crois aussi que Rome avait pris l’habitude d’avaliser les propositions locales…et que Benoît XVI reprenant fermement la barre heurte les « petits chefs locaux », cf. en Belgique récemment). Comme je l’ai dit, Rome s’est tue, l’évêque n’a pas été nommé (ce fut pire même, puisque ayant été nommé, il a été obligé de refuser) et les évêques autrichiens, avec Schönborn à leur tête, s’en sont sortis triomphants, avec cette victoire significative à leur crédit.

Est-il exagéré d’en déduire que nous sommes au bord d’un schisme réel, un schisme territorial, avec une Conférence Épiscopale qui a rompu de fait sa communion avec Rome, alléguant son indépendance, dépendant des mouvements et groupes de pression « dé-catholisants », qui sont la force qui articule et est prépondérante dans l’église autrichienne ?

Si on n’arrête pas ce train, la même tendance contestataire anti-romaine s’étendra très vite à l’Allemagne, en suivant le même procédé de contagion des groupes activistes « dé-catholisants » de « Nous sommes l’église » et des formations du même style. Et il y aura d’autres Schönborn en Allemagne, d’autres monstres épiscopaux meneurs. La réaction disproportionnée des évêques allemands à la réconciliation des 4 évêques de la FSSPX et l’hypersensibilité au sujet des déclarations négationnistes de l’évêque Williamson, ont démontré que les tensions Allemagne-Rome avaient perdu le sens de la mesure, et étaient prêtes à éclater au moindre incident, en tenant tête au Pape s’il intervenait.

Schönborn est gravement coupable parce que, non seulement il ne freine pas mais se met en tête de l’affrontement.
À ce niveau du « feuilleton Schönborn » je m’interroge même sur sa participation au procès d’accusation et de mise à pied de son prédécesseur, le Cardinal-Archevêque de Vienne Herman Groër (cf. Wikipedia), jusqu’à présent, le plus haut dans la hiérarchie qui ait été inculpe dans le scandale des abus. Est-ce que tout s’est vraiment passé comme on l’a raconté (le cardinal Groër n'a jamais reconnu les faits) ?

Schönborn est aussi coupable de porter atteinte à quelque chose d’aussi sensible que l’intégrité du Collège des Cardinaux - qui n’est pas une institution ecclésiale quelconque. Ses commentaires sur le Cardinal, ex-secrétaire d’état Ángelo Sodano (il faut tenir compte du fait que celui qui écrit professe bien peu de sympathie envers le Cardinal Sodano et sa gestion à la tête de la Secrétarie d’État) le désignent comme le principal dissimulateur des plaintes d’abus durant les années où il a occupé sa haute charge curiale sous le pontificat de Jean-Paul II.
Il y a des choses, même si elles sont ou ont été, qui ne doivent jamais aller plus loin que certains cercles, beaucoup moins encore si on fait beaucoup de bruits autour et à destination du grand public, en donnant l’impression d’un combat de forces, de tendances, d’intérêts ou d’influences (ndt : il semble que le simple terme de discrétion professionnelle, qui est une obligation pour toute profession, et n’a rien à voir avec la dissimulation soit devenu interdit dans notre société voyeuriste actuelle et ce n’est sûrement pas par compassion pour les plus faibles et les victimes…)

S’agit-il, peut-être, d’une manœuvre de Schönborn, pour se signaler, se démarquer et se détacher ? On ne saurait le dire mais de fait c’est une rupture, une déchirure devant l’opinion publique, avec les conséquences intra-collégiales que l’on peut imaginer et que je ne peux pas non plus évaluer. Mais je sais que par les temps qui courrent une tension-accusation publique entre deux très éminents membres du Collège des Cardinaux ne favorise pas l’Église et place le Pape en mauvaise position.

Schönborn est coupable aussi de maintenir un dangereux équivoque : depuis qu’il est apparu sur la scène quand il a été nommé évêque auxiliaire de Vienne, on l’a présenté comme un théologien solide, qui avait la confiance du Cardinal Ratzinger, avec lequel il a collaboré occasionnellement à Fribourg. Ses coryphées le rappellent et le remettent en avant dès qu’ils le peuvent, en prétendant motiver l’opinion publique en faveur de Schönborn.

Mais Schönborn apparaît, peu à peu, comme l’un des personnages les plus sombres, une contre-figure du pontificat de Benoît XVI, un opposant – contradicteur de premier plan. On dit que c’est le nouveau champion des avant-gardistes radicaux européens, le Cheval de Troie des modernisants tiers-vaticanistes pour le Conclave à venir.

Je confesse mon espérance en ce que Benoît XVI reste tout le temps nécessaire pour que Schönborn et cie n’aient pas la moindre misérable possibilité de faire la moindre des choses, et encore, en pure perte.

Les gros nuages d’orage, le mieux, c’est que le vent les balaie.

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Ma conclusion (Carlota) : et puis en ce jour où le pèlerinage de 100 km en région parisienne a entraîné ponctué par des messes Motu Proprio, des chants en latin, des confessions, des foules immenses (près de 15 000) dont de très nombreux jeunes tant chez les laïcs que les prêtres, religieux et religieuses en habits, on peut se dire que l’Église dont rêvent le cardinal Schönborn et d’autres « anti-papes », elle fait vraiment ringarde, sans avenir et sans capacité de renouvellement !

(*)


C'est un article sévère, mais qui ne s'appuie que sur des faits. Les propos du cardinal Schönborn n'ont pas été extorqués, ils font suite à beaucoup d'autres, et ils sont sous les yeux de tous.
Toutefois, nous ignorons tous la nature des sentiments qui le lient à Benoît XVI...
Pour rétablir un semblant d'équilibre après cette volée de bois vert, voici un extrait d'article paru hier sur Il Foglio.
Il s'agit d'une interviewe d'Alain Besançon. Lui aussi (il y a autant de titre que Dom Winfrid, ni plus, ni moins) donne son sentiment. Le portrait qui est fait du jeune ScHönborn, engagé, il y a quarante ans, à combattre les excès du modernisme, paraît bien en décalage avec son comportement actuel.

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Besançon parle du jeune Schönborn
(Il Foglio)
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Alain Besançon connaît bien le cardinal Christoph Schönborn :
« Je l'ai rencontré à l'Institut Catholique, quand il avait 24 ans et était d'une beauté extraordinaire. A l'époque, avec le groupe du père Le Guillou, Louis Bouyer et le dominicain Jean-Miguel Garrigues, il faisait partie de la résistance contre la dissolution du christianisme, en essayant de lutter contre les horreurs des années soixante-dix. Il est l'un des auteurs du Catéchisme de l'Eglise catholique. Il a enseigné à Fribourg, puis a été nommé évêque puis cardinal. Il a fait le nettoyage chez lui. En fait, l'Autriche a été dévastée par les abus sur des enfants, il s’est débarrassé de son prédécesseur Groër, mais le fait qu'il voulait mettre fin à des pratiques malhonnêtes a surpris ses collègues et les hommes de la curie. Du reste, si Schönborn a au du mal à imposer sa ligne c’est parce que le corps ecclésiastique a réagi sur la défensive ».
Le cardinal autrichien est également l'auteur d'une excellente thèse sur l'icône du Christ, que j'ai beaucoup étudiée lorsque j’ai travaillé sur l'iconoclasme. Le primat de Vienne est la deuxième autorité de l’état. Lorsque je lui ai rendu visite au palais épiscopal de Vienne, où il occupe trois petites pièces d'un appartement, j'ai eu l'impression qu'il était très populaire. Nous sommes allés faire une promenade dans les rues et j'ai été frappé de voir de nombreux punks si respectueux avec leur «Erzbischof ».
Je l'ai aussi entendu prêcher plusieurs fois lors des JMJ, et c’est un excellent prédicateur; parfois je vois sa sœur qui vit à Paris et en Normandie, où son mari s’occupe de chevaux de course ».
Si on lui demande ce qu'il pense de la controverse entre le Cardinal Schönborn et Angelo Sodano, et si le Viennois est d'accord avec le Pape ou pas, le professeur Besançon répond: «Ça a toujours été un ami et élève de Joseph Ratzinger. Je pense qu'ils ont une bonne relation; Ratzinger est l'homme qui l’a chargé du Catéchisme, et Schönborn a une force en politique, il a toujours été très habile et très prudent de ne pas se compromettre à droite ou à gauche ».

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