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Le Congrès Eucharistique international. La demande de pardon du cardinal Ouellet, au nom du Pape, aux victimes d'actes pédophiles de la part du clergé. Les attaques au secret de la Confession. Et l'hostilité des medias laïcistes (14/6/2012)




1. Le 50e Congrès eucharistique international

Dublin accueille le 50° Congrès eucharistique international depuis le 10 juin et jusqu’au dimanche 17 juin.
(www.news.va/fr)

Après sa catéchèse, le Saint-Père a rappelé que se tient à Dublin le 50e Congrès eucharistique international sur le thème Eucharistie et Communion:

"Il s'agit d'une belle occasion pour réaffirmer le caractère central de l'Eucharistie dans la vie de l'Eglise. Présent réellement dans le sacrement eucharistique par le sacrifice suprême d'amour qu'est la croix, Jésus devient notre nourriture afin de nous assimiler à lui, pour entrer en communion avec lui. C'est dans cette communion que nous sommes également unis entre nous, que nous devenons une chose seule en lui, les membres les uns des autres. Je vous invite tous à vous unir spirituellement aux catholiques d'Irlande et du monde entier et de prier pour le succès du congrès, afin que l'Eucharistie demeure le coeur battant de l'Eglise".
(VIS)

2. Le Card. Ouellet et les actes de pédophilie

Le Cardinal Marc Ouellet, envoyé spécial du Saint-Père, a rencontré à cette occasion un groupe de victimes d'abus sexuels par des membres du Clergé.
Il leur a dit:

Le Pape Benoît XVI m'a demandé, comme son légat pontifical, de venir ici, à Lough Derg, et de demander pardon à Dieu pour les temps où des membres de l'Eglise ont abusé sexuellement d'enfants.

Il n'est pas question de nier l'horreur de ces crimes, mais en tant que catholique, je ne parviens pas à m'en sentir responsable, et je ne vois donc pas de raison de me couvrir la tête de cendres.

3. Le secret de la confession attaqué

Il y a d'ailleurs d'autres motifs d'inquiètude.
Marco Tosatti (Vatican Insider) attire notre attention sur une dérive de l'Irlande (de moins en moins) "catholique":
[A propos de l'attaque du gouvernement irlandais contre le secret de la confession, voir aussi, entre autre benoit-et-moi.fr/ete2011 (Introvigne)]

Dure confrontation attendue entre l'Eglise catholique et le gouvernement irlandais sur la question du secret de la confession.
La Stampa
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Certains membres du gouvernement irlandais affirment qu'ils ne permettront pas que le secret de la confession limite l'action de la nouvelle loi qui oblige tout le monde à signaler tous les cas d'abus sexuels sur des enfants.
«Le fait est que si il y a une loi dans le pays, elle doit être suivie par tout le monde. Il n'y a pas d'exceptions, il n'existe aucune dérogation», a affirmé le ministre de l'enfance Frances Fitzgerald.
Fitzgerald a déclaré: «Je ne suis pas concernée - ni le gouvernement - par les lois internes, les règles qui régissent un organisme, quel qu'il soit».
«La loi du pays ne doit pas être arrêtée par une crosse ou un collier», a dit le Premier ministre Enda Kenny.

Ian Elliott, responsable de la Commission nationale pour la sauvegarde des enfants dans l'Église catholique, qui est en principe en faveur de la nouvelle législation, soutient qu'il n'est pas nécessaire de contester le secret de la confession. «L'enfreindre, ce serait créer une relation conflictuelle». Et l'Eglise catholique lutterait certainement contre la législation».

«L'Eglise catholique et l'État sont sur une trajectoire de collision sur la question», rapporte l'Irish Time, disant que la loi telle qu'elle est cadrée «est susceptible de rencontrer une forte résistance au sein de l'Église».
Si la loi est approuvée, en Irlande, on risque de voir des prêtres aller en prison pour avoir respecté des règles de l'Église catholique.

4. Tension entre l'Eglise et les media laïcistes

L'Irlande est aussi le théâtre de vives tensions entre les medias laïcistes et l'Eglise... avec, au centre, les gens, déboussolés.
Je n'ai pas jugé nécessaire de préciser de quel bord étaient les différents journaux cités...
Article dans Zenit en italien, ma traduction.

La partialité des médias et l'Église irlandaise
Un journaliste catholique, David Quinn, reponsable d'un think tank dédié à la promotion du mariage, et intervenant au Congrès Eucharistique, répond aux questions de Zenit

Ann Schneible
Mercredi 13 Juin, 2012 ( ZENIT.org )
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Contre l'anti-catholicisme des médias laïcistes, l'Église catholique irlandaise, malgré tout, continue à travailler pour son renouvellement.
David Quinn, qui s'est exprimé hier au 50e Congrès eucharistique international qui se tient à Dublin cette semaine, est le directeur du Iona Institute (le think tank évoqué plus haut) et collaborateur free-lance de l’Irish Independent et de l’Irish Catholic.

Ceci est la deuxième partie d'un entretien avec Zenit (dans la première partie, il abordait la crise de l'Eglise en Irlande et la perception de l'opinion publique générée par les médias anti-cléricaux).

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- Quel genre de couverture recevra le Congrès eucharistique par la presse laïciste?

Quinn: Le journal pour lequel j'écris, l'Irish independent , a publié un supplément de 20 pages, il y a quelques jours, tandis que l’Irish Times cette semaine va produire un reportage en six parties sur l'état de l'Eglise en Irlande. Certes, le profil de l'Église qui se dégage n'est pas trop flatteur et, à certains égards, reflète le style du New York Times, et sa logique selon laquelle «si seulement tu devenais plus libérale, tout irait mieux». En d'autres termes, «si seulement tu te conformais au magistère de l'Irish Time». L'Irish Time, comme le New York Times , est un dieu jaloux qui ne tolère pas les rivaux. Il se voit comme la seule source d'autorité. Il veut que l'Église se plie à sa volonté, et exprime une grande impatience. C'est pourquoi il est toujours hypercritique.
Malgré cela, le Congrès eucharistique reçoit une bonne couverture. En effet, une étude de l'Irish Time a révélé - et ce n'est pas la première enquête à le faire - qu'il y a trop de catholiques qui n'ont pas idée de ce que croit vraiment l'Eglise, ou quand ils savent, ce sont eux qui n'y croient pas. Cependant, cela arrive aussi en Amérique et dans d'autres pays; on a échoué dans l'enseignement des principes de l'Eglise, ou dans de nombreux cas, depuis plus de 40 ans, on a enseigné une doctrine erronée.

...

- Assumant l'attitude actuelle des medias laïcistes irlandais envers l'Eglise catholique, est-il possible pour le journalisme catholique d'émerger comme une véritable alternative à ce genre de presse?

Quinn: Ce ne sera pas facile. Bien sûr, les médias catholiques en Irlande consistent en une paire de journaux qui vendent une toute petite partie de ce que vendent des journaux laïques. Il y a une petite radio chrétienne, et en termes de medias catholiques ou chrétiens, c'est vraiment tout. Malheureusement, je ne vois aucune compétition significative entre les médias catholiques et les médias laïcs en Irlande.
Ce que les médias catholiques peuvent faire, évidemment, c'est d'illustrer l'autre côté de l'histoire et corriger les erreurs des médias laïcistes en termes de couverture, en essayant d'enseigner la foi catholique et de raconter ce que la presse anticléricale ne dira jamais. Au moins, de cette façon, tu enseigneras quelque chose de la foi catholique pour ce qu'elle est vraiment, jour après jour, dans l'espace d'une semaine.
Parlant de mon expérience personnelle, en plus de l'Irish Catholic , j'ai écrit des éditoriaux pour la presse grand public pendant 18 ans, du Sunday Times à l'Irish Independent , et ainsi de suite. J'ai fait en particulier beaucoup de radio et un peu de télévision. Parlant de commentateurs catholiques, je crois être l'un des plus important, avec Breda O'Brien, qui écrit pour l'Irish Time . Nous sommes 3 ou 4 à faire beaucoup de travail dans les médias séculiers, prenant part aux débats, essayant de contrecarrer ce que nous voyons comme un déséquilibre. En effet, les médias irlandais sont fortement déséquilibrés quand il s'agit de couvrir des nouvelles de l'Eglise catholique. Je pense qu'il y a une hostilité constante et lorsque l'attitude n'est pas hostile, elle révèle une profonde ignorance: on ne comprend pas, on ne sait pas de quoi il s'agit. Je suis entré en conflit avec la presse britannique, avant que le pape ne vienne chez eux; il y avait des journaux qui étaient contre le pape, d'autres étaient en sa faveur. En Irlande, en revanche, tous les journaux sont anti-papistes, sans exception. Il n'y a pas de journal en Irlande que l'Eglise catholique peut définir comme sympathisant, en dehors des journaux catholiques à faible tirage, et une poignée de journalistes travaillant pour des médias laïcs qui essayent d'équilibrer le débat: un objectif pratiquement impossible. Pour chaque occasion que des gens comme moi ou Breda O'Brien peuvent avoir, les autres en auront au moins dix.