Sur le site des évêques de France
La CEF a mis en ligne un dossier sur "l'affaire" des lefebvristes. (30/1/2009)
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Le site de la Conférence des évêques de France a mis en ligne un dossier sur la levée de l'excommunication des 4 évêques lefebvristes.
Je le découvre à l'instant sous cette forme.
www.eglise.catholique.fr/actualites-et-evenements/dossiers/
La moindre des choses, avant de porter un jugement, c'est de visiter ce site.
En particulier, le site publie les réactions de plusieurs évêques, dont voici la liste:
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Eclairages d'évêques
Suite à la publication du décret de la Congrégation pour les évêques, plusieurs évêques se sont exprimés et ont apporté leur éclairage.
- Cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et Président de la Conférence des Evêques de France
- Mgr Guy de Kérimel, évêque de Grenoble
- Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne
- Mgr Jean-Claude Boulanger, évêque de Séez
- Mgr Armand Maillard, archevêque de Bourges
- Mgr Michel Dubost, évêque d'Evry-Corbeil-Essonnes
- Mgr Pierre Raffin, évêque de Metz
- Mgr Pierre Pican, évêque de Bayeux et Lisieux
- Mgr Nicolas Brouwet, évêque auxiliaire de Nanterre
- Cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon
- Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon
- Mgr Dominique Lebrun, évêque de Saint-Etienne
- Mgr Thierry Scherrer, évêque de Laval
- Mgr Jean-Paul Jaeger, évêque d'Arras
- Mgr Michel Guyard, évêque du Havre
- Evêques de la province ecclésiastique de Besançon et des diocèses concordataires de Metz et Strasbourg
- Mgr Stanislas Lalanne, évêque de Coutances et Avranches
- Mgr Hippolyte Simon, archevêque de Clermont
- Mgr Pierre d'Ornellas, archevêque de Rennes, Dol et Saint-Malo
- Mgr André Fort, évêque d'Orléans
- Mgr Gérard Daucourt, évêque de Nanterre
Deux commentaires:
- Le ton général est à la condamnation du négationisme, aux protestations d'amitié à nos frères aînés dans la foi, et à l'obéissance au pape, mais sans enthousiasme excessif, il me semble: Mgr Maillard, archevêque de Bourges, écrit par exemple que "l'appel du Saint-Père met à l'épreuve notre sens de l'Eglise : prions à cette intention. Que l'oeuvre de l'Esprit-Saint s'accomplisse en nous et par nous"...
- Cette liste est loin de représenter la totalité des évêques diocésains.
Le "trombinoscope" de Golias, édition 2006-2007, dont je me sers comme d'un ouvrage de référence(!) en dénombre 105. Nous sommes ici loin du compte.
On ne sait pas ce que pensent les autres.
C'aurait été bien si des évêques s'étaient exprimés publiquement pour prendre avec vigueur la défense du Pape. Doit-on penser qu'ils ont peur? Qu'ils ne sont pas d'accord avec le Pape? Ou avec leurs confrères? Qu'ils n'ont rien à dire? Qu'on ne les a pas sollicités, voire qu'on ne les a pas laissés s'exprimer?
Mystère.
Une fois de plus, les grands medias illustrent la qualité catastrophique de leur information, car les seuls commentaires "de spécialistes" que j'ai personnellement entendus émanaient de Bernard Lecomte, de Jacques Duquesne et d'Odon Vallet: indépendamment de leur partialité, ils ne représentent qu'eux-mêmes.
Une intervention se démarque des autres au moins par sa longueur (à l'exception de la lettre ouverte de Mgr Simon, citée hier). Celle du cardinal Barbarin, qui a accepté de venir répondre en direct, dans le cadre du "talk Orange / Le Figaro" aux questions de Guillaume Tabard.
actu.orange.fr/.../talk-Orange-Figaro/2009/01/...
Je veux en retenir ce beau passage, presque à la fin:
Le cardinal Barbarin
Q: On parle beaucoup de crise dans l'Église : de crise des vocations, de crise de la pratique. Décelez-vous actuellement des signes de changement, et en particulier, la visite de Benoît XVI en France au mois de septembre a-t-elle permis de faire bouger un peu les lignes ?
R: Je ne sais pas. Que cela veut-il dire «bouger les lignes» ? C'est une expression sociologique ou politique, je ne sais pas si elle correspond à quelque chose chez nous. On a vu une merveilleuse atmosphère de paix. Tous ceux qui ont assisté à la messe de l'esplanade des Invalides, avec son silence, sa beauté, c'était la liturgie du pape Paul VI concélébrée par des milliers de prêtes avec le Pape en plein milieu et il y avait de la place pour du latin et du français. Il y avait tout un peuple de toutes les générations mélangé sur une place historique de la ville de Paris. Une atmosphère de paix et de silence, de prières et de joie qui était considérable. Je ne sais pas si j'ai déjà vu des messes aussi belles que celle des Invalides le 13 septembre. Personnellement, j'étais encore plus ému par la messe du lundi 15 auprès des malades. À Lourdes, il n'y avait plus de barrières, beaucoup moins de police et on a vu les malades approcher jusqu'à Benoît XVI. Lui leur donner le sacrement des malades. On a même vu, c'était magnifique, un jeune malade qui n'arrivait pas à avaler l'hostie et le Pape restait avec l'hostie suivante dans les mains en attendant que ce malade puisse le faire.