Actualités Images Visiteurs La voix du Pape Livres Lu ailleurs Index Sites reliés Recherche
Page d'accueil Actualités

Actualités


Voyages apostoliques 2005-2009 La lettre de Jeannine Affaires de pédophilie dans l'Eglise Benoît XVI à la Synagogue Affaire Williamson, un an Voyages 2010 Intentions de prière

Samedi 10 avril au matin

Nouvelles attaques... sans rien de nouveau. (10/4/2010)

Je ne voulais plus réagir... mais il me semble nécessaire d'éclaircir certaines choses.

Lu sur le site du Figaro

Pédophilie : Benoît XVI à nouveau mis en cause

Pas de répit sur le front des scandales pédophiles pour Benoît XVI.
Une lettre vieille de 25 ans, rendue publique par Associated Press vendredi, devrait relancer les spéculations sur d'éventuels étouffements ou blocages de cas de pédophilie par sur le pape. Dans cette missive, issue de la correspondance entre le diocèse d'Oakland aux Etats-Unis et le Vatican, le futur Saint-Père se montre très réservé sur la destitution d'un prêtre californien reconnu coupable d'abus sexuels. Joseph Ratzinger est alors le directeur (ndt: un expert a encore frappé!) de la Congrégation pour la doctrine de la foi, qui peut sanctionner les religieux responsables d'abus.

Au cœur de cette nouvelle polémique, la destitution du prêtre Stephen Kiesle. Ce religieux a été condamné à trois ans de liberté surveillée en 1978 pour avoir attaché et molesté deux garçons. A la fin de sa peine, il demande à quitter la prêtrise. Son dossier est envoyé par John Cummins, l'évêque d'Oakland, en 1981 au Vatican mais avance lentement : requête de suppléments d'informations en 1982, puis perte du dossier en 1983 (note de moi: il s'est perdu bien opportunément???). L'Eglise californienne écrira trois fois à Joseph Ratzinger pour savoir où en est l'affaire. La lettre obtenue (note de moi: comment???) par AP est une réponse signée par le futur pape à la troisième et ultime relance de 1985. Joseph Ratzinger y explique que les arguments en faveur de la destitution de Kiesle sont en effet très graves mais qu'une telle décision exige une évaluation méticuleuse et davantage de temps. « Il faut prendre en compte le bien de l'Eglise universelle », écrit Joseph Ratzinger.

«La destitution d'un prêtre aussi jeune (Kiesle a alors 38 ans, ndlr) peut provoquer des effets négatifs parmi les fidèles», poursuit-il. Il prie John Cummins d'avoir envers Kiesle une "attention paternelle" (note de moi: c'est en effet le rôle de l'évêque envers ses prêtres, et cela n'a rien d'une nouveauté) en attendant l'avis du Vatican. « Cette lettre démontre que le cardinal Ratzinger était plus préoccupé d'éviter le scandale que par les victimes », a fustigé (!!) à AP l'avocat de certaines des victimes de Stephen Kiesle. Finalement le prêtre sera défroqué en 1987. Les documents fournis à AP ne mentionnent pas le rôle qu'a joué Benoît XVI dans cette décision. Mais rendant l'affaire encore plus sensible, AP explique qu'en attendant le verdict du Saint-Siège, Kiesle a travaillé à l'Eglise St Joseph de Pinole où il conseillait des enfants (note de moi: qu'a fait la justice civile? et l'épiscopat local? que vient faire là-dedans le cardinal préfet?). Malgré son expulsion de l'Eglise, le Californien reste encore quelques mois au contact des jeunes. Kiesle retourne de nouveau devant la justice en 2002 et 2004 pour des affaires d'abus et écope d'une peine de 6 ans de prison. Inscrit au registre des délinquants sexuels, il a depuis été relâché.

Une fois de plus, les medias mélangent tout. Leur ignorance du fonctionnement de l'Eglise est abyssale, mais qu'importe, au contraire, elle sert d'autant mieux leur but de plus en plus évident.
Dans les "révélations" allemandes, ils mélangeaient les époques et les institutions (voir l'affaire Georg Ratzinger, le choeur du Dôme, et l'internat). Dans celles du NYT, la confusion, portant aussi sur les époques, était autour des procès civils, et de ceux canoniques.
Cette fois, les "révélations" de l'AP font un amalgame entre le retrait à un prêtre de sa charge pastorale, une demande par lui-même de "dispense de sacerdoce", et la punition canonique la plus haute, la réduction à l'etat laïc (rendus indiscernables ici sous la dénomination globale de "destitution").
En s'appuyant sur une courte lettre écrite en latin! (voir texte ici [374 KB] . Si un lecteur latiniste voulait se charger de la traduction, ce serait bien)

Qui leur a communiqué ce document????

J'en reviens à la sage conclusion du Père Scalese, dans son dernier article (Inquiètante ingérence dans l'ordre canonique):

(...) ce qui se passe devrait démontrer à quel point l'imposition du secret dans ces affaires était sage: le "secret du Saint-Office" (sous peine d'excommunication) dans l'instruction Crimen sollicitationis de 1962 et le «secret pontifical" dans la lettre Ad exsequendam de 2001. Un secret qui non seulement protégeait la victime et l'accusé (pas toujours nécessairement coupable), mais aussi empêchait le massacre auquel on assiste ces jours-ci. Le secret n'a jamais empêché, mais au contraire a permis le bon déroulement des procès (canonique et civile) loin des projecteurs.
Je ne pense pas que nous devions nous sentir embarassés par le fait que les règles ecclésiastiques prévoyaient - et prévoient - une totale confidentialité. Nous voyons les dommage incalculables que la violation de la confidentialité porte à l'Eglise.
Et de cette violation, hélas, les responsables en sont, avant le New York Times, ces membres du clergé qui lui ont fourni certains documents confidentiels. Ne faudrait-il pas appliquer, contre ces religieux, les sanctions prévues par la loi?

Mises au point du Vatican


(d'après Agi, source: Raffaella)
Le Pape ne proposait pas la réadmission du pédophile, mais suggérait la prudence

"Les tentatives d'associer Joseph Ratzinger au scandale de la pédophilie se poursuivent avec acharnement".
Des sources autorisées du Saint-Siège commentent en ces termes une lettre - publiée aux Etats-Unis - dans laquelle le préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi conseillait la prudence (dans tous les sens du terme, non tant pour le prêtre que pour les enfants) à l'évêque d'Oakland Mgr. John Cummins, qui exposait la nécessité pour un prêtre soupçonné de pédophilie d'être réduit à l'état laïc. Dans la lettre de 1985, Ratzinger conseillait "d'avoir le plus grand soin paternel" non pas tant pour le prêtre que pour les enfants qu'il n'aurait jamais dû approcher.
Ce que réclamait le futur Pape n'était rien de plus qu'une invitation normale à la prudence pour y voir clair dans les propositions du diocèse. Etant entendu que le prêtre n'a pas été réadmis au travail pastoral, une question qui n'était à l'epoque pas encore de la compétence de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, qui, on le sait est devenue compétente sur ces affaires en 2001. Le temps écoulé peut être expliqué par la lenteur des communications à l'époque. Il semble que certains commentateurs confondent la destitution d'un prêtre de sa charge - à l'époque de la compétence de l'évêque local - avec la réduction à l'état laïc qui doit être approuvé par le Saint-Siège (ndt: et j'ajoute: la demande par ce même prêtre de "dispense de sacerdoce").

Document

La lettre, en latin: sacracongregatio.pdf [374 KB]

Pour se remonter le moral Urbi et Orbi