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Nouveau

25 avril.
Catholicisme : la meute qui aboie
Denis Tillinac dans Valeurs Actuelles (22/04/2010, signalé par Carlota)



Je me trouvais à Rome la semaine dernière, et en voyant les groupes de pèlerins affluer joyeusement vers Saint-Pierre, je me suis dit que l’Église sortirait ragaillardie de cette cabale délirante.

C’était l’audience du mercredi ; le pape fut acclamé. Il y a très longtemps que des foules acclament des papes à Rome et ça continuera, quoi que prétendent les prophètes d’un dépérissement de l’Église, sur un ton faussement navré. Certes, l’Occident semble atteindre le fond d’une déchristianisation qui frappe son âme d’aphasie. Mais pour le milliard de fidèles de la catholicité romaine, le pape demeure la vigie, et la basilique du successeur de saint Pierre, le centre du monde. Du reste, l’Occident peut renouer avec ses fondements, le relativisme dénoncé à juste titre par Benoît XVI n’aura qu’un temps.

Au fond, si ce pape suscite une telle hargne, c’est parce qu’il démystifie la “modernité” en profondeur : sa lucidité fait peur et fait honte, le miroir qu’elle nous tend n’a rien de reluisant, rien de rassurant non plus. Les ecclésiastiques proches du Saint-Siège ont tendance à invoquer un complot fédérant le vieil athéisme, le nouveau panthéisme et la kyrielle d’avocats – surtout américains – alléchés par la manne pontificale. Ils n’ont pas tort, mais la vindicte anticatho n’aurait pas pris une telle ampleur si ne l’orchestrait une mauvaise conscience universelle. Ce que dit le pape invalide le discours ambiant des “élites”pensantes et gouvernantes,voilà où le bât blesse.Toutes les “élites”, d’où la coalition hétéroclite d’analystes bidons feignant de réduire le problème aux acquis d’une crise de régime dont l’Église se tirerait en mariant ses prêtres, en ordonnant des femmes et en suggérant aux fidèles de s’envoyer en l’air comme à la télé ou sur les panneaux publicitaires.

Que l’Église se mette au goût du jour ne changerait rien. Au pire, elle déboussolerait la masse de ses ouailles ; les fidèles n’en attendent pas une conversion mondaine, mais précisément le rappel de valeurs opposées aux credos mondains. Ce à quoi elle s’évertue depuis deux mille ans, avec des fortunes diverses. Elle continuera, c’est sa raison d’être. Mettons qu’elle ne sache pas communiquer dans cette affaire de pédophilie, où comme par hasard, ses pires contempteurs furent d’une mansuétude extrême vis-à-vis de Cohn-Bendit, de Polanski et de Frédéric Mitterrand.

Ce ne sont donc pas les actes fâcheux de pédophilie imputés à des prêtres qui choquent les médias et les autorités publiques. Ils cartonnent le pape parce qu’il les gêne aux entournures. Mettons que sur l’homosexualité, la position de l’Église soit rigide.Mais les mêmes médias ne reprochent jamais aux rabbins et aux imams de tenir imperturbablement une position identique. Ce n’est donc pas l’homophobie que l’on récuse, mais l’influence de l’Église.D’une certaine façon, la meute qui aboie à ses basques lui fait bien de l’honneur.

Car enfin, dépourvu du moindre pouvoir temporel depuis 1870, le Vatican n’oblige personne à se soumettre à ses préceptes. On ne baptise ni n’ordonne personne de force. Le célibat des prêtres, dont on prétend qu’il inciterait à la pédophilie, procède d’un choix personnel et mûrement pesé. D’ailleurs, le célibat n’est nullement l’apanage des prêtres ; il n’a jamais été stigmatisé en tant que tel. C’est donc l’Église que l’on vise, et elle seule. Elle en a vu d’autres, elle en verra d’autres.

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Articles précédents

23 avril.
L'appel pour le Pape de l'Homme Nouveau:
http://www.hommenouveau.fr/...

Un appel angoissé, auquel ce site s'associe de grand coeur:
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Appel
Pour le Pape, prions et jeûnons !


Alors que l'Église fête les cinq ans d'accession au Souverain Pontificat de Joseph Ratzinger, devenu par la grâce de Dieu le Pape Benoît XVI, les attaques répétées contre le Saint-Père marquent d'une croix particulière ce pontificat. À l'épreuve terrible que l'Église traverse déjà, en constatant que certains de ses prêtres ont défiguré le visage du Christ en portant atteinte à leur sacerdoce et à l'innocence d'enfants, s'ajoute une campagne calomnieuse visant à discréditer à travers son Pasteur Universel l'Église de Jésus-Christ et le sacerdoce catholique. Des chrétiens apportent malheureusement leur voix dans ce concert d'opposition, comme le montre une Tribune publiée dans Le Monde et intitulée « Face aux abus sexuels, la désolation et le pardon du Pape ne suffisent pas ».
Heureusement, des appels ont aussi été lancés pour soutenir le Pape et montrer qu'il n'a pas démérité dans son action contre les prêtres dits « pédophiles » et qu'il conserve non seulement le soutien mais l'affection des catholiques. D'ailleurs, Benoît XVI a démontré dans la terrible affaire Maciel combien déjà, alors qu'il était à la tête de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, il entendait agir avec fermeté. Devenu Pape, il n'a pas hésité une seconde.

Il est terrible de le constater. Mais la meute déchaînée contre le Souverain Pontife, contre l'Église et contre le sacerdoce catholique ne s'arrêtera pas là. Déjà des émissions de télévision se préparent qui serviront à atteindre par ricochet l'honneur du Pape et à créer un sentiment de malaise parmi les fidèles. Déjà des campagnes se préparent contre des évêques français. Certes il est paradoxal, comme Philippe Maxence l'écrivait dans le dernier numéro, de « voir les thuriféraires des égouts se regrouper en ligue de vertu ». Pour autant, ce paradoxe n'a rien de nouveau. Les folies de Néron furent mises sur le dos des chrétiens pour mieux les accuser.
C'est pourquoi il nous semble nécessaire, non pas en opposition, mais en complément des appels et des pétitions déjà lancées, utiles et courageuses, de recourir aux armes de la prière. Le Christ lui-même nous y invite. Certains démons, dit-Il, ne se chassent que par le jeûne et la prière. Toute la Tradition de l'Église nous invite à recourir, selon nos possibilités et en fonction de nos devoirs d'état, à l'offrande de cette mortification.
Devant les attaques contre le Saint-Père, représentant du Christ sur terre, nous invitons donc tous ceux qui le voudront bien à offrir un temps de prière et de jeûne ou tout autre sacrifice pour le Pape Benoît XVI et pour l'honneur du sacerdoce catholique. C'est une action simple et discrète, reposant entièrement sur l'utilisation des armes surnaturelles. Chacun y donnera la mesure et la durée qu'il souhaite. Nous proposons que cette prière dure jusqu'au 29 juin prochain, fête des saints apôtres Pierre et Paul. Ce jour-là, nous ferons parvenir notre engagement au Saint-Père pour lui manifester notre soutien par la prière. Cette action simple dépasse bien sûr le cadre des lecteurs de L'Homme Nouveau. N'hésitez pas à la faire connaître autour de vous. Pour le Saint-Père et pour le sacerdoce catholique, soyez, soyons, des missionnaires de la prière.

Pour s'associer à cet appel, utiliser le coupon sur le lien ici.

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20 avril

Après les misérables petits crachats du week-end, et pour se mettre du baume au coeur, encore un très bel article de Laurent Dandrieu, dans Valeurs Actuelles: http://www.valeursactuelles.com/...

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Le voyage du pape sur les traces de Saint Paul, les 17 et 18 avril.
À Malte, Benoît XVI apaise les victimes et prône la “contre-culture” catholique

L’Église n’intéresse les médias que quand elle va mal. C’est pourquoi la visite de Benoît XVI à Malte n’a pas fait la “une” des journaux. Accueil chaleureux d’une foule plus soucieuse de soutenir le pape que de remettre en cause son action, rencontre discrète, à l’écart des caméras, avec des victimes de prêtres pédophiles, message moral sans concession, méditations spirituelles limpides et puissantes livrées par un pape souriant, visiblement heureux de célébrer son 83e anniversaire (qui tombait vendredi 16 avril, la veille de son départ pour Malte) et le 5e de son pontificat (il fut élu le 19 avril 2005) de cette manière, dans ce pays à plus de 90 % catholique : il n’y avait pas là de quoi entretenir la chronique scandaleuse d’un pontificat que les analystes se complaisent à décrire comme une longue suite de bourdes, de crises et d’erreurs manifestes.

Seule incidence de la période de troubles que traverse l’Église, le pape, comme en 2008 en Australie et aux États-Unis, a rencontré un petit groupe de huit victimes d’abus sexuels commis par des membres du clergé (à Malte, 45 cas, remontant aux années 1970, ont été signalés, dont 19 sans fondement ; 13 condamnations ont été prononcées et 13 sont en attente de jugement).

Après une prière silencieuse à genoux, le pape s’est entretenu personnellement avec chacun des huit hommes, écoutant leur histoire et leur témoignant « sa honte et son regret », selon le père Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège. Le porte-parole des victimes, Lawrence Gresh, a pour sa part rapporté : « Le pape a prié et pleuré avec nous. » « J’ai été impressionné par l’humilité du pape, a-t-il témoigné. Il a pris sur lui-même l’embarras causé par d’autres. J’avais dit que je voulais des excuses car j’étais fâché. Ma colère est retombée maintenant et je suis satisfait de ma rencontre avec le pape. Je vais continuer ma bataille, non pas contre l’Église mais contre la pédophilie. »

Mais ce voyage sur les traces de saint Paul, qui convertit l’île à l’occasion du naufrage qu’il y effectua en l’an 60, a surtout été pour Benoît XVI l’occasion d’exalter la spécificité chrétienne dans le monde contemporain, dans ce pays qui n’autorise ni le divorce ni l’avortement. « Ici à Malte, a-t-il prêché dimanche, lors de sa rencontre avec les jeunes, vous vivez dans une société qui est imprégnée par la foi et par les valeurs chrétiennes. Vous devriez être fiers que votre pays, seul parmi les états de l’Union Européenne, à la fois défende l’enfant qui n’est pas encore né et encourage la stabilité de la vie de famille en disant non à l’avortement et au divorce. Je vous exhorte à maintenir ce courageux témoignage rendu à la sainteté de la vie et à la place centrale du mariage et de la vie familiale pour une société saine. À Malte et à Gozo, les familles savent comment estimer et prendre soin de leurs membres âgés et malades, et elles accueillent les enfants comme des dons de Dieu. D’autres nations peuvent apprendre de votre exemple chrétien. Dans le contexte de la société européenne, les valeurs évangéliques encore une fois deviennent une contre-culture, tout comme elles l’étaient au temps de saint Paul. » Dans ce pays aux premières lignes de la déferlante migratoire venue d'Afrique, le pape a également prêché pour un traitement digne des immigrés.

Mais comme à son habitude, Benoît XVI aura consacré l’essentiel de ses interventions à des méditations spirituelles, puisant notamment dans l’exemple du naufrage de saint Paul des leçons sur le rôle de la Providence dans nos vie, cet accident de parcours qui a détourné Paul de son trajet vers Rome ayant produit des fruits inattendus : « Les naufrages qui arrivent dans la vie et que Dieu permet peuvent être utiles pour un nouveau départ dans notre vie », a affirmé le Saint-Père dans l’avion qui le conduisait à Malte. Sans doute le pape exprimait-il ainsi son espérance que la tempête actuellement traversée par l’Église ne manquerait pas de déboucher sur un renouveau spirituel.
Laurent Dandrieu

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19 avril
Un dinosaure vous parle.

Il sévit depuis au moins un demi-siècle partout, il se trompe tout le temps, ses éditoriaux sont de véritables kleenex, bons à jeter après usage éventuel... et il est toujours là!
Je réserve en général cette rubrique à des articles qui me plaisent.
J'ai envie de faire une exception pour cette scandaleuse "analyse" de l'inoxydable Duhamel, ce matin, sur RTL (une demi-heure après Z.) Juste pour donner une idée du niveau de l'"information" chez nous, et inviter à la révolte.
Voilà ce qu'il a osé dire ce matin, commentant le "quinquennat" de Benoît XVI (connaît-il le français?), en ignorant absolument tout du sujet qu'il prétendait "décrypter" pour les auditeurs particulièrement abrutis, ou débarquant de la planète Mars. A se demander s'il sait même à quoi ressemble notre Saint-Père
On m'objectera qu'il est difficile d'être spécialiste de tout.
Je répond: franchement, qui a besoin des "analyses" de M. Duhamel?

Précisons que la chronique se présente sous la forme de Q/R.
Il est évident que si ce pauvre maladroit de Benoît XVI a besoin de conseils pour mener l'Eglise bimillénaire du Christ dans le précipice, il a tout intérêt à consulter le bouffi et suffisant personnage.
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Le quinquennat de Benoît XVI

- Cela fait aujourd'hui cinq ans tout juste que Benoît XVI a été élu Pape. Quel est son bilan ?
- Celui de 5 années de purgatoire pour lui-même, pour son église, pour ses fidèles. Benoît XVI a beau être un intellectuel brillant, un théologien marquant, un homme sensible : rien n'y fait. Ces 5 années apparaissent aussi malheureuses que les 5 premières années de Jean-Paul II étaient apparues, elles, glorieuses (???). Bien sûr, il est difficile de succéder à Jean-Paul II, surtout quand on a été son bras droit pendant plus de 20 ans, cela ne fait aucun doute.
Par-dessus le marché, il est bien clair que les débuts du pontificat de Benoit XVI ont été noircis, submergés, oblitérés et même presque déformés par la révélation publique, par la médiatisation, par la judiciarisation des questions de pédophilie (???), auxquelles il a fait face tant bien que mal, avec des responsabilités anciennes et avec un certain courage récent. Mais, derrière cela, il a beau être un esprit extrêmement distingué, il a beau avoir cherché loyalement le dialogue avec d'autres religions, Benoît XVI s'est montré d'une maladresse dans la forme exceptionnelle, presque pathologique, aussi bien vis-à-vis des juifs, des musulmans, des protestants. A un moindre degré, des orthodoxes. (ndr: je parie qu'il n'aurait pas le moindre exemple à apporter à l'appui de sa thèse, et pour cause)
Derrière cela, il est apparu pour ce qu'il est, c'est-à-dire, une personnalité estimable mais extrêmement conservatrice. Et ce conservatisme, il l'a démontré à la fois en réintégrant les intégristes, en malmenant les modernistes et en faisant preuve d'une grande incompréhension générale vis-à-vis des évolutions, difficiles, il est vrai, de la société.

- Comment expliquer que quelqu'un d'aussi intelligent ait commis autant d'erreurs ?
- D'abord, parce que la curie romaine est de plus en plus un cénacle de vieux messieurs conservateurs, qui vivent entre eux, et qui comprennent très mal l'univers dans lequel ils se trouvent (ndr: il est certain que le jeune Duhamel le comprend beaucoup mieux). Ensuite, parce que l'église catholique a ses traditions et que la communication aujourd'hui est devenue, à la fois, d'instantané et de sauvage (sic). Alors que l'église catholique est habituée à la durée et à la lenteur et qu'elle a du mal à répliquer et du mal à s'adapter.
L'église catholique romaine est une institution habituée à des positions de pouvoir, de puissance, d'influence qui a ses règles internes de fonctionnement organisées autour de l'autorité, de la hiérarchie, de la centralisation. Autant de caractéristiques qui, évidemment, ne la portent pas à des évolutions très rapides (ndr: quel rapport avec le "quinquennat" ??).
Il y a la personnalité lui-même (sic) : la façon dont Benoît XVI regarde l'église. Il a une attitude qui est, d'ailleurs, respectable, qui est estimable. Mais qui est, en même temps, réductrice et, au fond, assez anachronique, qui est de préférer de plus en plus une minorité active et fervente à une masse plus indifférente ou plus épisodique. C'est une approche presque communautariste du catholicisme qui, à l'origine, se voulait universel et qui, aujourd'hui, l'est de moins en moins.

- Les choses peuvent-elles s'améliorer pour l'Eglise Catholique ?(ndr: merci pour votre sollicitude, mais... non, sans façon!)
- L'église catholique est la plus ancienne institution du monde. Donc, elle a déjà traversé beaucoup de crises et connu beaucoup d'épreuves. Aujourd'hui, elle est attaquée sur deux fronts à la fois. Dans les pays évolués, elle l'est pas la sécularisation accélérée. Dans les pays émergents, elle l'est par la concurrence de l'évangélisme qui est extrêmement actif. Et que, devant cette double concurrence, la tentation du repli n'est sans doute pas la meilleure réponse.

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8 avril
Un blogueur suisse, Francis Richard, démonte méthodiquement les attaques de la presse laïciste de son pays: en l'occurence, un article haineux de l'hebdomadaire romand "bon pour la tête" (c'est eux qui le disent!!) L'Hebdo, du 1er avril 2010: Benoît XVI, le Pape qui offense Dieu

Lire ici sa réponse argumentée: Scandales pédophiles : L'Hebdo qui offense Benoît XVI et la vérité

L'hebdomadaire romand, qui, sans prétention aucune, se dit " bon pour la tête", déverse sur le pape Benoît XVI un tombereau d'immondices, en guise de joyeuses fêtes de Pâques.

Nos voisins ne sont donc pas mieux lotis que nous.
Vous avez dit complot?

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7 avril
Lu dans Présent sous la plume de Jeanne Smits ce cri de colère - cri du coeur auquel je m'associe entièrement.
Ceux qui n'osent pas trop se joindre aux vociférations des méchants nous ressortent le coup du "pape gaffeur" (lu sur un blog de la Croix: "j'aime bien Benoît XVI, mais quel gaffeur!" - l'auteur de cette idiotie n'a pas peur du ridicule, traiter de "gaffeur" l'homme le plus profond, le plus courageux qui soit; des défenseurs comme cela, on n'en a pas besoin) et de la "communication du Vatican" (B. Lecomte chez Souchier). Arguments pitoyables dont il est temps de dénoncer l'imposture, comme le fait Jeanne Smits ici.
Quant à "Mgr" Gaillot, mea culpa, je m'étais trompée (Pédophilie dans l'Eglise: deux poids deux mesures ). On l'a ressorti de la naphtaline. Mais c'est pour l'entendre se défausser sur l'institution, le pauuvret, il n'a fait que rendre service à la hiérarchie....

Pédophilie : rien de nouveau, mais les loups s’acharnent
JEANNE SMITS
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Le Christ est ressuscité ! – Il est vraiment ressuscité… « Et l’enfer en est irrité, car tourné en ridicule, irrité, parce qu’enchaîné, irrité, parce que réduit à la mort, irrité, parce qu’anéanti. » L’homélie de Pâques de saint Jean Chrysostome résonne comme un cri de victoire. Mais aussi comme un avertissement en ces jours saints où les attaques contre l’Eglise et contre son chef sur terre ont redoublé d’ampleur (sans qu’aient été mis au jour pour autant des faits nouveaux). Les loups médiatiques hurlent avec délectation parce que l’enfer jusqu’à la fin tentera de souiller et de diviser ce qui est parfaitement pur, innocent et indivisible, le Corps mystique du Christ, à travers les hommes pécheurs que Notre Seigneur est précisément venu arracher à la mort.

Que s’est-il passé pendant cette Semaine sainte et au jour de Pâques pour permettre d’accuser un peu plus encore l’Eglise ? Des manœuvres aux Etats-Unis pour obtenir que le Vatican, telle une « entreprise » responsable des agissements de ses employés, et pourquoi pas Benoît XVI, soient contraints d’aller témoigner à New York ou ailleurs dans des affaires vieilles de trente ou quarante ans. Les avocats américains des victimes d’abus sexuels ont tout intérêt à faire augmenter la pression : sur les dommages pharamineux qu’ils réclament, jusqu’à la moitié des sommes obtenues est pour leur poche.

A Rome, lors de son homélie de Vendredi saint, le père Raniero Cantalamessa, prédicateur de la maison pontificale, a lu devant le Pape la lettre d’un « ami juif » comparant la campagne de dénigrement qui vise l’Eglise et son chef: « Je suis avec dégoût l’attaque violente et concentrique contre l’Eglise (et) le Pape. L’utilisation du stéréotype, le passage de la responsabilité et de la faute personnelles à la faute collective me rappellent les aspects les plus honteux de l’antisémitisme. »

On ne compte plus les réactions scandalisées de la communauté juive, les cris d’orfraie de la presse, les protestations de « chasseurs de nazis », et les critiques amères des victimes de prêtres pédophiles. « C’est une comparaison maladive et inadmissible », affirme le porte-parole du Centre Simon Wiesenthal. « Impertinence », « insulte », « injure »…C’est un juif qui l’a faite ? Un Israélite de premier plan à Rome ? On s’en moque : voilà une nouvelle arme contre l’Eglise, elle sera exploitée à fond. Le P. Lombardi, porte-parole du Vatican, précise que la lettre a été lue en toute bonne foi par le prédicateur du Pape, mais que ce « n’est pas la ligne suivie par le Saint-Siège ».

Mais quelle que soit la ligne suivie par le Saint-Siège, elle ne sera jamais la bonne ! Rappeler la vérité, dénoncer les exploitations abusives de faits connus depuis des décennies et mensongèrement présentés comme inédits et touchant « de près » le Pape, et sinon lui, du moins son frère, affirmer sa solidarité avec le Saint-Père comme le fit le cardinal Sodano juste avant la célébration pascale en demandant lui aussi que l’on cesse d’écouter les « jacasseries » des médias, réagir de manière « défensive » en un mot (comme le dit l’AFP), c’est avoir tout faux. Si les fidèles serrent les rangs derrière Benoît XVI, c’est la preuve que l’Eglise est une « forteresse assiégée », et qu’elle peut donc tomber. Rappeler que nul comme Benoît XVI n’a travaillé à mettre au jour le scandale de prêtres qui, usant de leur autorité et de leur prestige, ont « scandalisé » de jeunes enfants (et il n’y a pas de mots plus forts que ceux utilisés par le Christ pour dénoncer précisément ceux-là) ne sert à rien non plus.

On reproche à l’Eglise des erreurs de communication ? Mais quoi qu’elle dise, ses propos seront déformés, ridiculisés, utilisés contre elle. Qu’elle demande pardon pour ses prêtres indignes ou qu’elle rétablisse la vérité à propos de ceux qui ne le sont pas.

Le cardinal Vingt-Trois, dans une interview nette au Parisien, a dénoncé « une campagne de dénigrement et de calomnies qui vise à salir le Pape ». Qualifiant les scandales de pédophilie de « crimes abominables » commis par des prêtres qui « défigurent notre Eglise », il a rappelé qu’il s’agit non pas d’un « déferlement d’actes de pédophilie mais d’une vague de révélations de faits commis au cours des cinquante dernières années ». « Si l’on exhumait tous les cas de pédophilie jugés depuis un demi-siècle en France, ça ferait un catalogue de l’horreur dans lequel les religieux sont une minorité. » Il a dit aussi avec force qu’il « n’y a pas de lien entre pédophilie et célibat pas plus qu’il n’y en a entre pédophilie et vie conjugale. Pourtant c’est dans la vie conjugale qu’il y a le plus de pédophilie : 80 % de ces crimes sont commis dans l’environnement familial. La question n’est donc pas celle du célibat. »

Mais voilà qu’on exhume Mgr Gaillot, qui réclame l’abolition du célibat sacerdotal – et qui a lui-même abrité un prêtre pédophile avéré, le P. Vadeboncœur, dans son diocèse d’Evreux. Bien contraint de faire comme tout le monde, assure-t-il aujourd’hui, vertueux.

Le président du Parlement espagnol, José Bono, catholique qui a voté pour la loi d’avortement, est du même avis : il faut abolir le célibat des prêtres dans l’Eglise latine ! On perçoit du ressentiment. Comme on perçoit la haine, la vengeance, la volonté de faire taire l’Eglise dans toutes les attaques qui visent la seule institution qui aujourd’hui, dénonce de manière cohérente toute la culture de mort qui déferle dans tous les pays du monde par le biais des médias et des institutions internationales. Cela aussi irrite l’enfer.
Oremus pro Pontifice nostro…

Article extrait du n° 7067 du Mercredi 7 avril 2010

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5 avril

Denis Tillinac, dans France-Soir (merci au Salon Beige):
Pédophilie dans l'Eglise - “Certains médias ont été plus indulgents avec Polanski et Frédéric Mitterrand !”
Denis Tillinac , écrivain, éditeur et « esprit libre » (ndr: on appréciera les guillemets), apporte un soutien vigoureux à Benoît XVI.

Propos recueillis par Philippe Cohen-Grillet

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France-Soir. Secouée par des scandales de pédophilie, l’Eglise catholique traverse une crise. Celle-ci peut-elle déboucher, selon vous, sur une profonde « crise de foi » des fidèles ?
Denis Tillinac.
Je ne le crois pas. L’Eglise connaît un malaise ponctuel. En vingt siècles, elle a connu des périodes plus troublées ! Mais aujourd’hui elle est une religion solide, la première au monde avec plus d’un milliard et cent millions de fidèles.
F.-S. Vous stigmatisez les « raccourcis médiatiques ». Croyez-vous à une cabale dirigée contre Benoît XVI?
D. T. Oui, je crois que l’on s’en prend à ce pape parce qu’il est un intellectuel et parce qu’il avance une analyse critique et radicale de la modernité. De BHL à Onfray en passant par Finkielkraut, aucun n’y résiste. Benoît XVI est le seul vrai rebelle de la modernité. C’est cela que l’on tente de lui faire payer. Et en particulier un certain système médiatique qui a trouvé toutes les indulgences à Roman Polanski, qui a été condamné pour pédophilie, ou à Frédéric Mitterrand, qui en a fait l’apologie dans un livre. Il y a enfin, et particulièrement en France, un vieil anticléricalisme qui ne demande qu’à prospérer sur de telles polémiques.
F.-S. Le débat sur le célibat des prêtres resurgit à la faveur de cette polémique. Est-ce hors sujet ?
D. T.
Il n’est pas nouveau. Le célibat des prêtres a été débattu après Saint-Augustin, à la Renaissance, au XIXe siècle ou lors de Vatican II. Il s’agit d’un débat disciplinaire et non dogmatique. Si cela peut détendre l’atmosphère et apaiser les crispations, pourquoi pas ? Mais le mariage des prêtres ne changera rien à la crise des vocations.

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3 Avril
Lu sur le blog de Daniel Hamiche, Americatho:
Affaire Murphy : le Vatican passe à l’offensive annonce la Catholic League

Bill Donohue
, le président de la Catholic League, a fait paraître aujourd’hui un communiqué sous ce titre en relation avec un long article du cardinal américain William Levada , préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, publié dans le Catholic San Francisco, organe officiel de cet archidiocèse de Californie dont il fut l’ordinaire avant d’être appelé à Rome par Benoît XVI.
« Le cardinal Levada s’en prend directement au New York Times pour la manière dont il a couvert l’affaire des abus du P. Murphy du Wisconsin. Commentant l’article de Laurie Goodstein, Levada écrit :
“L’argument de l’article de Goodstein, toutefois, est d’attribuer le non renvoi [du P. Murphy] au pape Benoît [XVI] et non pas aux décisions diocésaines de cette époque”. Le cardinal Levada a tout à fait raison. Le méfait, dans cette affaire, se situe dans le Wisconsin. Pourquoi est-ce que les familles des victimes ont attendu quinze longues années pour signaler les abus ? Pourquoi les autorités civiles ne furent-elles pas convaincues par ce qu’elles avaient découvert ? Pourquoi l’archevêque de Milwaukee, Rembert Weakland, a attendu près de deux décennies avant de prendre contact avec le Vatican ? La manière dont Weakland a géré les affaires d’abus sexuels est dans les annales. En 1984, il stigmatisa comme
« calomniateurs » ceux qui avaient signalé des cas d’abus sexuels de prêtres (il fut débouté par les tribunaux pour cela). Dix ans plus tard, il accusa ceux qui signalèrent de tels cas de « moucharder ». Et, bien sûr, il dut démissionner (*) quand son amant, un homme de 53 ans, révéla que Weakland lui avait réglé 450 000 $ pour arrêter une action judiciaire pour agression sexuelle sur sa personne (Weakland préleva cet argent sur les fonds archidiocésains). On peu parier à coup sûr que si Weakland avait été un conservateur théologique – et non un champion du progressisme – les médias (y compris le National Catholic Reporter et Commonweal) lui seraient tombés dessus.
Nous aimerions bien aussi savoir de Laurie Goodstein pourquoi elle a attendu jusqu’au mercredi 30 mars pour interroger le P. Thomas Brundage, le prêtre qui présidait le procès de Murphy ? Brundage a dit que le pape, alors cardinal Ratzinger, n’avait absolument rien à voir avec l’affaire Murphy. Et nous aimerions savoir pourquoi Weakland n’a jamais donné à Brundage la lettre qu’il lui a écrite lui demandant d’arrêter le procès ? Il y a des choses sales dans l’affaire Murphy, mais elles sont aux États-Unis, pas à Rome. » Weakland est toujours vivant et a même publié un bouquin en juin 2009, A Pilgrim in a Pilgrim Church : Memoirs of a Catholic Archbishop (pèlerin dans une Église en pélerinage : mémoires d'un archevêque catholique), où il admet son homosexualité. Qu'attend-on pour le faire taire ! Ne faut-il pas, une bonne fois pour toutes, nettoyer les écuries d'Augias ?
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(*):
Précision de D. Hamiche : Weakland n’a pas volontairement démissionné ni n’a été “démissionné”. Né le 2 avril 1927, il a quitté ses fonctions d’archevêque le 24 mai 2002 : il présenta sa démission à 75 ans conformément au canon 401 § 1. À noter que Weakland ne fut pas nommé évêque par Jean-Paul II, comme je l’ai lu ici ou là, mais par Paul VI.

Benoît XVI et les juifs