Affaire Ricca: deux poids deux mesures
Une autre analyse percutante, du blog "Messa in Latino" (21/7/2013)
Le rédacteur du blog tendance traditionaliste fidèle au Pape "Messa in Latino" publie une lettre reçu d'un prêtre de ses lecteurs (arguant du droit de chaque catholique de faire des observations au Pape tout en respectant l'obéissance filiale et la soumission...) qui constate la différence de traitement que la Presse a réservée aux deux pontifes: attaque sur tous les fronts contre Benoît XVI, indulgence envers l'Evêque-de-Rome François pour l'affaire du "lobby gay et du prélat de l'IOR Mgr Ricca".
C'est une théorie qui me trotte dans la tête depuis le début... du Pontificat, et qui a été développée à plusieurs reprises dans ces pages.
On dirait qu'elle commence à faire son chemin chez ceux qui résistent au martèlement des médias, et qui ont des yeux pour voir.
Cela fait du bien de ne plus être seule....
Ce qui est écrit ici reste valable même si ces dernières accusations sont fausses (ce qui n'est pas exclu) car avec Benoît XVI, on n'attendait jamais que les informations soient confirmées pour se déchaîner contre lui.
Article ici: http://blog.messainlatino.it
Ma traduction.
Vendredi 19 juillet 2013
Mgr Ricca le "prélat" du lobby gay: la presse garde le silence sur l'ereur de Bergoglio. Et si c'était arrivé à Benoît XVI?
Quelle que soit la vérité sur Mgr Ricca, le comportement de la presse est désormais évident.
Autrefois, contre Benoît XVI, il suffisait d'une voix, d'un soupçon, d'un bavardage ou d'une phrase - volontairement - mal interprétée pour s'en prendre au Pape Régnant. Sans par la suite rectifier, avec la même visibilité , l'information à la source de la calomnie.
Et aujourd'hui, au contraire?
La lettre
“Summorum Pontificum” et la passion de la vérité: "péchés" impardonnables de Benoît XVI
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Je voudrais partager avec d'autres lecteurs du site une grande amertume: celle du "deux poids deux mesures" appliqué à François et à Benoît
L'hebdomadaire l'Espresso de cette semaine révèle sous la signature de Sandro Magister, les détails circonstanciés de la "conduite scandaleuse" de Mgr Ricca, qui avait été choisi par le Pape Bergoglio pour moraliser l'IOR. Face à cette spectaculaire méprise, toute la faute a été versée sur le puissant lobby gay, pouvoir parallèle qui complote aux dépens du Pape.
Je me demande: si c'était arrivé à Benoît XVI, personne ne lui aurait pardonné, et les faiseurs d'opinion auraient entonné la ritournelle d'un Pape intellectuel enfermé dans les appartements pontificaux et loin des problèmes concrets.
A présent, François vit dans les périphéries existentielles, recueille tous les bavardages des hôtes de Sainte Marthe, mais il s'est spectaculairement trompé, justement à propos de l'IOR qu'il considère peut-être comme le problème le plus grave étant donné qu'il ne parle que de cela et presque jamais du relativisme contemporain ou de la liturgie qui dépérit, en proie à une vision uniquement horizontale.
Je suis certain que cette bienveillance lui est accordée parce qu'il ne dit pas, ou du moins il n'a pas encore dit avec la clarté qui lui est propre, que la sexualité fidèle, conjugale et responsable, et non pas le préservatif, est le remède au sida. Qu'effectivement dans le renouveau conciliaire, quelque chose est allé de travers, parce que l'Eglise et la Liturgie ne sont pas renées avec la Concile Vatican II. Qu'une religion qui justifie le terrorisme n'est ni pacifique ni raisonnable (cf. Ratisbonne). Que le relativisme est un outrage à la raison, en ce que que la Vérité existe et peut être connue à travers la loi naturelle. Que l'Eglise a le devoir de préserver ce qui reste du christianisme en Europe, et ceci aussi en référence à une immigration sauvage.
Il n'y a pas que le lobby gay qui a piégé François, mais aussi sa présomption de tout connaître parce qu'il avait eu des rapports affables avec Mgr Ricca durant ses séjours dans les maisons du clergé romain.
Lui qui désire que le pasteur ait "l'odeur de la brebis", ne s'est-il pas demandé pourquoi un monsignore avenant faisait l'aubergiste?
Revenons à Benoît, lequel a commis des "fautes" impardonnables comme (le motu proprio) Summorum Pontificum et une sensibilité (perçue comme) traditionnelle. Surtout, la lutte extrêmement claire contre le relativisme régnant et les catholiques adultes qui sont ses premiers enfants. Pour lui, de la presse, rien que vitupérations et incompréhensions, y compris de la part de la Fraternité Saint Pie X laquelle, bien qu'ayant de bonnes raisons, ne comprend pas que pour relever l'Eglise, il faut du temps et des étapes graduelles, dont Benoît a été une fondamentale. Désormais, François, encensé par les médias est prisonnier de son "non dire", il craint de perdre sa popularité.
J'avais écrit à Pâques que Jésus aussi était populaire, le dimanche des Rameaux. Quand il eut dit la vérité, qu'il était le Fils de Dieu, les choses changèrent.
Elles ne se sont pas bien passées pour Benoît, changeront-elles pour François?