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Affaire Ricca: il faut faire la lumière

Le parfait commentairedu site ami "Il Vaticanista" (21/7/2013)

Je partage entièrement ce point de vue équilibré. Etant entendu que les histoires de corruption et de prêtres scandaleux font le miel des médias laïcistes (pléonasme), il faut crever l'abcès.

Article en italien ici: http://www.ilvaticanista.it
Ma traduction.

     

Lobby Gay: Le cas de Mgr Ricca, nommé par François nouveau prélat de l"IOR, explose
20/7/2013
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Il y a deux semaines, Sandro Magister, vaticaniste très estimé de l'Espresso, publiait un article dans lequel il se disait convaincu que Mgr Baattista Ricca, nouveau prélat de l'IOR (homme de confiance du Pape) allait démissionner, ou était sur le point de la faire (moins d'un mois après sa nomination par le Pape François) à cause de son homosexualité et du scandale imminent (sur le point d'exploser en Uruguay), relatif aux scandales sexuels dont il aurait été protagoniste quand il prêtait service auprès de la nonciature de Montevideo.

Selon certains, le spectaculaire "siège vise" du Pape à l'occasion du concert dans la Salle Paul VI, déserté par le Pape, aurait été dû justement aux entretiens du pape avec les Nonces Apostoliques réunis à Rome, entretiens qui auraient servis à recueillir des informations et des confirmations sur la conduite de Mgr Ricca.

Les jours suivants, l'histoire avait gonflé, et beaucoup avaient pensé à une campagne diffamatoire autour de faits privés de fondement.

Précisément le 11 juillet, alors que Magister répétait dans un second article à quel point l'histoire était fondée, la Salle de Presse faisait savoir que s'était tenu la première réunion de la nouvelle Commission référante sur l'IOR, à laquelle avaient participé le Pape en personne, et Mgr Ricca lui-même (qui donc jouissait encore de la pleine fidélité du pape)

La bombe, toutefois, a éclaté hier (ndt: vendredi 19 juillet) quand Magister, anticipant comme d'habitude sur son blog les contenus du numéro de l'Espresso en kiosque le lendemain, reprenait l'histoire, l'argumentant avec des noms, des faits et des dates, desquelles émergerait la conduite extrêmement scandaleuse de la part du même prélat.

Les réactions ont été variées parmi ceux qui s'occupent des choses vaticanes, et il y en a qui se disent certains que l'histoire est entièrement fausse, et même qu'un complot est en cours (évoquant l'affaire "Boffo") pour discréditer Ricca (et le Pape) et stopper la réforme de l'IOR.

Hier soir, le Père Lombardi a fait cette déclaration à l'agence ANSA: "Ce qui est affirmé sur le compte de Mgr Ricca est sans fondement", ce qui est apparu à beaucoup comme un demi-démenti: "privé de fondement" ne veut pas dire nécessairement faux ou pour user une autre expression, "dénué de tout fondement".

Mais ce matin (samedi 20) Magister (qui se rend probablement compte que dans cette histoire, il joue toute sa crédibilité) répond sur son blog avec un post au titre éloquent "Pauvre Père Lombardi, qu'est-ce qu'on lui fait dire", dans lequel il confirme à nouveau toute l'histoire et invite les autorités vaticanes à vérifier auprès des personnes informées et à consulter la documentation en possession du Saint-Siège autour des informations (circonstanciées) publiées par lui.

Il est trop tôt pour dire où est la vérité, mais quelle que soit la façon dont l'histoire s'achèvera, il devra y avoir des conséquences.

Si l'histoire est vraie, la tête de Ricca (et de ceux qui ont gardé immaculé son dossier, dans lequel on ne trouverait pas trace des compte-rendu envoyés à l'époque par ceux qui avaient signalé à Rome les présumés comportements graves du Monsignore) doit tomber; si l'histoire n'est pas vraie, qu'on le prouve, et que tombent les têtes de ceux qui ont ourdi la calomnie (Magister et sa revue en premier, à qui on refuserait l'accréditation auprès de la Salle de Presse, comme on l'a fait avec Gianluigi Nuzzi, qui avaient publié les papiers de vatileaks subtilisés par le Corbeau): la pire chose serait l'absence de clarté sur cette affaire, qui alimenterait le climat de soupçons réciproques chez ceux qui pensent qu'il y a un complot pour permettre la carrière de Ricca, et ceux qui au contraire pensent que le complot est aux dépens de Ricca pour éviter la réforme de l'IOR.

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