Actualités Images La voix du Pape Visiteurs Livres Sites reliés Lu ailleurs Index Recherche
Page d'accueil Actualités

Actualités


Pie XII vénérable Noël Statistiques du site Le Pape et les artistes Retour des anglicans République tchèque Un an déjà Le blog du P. Scalese Navigation Dernières entrées

La réforme de la réforme (suite)

Le commentaire du Père Scalese (24/8/2009)


Voir ici: La réforme de la réforme de Benoît XVI
Er, surtout: Ce que doit être la liturgie
----------------
Dans une lettre écrite deux ans seulement avant son élection, à Heinz-Lothar Barth, un représentant du mouvement traditionaliste allemand (dixit Père Scalese), le cardinal Ratzinger exposait sa conception de la liturgie de demain, et ses vues sur les délais et les modalités d'un rétablissement de la liturgie traditionnelle.

Cette lettre est présentée comme "inédite" par Andrea Tornielli, qui la commente dans un article du Giornale .
Elle fait partie d'un livre présenté au meeting de Rimini, et devant sortir en septembre en Italie "Davanti al Protagonista".
Le Père Scalese démonte justement le faux scoop, puisque la lettre avait été publiée en italien, dès février 2008, sur le site traditionaliste italien Una Vox, et que lui-même la citait dans le premier post de son blog, en février dernier, celui sur "l'esprit du Concile", que j'avais traduit ici: http://benoit-et-moi.fr/...

Je n'ai pas la prétention, encore moins les moyens de discuter théologie avec les spécialistes, je laisserai donc sur ce point "technique" la parole au Père Scalese; tout ce que je peux dire, c'est que cette lettre démontre une fois de plus de façon éclatante le pragmatisme et l'ouverture d'esprit, mais aussi la détermination de Benoît XVI, qui n'a pas changé sur la question.
Il est conscient des problèmes, il les anticipe, même, évoquant avec réalisme l'aversion de beaucoup de catholiques, insinuée en eux pendant de nombreuses années, contre la liturgie traditionnelle qu'avec dédain ils appellent « préconciliaire »; il ne néglige pas les aspects pratiques du problème, soulignant que la question du nombre de prêtres et laïques intéressés joue un certain rôle. Et surtout, il révèle son souci de préserver l'unité et la continuité, notant qu'une telle mesure, à seulement 30 ans de la réforme liturgique de Paul VI, ne peut être réalisée que par degrés.
Ceux qui l'accusent de s'enfermer dans sa tour d'ivoire et d'être indifférents aux problèmes des "vrais" gens, comme ceux des deux bords qui tentent systématiquement de s'approprier sa voix, feraient bien de lire directement ses textes, plutôt que s'adresser à certains qui prétendent parler en son nom - et cela vaut sur tous les sujets, pas seulement sur la liturgie...

Le Père Scalese répond à Tornielli
... et comme toujours, c'est inattendu
(http://querculanus.blogspot.com/ )
-------------------------------
(..) Ce « scoop » nous donne l'occasion de réfléchir une fois de plus sur l'idée du Card. Ratzinger d'une « réforme de la réforme ». Cette lettre me semble un exemple clair de ce projet, qui me trouve absolument d'accord (même si je ne me cache pas les risques (..) : plutôt que d'avoir un seul rite on pourrait en avoir trois).

Ce que j'ai un peu plus de mal à comprendre c'est la façon dont Benoît XVI a décidé de réaliser ce projet. Pour être franc (il ne s'agit d'une critique au Saint-Père, mais seulement d'une objection « académique »), il me semble que le m. p. Summorum Pontificum va dans la direction opposée à celle indiquée dans la lettre au Docteur Barth. On dira: le motu proprio n'est que la première phase du projet; à la réunification du rite romain, on ne pourra arriver que graduellement et dans un long laps de temps. Oui; mais j'ai peur que de cette manière, plutôt que d'aller vers une « réforme de la réforme », il ne se crée entretemps qu'une grande confusion et que s'installent deux espèces d'Églises parallèles. Aussi parce que nous savons bien (..) que les traditionalistes considèrent comme intouchable le Vetus Ordo et les progressistes le Novus.

Ce n'est pas moi le Pape, mais je me pose la question: plutôt que libéraliser de manière aveugle l'usus antiquior, n'aurait-il pas été préférable d'élargir les possibilités d'en bénéficier (mais toujours dans des limites bien précises) et, en même temps de commencer à intervenir sur le Novus Ordo, non pour l'abolir, mais pour l'améliorer ? Je répète, ce n'est pas une critique, mais seulement une hypothèse académique.

Le cauchemar du supérieur du Séminaire Plus de plâtre! Angelus du 23 août