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Louis XVI et Benoît XVI

Marianne m'a envoyé la très belle homélie prononcée par le Père VIOT à l'occasion de la messe anniversaire de la mort du Roi. Occasion aussi pour revoir le site que j'avais consacré à Louis XVI il y a plus de 10 ans. Nostalgie et émotion... au moins pour moi (16/10/2009)

L'homélie est ici:
L'homélie du Père VIOT .
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J'ai lu beaucoup de livres sur Louis XVI pour faire mon site, et après, et j'ai rarement lu quelque chose de plus perspicace et finalement analysé sur l'attitude et les intentions du Roi que le paragraphe qui commence par (...) Louis XVI agissait en diplomate ...

 

LE ROI LOUIS XVI

(1754-1793). Cliquez...

J'ai consacré à Louis XVI mon premier site, il y a plus de dix ans.
Techniquement, je l'ai fait entièrement "à la main", en utilisant Dreamweaver et Fireworks, des logiciels pas simples à prendre en main, et bien sûr, l'esthétique en "date" (elle a un petit côté rétro qui a valeur de témoignage, sur les débuts - relatifs - de l'expression grand public sur Internet), même si j'avais essayé de le rendre le plus attrayant possible. La navigation, aussi, laisse sans doute à désirer. Disons que cela m'a permis de me familiariser avec l'outil, en y passant quand même beaucoup de temps.
Du point de vue du contenu, je ne suis pas historienne (mais beaucoup qui se piquent de l'être le sont encore moins que moi, et surtout, ils sont aveuglés par l'idéologie), et j'avais simplement essayé à l'époque d'exprimer mes sentiments.
Il me semble que je dois beaucoup (et pas seulement sur Louis XVI) aux travaux extraordinaires de M. et Mme Girault de Coursac (on trouvera des détails et une bibliographie ici), les historiens exclusifs du Règne, forcément écartés par l'historiographie officielle, puisqu'ils disent la vérité, et que cette vérité-là dérange.
Si quelqu'un m'a permis de comprendre l'enclanchement du mécanisme de désinformation que nous connaissons aujourd'hui, mais que la Révolution avait déjà amené à un haut degré de perfectionnement, c'est bien eux! Ils m'ont aussi aidé à comprendre la méthode de travail de nombreux historiens, qui, au mépris de toute rigueur scientifique cherchent leurs sources non pas dans les archives, qu'ils ignorent, mais dans le travail d'autres, qu'ils pillent, se recopiant ainsi mutuellement, et propageant indéfiniment les contre-vérités. Les journalistes, aujourd'hui, n'agissent pas autrement, on vient encore d'en avoir un exemple avec une prétendue biographie de Benoît XVI....

Je viens de transférer par nécessité le site à ce nouvel emplacement http://beatriceweb.eu/LEROI , car les anciennes pages avaient disparu, illustration du caractère provisoire d'Internet comme support de contenus.
Sur une des pages, j'expliquais un peu maladroitement, sous le titre Le Roi méconnu ce qui m'avait motivée.
Pardon de me citer, mais c'est nécessaire pour comprendre ce qui suit:

"(...) si on lit les quelques lignes des biographies que lui consacrent les dictionnaires,encyclopédies et autres Quid, on en retire l'idée qu'il était -au mieux- incompétent et dépassé par la situation.
La réalité était peut-être bien différente.
En étudiant les choses d'un peu plus près, on découvre un Roi cultivé, mais sans ostentation, féru de mathématiques et de nouveautés scientifiques dont il finançait l'essor sur sa cassette; un Roi visionnaire qui a anticipé sur l'équilibre futur du monde en favorisant l'émergence des Etats-Unis comme puissance mondiale; un Roi modeste, qui en 15 ans de règne effectif (1774-1789) n'a construit ni demeures ni monuments à sa gloire; un Roi réformateur qui a tenté de moderniser l'Etat et d'abolir les privilèges sans violence, en instaurant une vraie démocratie décentralisée; un Roi philantrope, qui a aboli la torture et la "question préparatoire", et qui par un "édit de tolérance" promulgué en 1787 a donné un état civil aux protestants et aux juifs ;un Roi humain qui a refusé de sauver son trône en réprimant - pourtant justement - l'émeute; un Roi chrétien, enfin, qui est mort en pardonnant à ceux qui l'avaient condamné! (son testament est une leçon de tolérance que bien des militants des Droits de l'Homme pourraient méditer)."

Et je concluais en posant la question:

A quand la repentance?
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Il est sans doute très difficile de comparer les personnalités de Louis XVI et de Benoît XVI, ce serait déjà un anachronisme, puisque chacun est forcément un peu le produit de son époque, et les milieux d'origine sont trop différents. Je ne m'y risquerai donc pas, me contentant de remarquer que si en pleine époque de la surinformation et de l'image instantanément disponible, on peut malgré tout donner du Saint-Père un portrait complètement opposé à la réalité, on avait fait exactement pareil avec le Roi, mais là, c'était très difficile de rectifier, et les calomnies l'ont quand même conduit à l'échafaud.
La simple coïncidence de leur numéro de règne me paraît pourtant un signe, au delà du fait que tous deux ont défendu ou défendent la foi catholique de toutes leurs forces - et Louis XVI a été jusqu'au martyr, ce que je ne peux évidemment pas imaginer pour le Saint-Père...

Mon amie Marianne, qui connaît mes goûts, vient de m'envoyer la version papier de l'homélie prononcée par le Père Viot à l'occasion de la messe du Roi du 21 janvier (j'imagine cette année, ou en 2008, puisqu'il y est question de Spe Salvi...). Je connais le Père Viot de nom, grâce à mon amie, il en a été question ici, à propos de la parution d'un livre écrit par lui "Comprendre la pensée de Benoît XVI".
Je ne suis donc pas vraiment surprise de découvrir sous sa plume cette belle homélie, où je vois associés, pour la première fois, à ma grande émotion, les noms de Benoît et de Louis.
Je lis en effet:

La mort du Roi LOUIS XVI sur l'échafaud n'est pas seulement la mort d'un homme condamné d'une manière inique. Ce n'est pas non plus seulement la mort d'un martyr pour la foi catholique et je reviendrai sur cette question. Et c'est encore moins le dérapage d'un mouvement qui se serait voulu réformateur à son départ et qui aurait ensuite mal tourné. Non, il s'agit, comme l'un des historiens de cette période l'a brillamment écrit de la fin d'un monde [ndr: il s'agit peut-être d'une allusion à la plus belle biographie de Louis XVI, celle de Bernard Faye, qui s'intitule justement "Louis XVI ou la fin d'un monde"], d'un monde qui certes n'était pas parfait mais dans lequel Dieu avait toute sa place. Et cette fin n'a pas commencé à cette date sinistre, son mécanisme était déjà enclenché pour ce qui concerne l'aspect politique dès 1789 et pour le spirituel depuis plus d'un siècle.

Mieux que beaucoup d'historiens spécialistes du 18éme siècle, notre Saint Père le Pape BENOIT XVI a compris cela et le montre très clairement dans sa dernière Encyclique SPE SALVI, « Sauvés dans l'Espérance» .
Certes il ne dit pas un mot de LOUIS XVI et n'évoque la Révolution Française qu'en quelques lignes. En revanche, il détaille avec précision la doctrine du philosophe anglais Francis BACON (n° 16,21) dont l'influence a commencé à s'exercer au début du 17ème siècle. Son rationalisme, son messianisme scientifique devant conduire à une Société d'autant plus parfaite qui niait le péché originel, sa réduction du christianisme a une sagesse humaine préparèrent à la philosophie française des Lumières cause de la Révolution dont le but principal était la destruction du christianisme, condition essentielle pour provoquer d'autres destructions.

Voici donc le texte que j'ai scanné: L'homélie du Père VIOT
Comme il manquait apparemment les notes de bas de page, j'ai recherché sur Internet, et trouvé la suite sur le site lescoeursdechouans.free.fr .

Et j'y trouve comme une réponse à ma question "A quand la repentance?"
Le Père Viot se place évidemment à un niveau infiniment plus élevé que moi, et il compare la France d'aujourd'hui à Lady Mac Beth qui erre dans une folie somnambule à cause de son crime, les mains tachés d'un sang que nul ne voit sinon elle:

Le sang d’un martyr peut certes édifier les consciences et affermir l’Eglise, mais encore faut-il qu’il soit reconnu comme tel !
(...)
Puisse un jour la France, quel que soit son régime politique, et j’insiste sur ce point, se réveiller de son sommeil de mort et par la grâce de son baptême voir la tâche de sang effacée. Ce sera le signe qu’elle entend de nouveau la voix du Fils de Dieu. Alors elle pourra revivre comme fille aînée de l’Eglise et, en rétablissant l’unité de ses enfants, parler légitimement de sa vocation particulière en ce monde.



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