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Passion pour l'unité

Traduit par Carlota, un très bel article d'un site espagnol sur le retour des anglicans, les discussions avec la FSPX, Hans Küng... et l'unité voulue par Benoît XVI (20/11/2009)

Ce texte date du 30 octobre, un problème technique m'avait empêché de le publier alors.
Mais il n'est pas "daté" par son contenu, et de toutes façons, il revient au coeur de l'actualité, puisque c'est demain que Benoît XVI va recevoir l'archevêque de Canterbury, Rowan Williams (source: ESM).

Carlota m'écrit:


Au sujet du dialogue avec les anglicans et les orthodoxes je me permets de vous adresser un très beau texte de José Luis Restán, chroniqueur religieux, sur Benoît XVI.
Il est intéressant aussi de voir comment un Espagnol parle de la Fraternité St Pie X, dont l’un des évêques Mons. Alfonso de Galarreta (né en 1957 en Cantabrie, région touchant à l’ouest le pays basque espagnol, mais dont la famille s’est installée en Argentine quand il avait 4 ans) est actuel chef de la délégation lefebvriste lors des réunions bimestrielles programmées avec le Saint-Siège.


Passion pour l’unité de José Luis Restán - 29-10-09 – directeur de l’émission « La lanterne de l’église » sur la radio espagnole COPE.
(à propos de cette station de radio et de ce journaliste, voir ici)
Source: http://www.cope.es/religion/29-10-09--pasion-por-unidad-100194-1
Traduction de Carlota
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La providence a voulu que, peu de jours après l’annonce des portes ouvertes aux fidèles anglicans qui désirent retourner à la maison commune de l’Église catholique, commence à Rome le dialogue entre les représentants de la Fraternité Sain Pie X pour clarifier les points doctrinaux qui au jour d’aujourd’hui empêchent la pleine réinsertion de adeptes de Monseigneur Lefebvre. Au même moment à Chypre, la commission mixte orthodoxo-catholique a examiné la question cruciale du ministère de Pierre et de ses successeurs.

Il n’est pas question de faire retentir les trompettes. Le chemin de l’unité ne connaît pas de raccourcis, il sera donc encore long et douloureuse. En outre il ne faut pas s’étonner que les avancées réelles de ces jours-ci produisent aussi de nouvelles hostilités. Nous l’avons vu dans le monde anglican, où n’ont pas manqué les invectives amères contre la générosité de Benoît XVI, qualifiée par certains comme une exploitation avantageuse de la faiblesse interne de l’anglicisme. Cela s’est passé aussi de la même façon autour de la rencontre de Chypre où sont arrivées les voix grinçantes du Mont Athos et d’autres représentants de l’Orthodoxie accusant ces dialogues d’impliquer une reddition devant l’évêque de Rome.

Mais le plus triste, comme toujours, provient de l’intérieur de la propre Église catholique
. Elles n’ont pas manqué, sotto voce, les critiques de la décision au sujet des anglicans. A certains, la nouvelle situation les incommode parce qu’elle modifie le statu quo des relations œcuméniques, à d’autres parce qu’elle introduit la nouveauté (pas tant que cela, d’un autre côté) des prêtres mariés.
Et quant au dialogue avec la fraternité Sain Pie X, le feu n’a fait que commencer. Il y en a qui ne dissimulent pas leur désir de l’échec de l’affaire, tandis que Hans Küng, toujours plus ressassé et moins original, parle d’un Pape qui se consacre « à la pêche à droite ». Cela en devient triste jusqu’à l’indigestion.

Dans le filet de l’Église-Une aimée du Christ, tiennent tous ceux qui se reconnaissent dans la foi apostolique exprimée au cours des conciles des premiers siècles, cette foi dont les successeurs de ce rude pêcheur de Galilée sont garants.
Le problème est le même à droite et à gauche, pour suivre la terminologie amusante de Küng. Il s’agit de voir qui se reconnaît dans cette foi que l’Église porte comme un trésor de grâce, il s’agit de mesurer librement et simplement avec l’autorité des apôtres.
Sont-ils disposés à cette confrontation, les Küng et compagnie? Sont-ils disposés à se reconnaître humblement dans la foi confessée par les fidèles du Credo et proposée dans le Catéchisme de l’Église catholique ? À eux on ne demande rien de différent que ce qui est demandé aux adeptes de Lefebvre, avec la différences que les lefebvristes souffrirent en leur temps de la peine la plus dure envisagée par la discipline ecclésiale.

En tout cas, pour la Fraternité Saint Pie X, l’heure de vérité est arrivée.
Le temps des slogans faciles sur le concile et des excuses liturgiques est passé, et nous l’espérons des fantasmes et préjudices si enracinés dans un certain secteur du catholicisme français qui n’a pas surmonté le traumatisme de la révolution. Le commencement du dialogue doctrinal avec le Saint Siège indique une croisée des chemins : une route vers le cœur de l’Église, l’autre vers l’isolement sectaire.
Pierre est sorti à leur rencontre, nous espérons que l’orgueil et l’encroûtement intellectuel ne vont pas faire rater cette occasion.

Quoi qu’il en soit, face à la mesquinerie, aux calculs et aux peurs de tant de monde, s’élève chaque fois plus la stature de Benoît XVI.
En ces jours il est nécessaire de relire la lettre qu’il a envoyée aux évêques du monde au sujet de la rémission des excommunications des évêques ordonnés par Mgr Lefebvre. Nous y trouvons le cœur du pasteur qui s’émeut pour ses fils qui errent sans but loin de la maison, il s’y déploie la lucidité d’une raison illuminée par la foi dont ont témoigné durant des siècles les martyrs, on y respire la passion de Pierre pour l’unité.
Le Pape a démontré qu’on peut avancer sur ce chemin avec patience et confiance en Dieu, non pas en cherchant des consensus artificiels et des stratégies politiques, mais en allant au fond des choses dans une véritable expérience de foi jusqu’à reconnaître la forme belle et joyeuse de l’Église, qui protége et garantit cette vie face à toutes les tempêtes de l’histoire.

Témoignage d'un fidèle suisse Zorro et Doña Beatriz