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Affaires de pédophilie en Irlande

Les évêques d'Irlande convoqués par le pape après les scandales
Par Reuters
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Benoît XVI a convoqué ces lundi et mardi à Rome les évêques d'Irlande après les scandales de pédophilie qui ont poussé quatre prélats de l'île à présenter leur démission.
Ces réunions, les premières de ce type en huit ans au Vatican, pourraient entraîner la démission d'autres évêques et amener un profond remaniement de la hiérarchie catholique en Irlande.
Trois séries de rencontres sont prévues pendant ces deux jours entre le pape, 24 évêques irlandais et de hauts responsables du Vatican.
Au coeur des discussions, les suites à donner au rapport de la commission Murphy, publié l'an dernier à la demande du gouvernement de Dublin après les révélations sur le comportement de certains prêtres qui ont abusé de centaines d'enfants pendant des décennies.
Le Vatican a annoncé en décembre que le pape écrirait au peuple irlandais à propos de cette crise. Ce sera la première fois qu'un souverain pontife écrit un document exclusivement consacré à cette question.
"Nous demandons au pape Benoît XVI de rétablir l'honneur de l'Irlande sérieusement mis à mal par ces scandales", dit John Kelly, fondateur d'une organisation de victimes, "Irish Survivors of Child Abuse".
L'Irlande est en état de choc depuis la publication en novembre du rapport Murphy, qui accuse l'Eglise d'avoir caché "de manière obsessionnelle" des cas d'abus sexuels commis dans l'archevêché de Dublin entre 1975 et 2004.
Selon le rapport, tous les évêques en poste sur la période couverte par l'enquête avaient eu connaissance de certaines plaintes mais l'archevêché était plus soucieux de défendre la réputation de l'Eglise que de protéger les enfants.
A la suite des révélations, quatre évêques ont présenté leur démission. Jusqu'ici, une seule a été acceptée par le pape.
Le groupe de victimes "One in four" ("Un sur quatre") a appelé à la démission des autres évêques mis en cause.

RISQUE DE FAILLITE DES DIOCÈSES
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"One in four" a également déploré l'attitude du Vatican et du nonce apostolique, son représentant en Irlande, les accusant de s'"être abrités derrière les protocoles diplomatiques pour éviter de coopérer avec la commission Murphy". Mais, selon le Vatican, la commission n'a pas emprunté les "voies diplomatiques appropriées".
Des groupes de victimes ont l'intention de réclamer des compensations financières, ce qui pourrait plonger l'Eglise irlandaise dans une grave crise financière.
Aux Etats-Unis, touchés par un scandale du même ordre en 2002, sept diocèses ont déposé une demande de protection contre la faillite, dans le sillage de centaines d'accusations d'abus sexuels lancées contre des prêtres.
"Beaucoup de ceux qui ont souffert tout au long de leur vie à la suite de sévices sexuels commis par des prêtres prennent conscience aujourd'hui que leur souffrance et leur peine auraient pu être évitées si les responsables de l'Eglise et les autorités avaient agi en conséquence en recevant les plaintes des victimes", indique une "lettre ouverte" adressée au pape.
Ce dernier a sévèrement condamné les sévices sexuels imputables à des membres du clergé lors de déplacements aux Etats-Unis et en Australie, deux pays touchés par des scandales de grande ampleur. En décembre, il a dit toute "son indignation, son sentiment de trahison et sa honte" face au scandale irlandais.
Mais ses détracteurs estiment que le Vatican et l'Eglise n'ont pas suffisamment agi pour permettre l'ouverture du procès des violeurs présumés.
L'actuel archevêque de Dublin, Diarmuid Martin, qui est à ce poste depuis la fin de la période couverte par l'enquête, a dit s'attendre à une "réorganisation très significative de l'Eglise d'Irlande".
Le rôle central de l'Eglise dans la société irlandaise était l'une des raisons qui ont permis de garder sous silence les abus commis par une minorité de prêtres, selon le rapport Murphy.
Un prêtre a reconnu avoir violenté une centaine d'enfants. Un autre a admis s'en être pris à des enfants toutes les deux semaines pendant plus de vingt-cinq ans.

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