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Est-ce un complot?

Francesco Colafeminna a rassemblé un dossier qu'il est impossible d'ignorer. (26/3/2010)

J'ai ici évoqué un complot.
D'autres le récusent avec conviction, ou mépris.
Libre à eux. Mais ils pratiquent la méthode Coué: il n'y a pas de complot, il n'y a pas de complot, et ainsi de suite...

Comme pour se convaincre.

De toutes façons, nier le complot est à peu près aussi pertinent que les sondages d'opinion proposant des questions du genre "Pensez-vous que la crise économique va en s'aggravant", ou "pensez-vous que les français iront en finale de la coupe du monde de football?"
Les faits sont (ou seront) les faits, et peu importe ce que les gens en pensent.

Quoiqu'il en soit, si complot il y a, il est tordu, compliqué, et pas à la portée des QI modestes (désolée!).
Voici un article, traduit par moi, du site Fides et Forma.
Il y a quantité de liens irréfutables, si mes journées avaient 48 heures, ou si je disposais de dizaines de collaborateurs dans toutes les langues, il me serait facile de monter un dossier.
Là, je n'ai que mes petits bras, et ceux de quelques amies (toutes des femmes!)

Il faut absolument suivre les liens proposés par Francesco Colafemina.

 



Voilà où ils veulent en venir ...
Le cabinet d'avocats Anderson annonce un dédomagement de 1,7 M $
Francesco Colafemmina

En 2005 la Cour du district du Texas (voir ici) a rejeté la possibilité de poursuivre Joseph Ratzinger (désormais devenu pape) grâce au Foreign Sovereign Immunities Act.
L'avocat qui avait intenté l'action, Daniel Shea, a même expliqué les développements qui ont conduit à cette décision, lors d'une rencontre organisée à la Chambre des députés italienne (ndt: il faut lire ce texte assez ahurissant!).

Aujourd'hui, 5 ans après, un cabinet d'avocats américain, Anderson & Associates, a confié au New York Times les documents d'un procès intenté au diocèse de Milwaukee, au nom de l'une des victimes des viols commis entre 1950 et 1974 par le Révérend Lawrence Murphy. Ces documents - très graves, à vrai dire - comprennent à la fois les témoignages du même Murphy, dans lesquels il atteste qu'il avait molesté au moins 25 fois, à peu près 19 garçons entre 16 et 22 ans et un enfant de 11 ans, et la correspondance entre l'Archevêché et le Saint-Siège (CDF) concernant la possibilité d'entamer un procès canonique à charge de Murphy.

En 1974, il y eut une première enquête de la part de la magistrature des Etats-Unis, mais elle n'a donné aucun résultat. Murphy était puissant et avait de bons relais dans différents milieux, et puis les victimes étaient des enfants sourds...

Dans un document du diocèse de Milwaukee qui rapporte les aveux du prêtre criminel et coupable, remontant à 1993, on estime qu'au moins 200 élèves sourds de l'école dans laquelle Murphy était employé, avaient été violés par lui.

Ainsi, de peur d'avoir à débourser plus d'argent, l'évêque de Milwaukee, Mgr Rembert Weakland, décida d'écrire au Vatican. Ce Weakland est un homosexuel déclaré et un libéral de la pire espèce (voir ici sa notice wikipedia , on y apprend en effet qu'il a fait son coming out en 2009, dans ses mémoires) et il avait déjà été soumis à un chantage ar un ancien amant, ce qui le contraignit à démissionner en 2002. Mais cela ne nous intéresse pas. Ce qui nous intéresse ici, c'est la question du monstre alias Lawrence Murphy.
Je vous épargne tous les détails sur l'embrouillamini du procès canonique qu'on voulait lui faire et qu'on ne lui fit finalement pas, par décision unanime du Saint-Siège et de l'évêque (décision du 30 Mai 1998) avant sa mort en août 1998.
J'en viens plutôt aux objectifs de toute cette histoire.

Les objectifs sont clairs comme le jour.
En Novembre 2009, la Cour suprême des États-Unis a décidé de demander des éclaircissements à l'avocat général des États-Unis (là, FC cite une source inattaquable, un article de Paolo Rodari paru le 19 novembre 2009, et qui m'avait malheureusement échappé) sur le cas John V. Doe Vs. Holy See.
Ce Mr Doe (John Doe est un nom de fantaisie utilisé dans le jargon juridique des pays anglo-saxons pour masquer la véritable identité de la victime, en français on dirait "X") est défendu par le cabinet d'avocats Anderson (le même qui a envoyé la documentation sur le Révérend Murphy au NYT).
Mr Doe demandait l'autorisation d'intenter un procès contre le Saint-Siège, en se fondant sur une loi de l'Oregon en vertu de laquelle la responsabilité des actes d'un employé peut retomber sur son employeur (ndt: ici, lien vers un blog hébergé apparement par le site de la Cour Suprême des Etats Unis: ). A la base de l'hypothèse juridique, il y a l'idée que le prêtre qui a abusé de Mr John Doe (un autre prêtre que le père Murphy) est un employé du Saint-Siège et le Saint-Siège étant organisé de façon hiérarchique, la responsabilité finale serait attribuée à son chef.

Anderson & Associates a donc un but précis: faire en sorte que ce soit directement le Saint-Siège qui indemnise les victimes!
Objectif dont la légitimité a été en pratique reconnue par la Cour suprême des Etats-Unis (ndt: lien vers un article du site National Catholic Register).
L'Avocat général (Elena Kagan) ne s'est pas encore exprimée et n'a pas de date limite pour le faire, mais en pratique, le Saint-Siège, ou mieux le Saint-Père, risquent d'être imputés comme «employeurs» des prêtres pédophiles. Il s'agit d'une manœuvre dont le but ultime est de rompre l'immunité garantie par le Foreign Sovereign Immunities Act et de faire gagner de l'argent à Anderson & Associates.

On a utilisé l'histoire du Père Murphy parce que - selon moi - on peut prouver que, bien que le crime du «prêtre» / monstre mort en 1998 soit couvert par la prescription, le délai de prescription n'a pas couvert le crime de «complot» à attribuer au Saint-Siège, et aux organismes qui en dépendent. On veut aussi montrer que la non-dénonciation publique par les autorités du Vatican des délits commis par Murphy est une preuve de l'étouffement des affaires, constamment exercé par le Vatican, alias l'employeur des prêtres pédophiles...
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