Lettre au Cardinal Bertone
Le Pape a renouvelé, dans une lettre affectueuse, sa confiance au Secrétaire d'Etat, qui vient d'avoir 75 ans (23/1/2010)
La belle lettre, pas vraiment protocolaire, publiée en "une" de l'Osservatore Romano du 21 janvier, est émaillée de souvenirs communs très personnels: la collaboration à la CDF, où Tarcisio Bertone avait su, par son humanité, imprimer une atmosphère de familiarité, et, plus récemment, lors des dernières vacances au Val d'Aoste, la visite à Vercelli.
Ma traduction:
Au cher et vénéré frère
Monsieur le Cardinal Tarcisio Bertone
Avec la fine sensibilité qui vous distingue, en atteignant votre 75ème anniversaire, vous avez voulu remettre entre mes mains le mandat de Secrétaire d'État. Je désire avant tout remercier le Seigneur pour le bien accompli durant les nombreuses années de votre ministère sacerdotal et épiscopal.
En cette circonstance, c'est avec une vive reconnaissance, en effet, que je veux rappeler notre collaboration, commencée avec votre travail de Consultant de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi.
Je pense aussi au travail délicat que vous avez accompli pour construire le dialogue avec Mgr Marcel Lefebvre et je n'oublierai jamais la visite à Vercelli, qui a été pour moi le motif d'une nouvelle rencontre avec un grand témoin de la foi, saint Eusèbe de Verceli.
Appelé par mon bien-aimé prédécesseur pour servir dans la Curie romaine, vous avez rempli avec compétence et un généreux dévouement, l'office de Secrétaire de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Ce furent des années intenses et difficiles, durant lesquelles des documents d'une grande importance doctrinale et disciplinaire sont nés .
J'ai toujours admiré votre "sensus fidei", votre préparation doctrinale et canonique et votre "Humanitas", qui nous a grandement aidé à vivre à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, dans un climat de familiarité réelle, associé avec une discipline de travail décidée et déterminée.
Toutes ces qualités ont été le motif qui m'a conduit à la décision, durant l'été 2006, de vous nommer mon Secrétaire d'Etat et sont maintenant la raison pour laquelle, à l'avenir, je ne voudrais pas renoncer à votre précieuse collaboration.
Aujourd'hui, Monsieur le Cardinal, il me tient à coeur de vous adresser mes voeux de tout bien, et de prospérité dans le Seigneur, en invoquant l'abondance de la grâce divine sur votre ministère comme mon proche collaborateur.
En vous confiant, enfin, à la protection spéciale et à l'intercession de Marie Auxiliatrice et des saints Apôtres Pierre et Paul, de tout coeur, je vous accorde comme un gage d'abondantes récompenses divines, la Bénédiction apostolique, que j'étends volontiers aux personnes qui vous sont les plus chères et les plus proches.
