Des nouvelles d'une amie
Ce site est vraiment "Le club des amis de Benoît XVI" en français. Ce message de Charlotte, de retour ici après six mois de silence, est une merveilleuse surprise, surtout en ce moment. (29/3/2010)
Bon, je devrais répéter que ma modestie est mise à mal, mais je sais bien que les éloges sont destinés à notre cher Saint-Père, sans qui ce site n'existerait pas.
Voir ici: Dans le sillage de Benoît XVI, http://benoit-et-moi.fr/2009/...
(...) je dois vous avouer que le pouvoir d’attraction de mon ordinateur est toujours aussi fort et je vous retrouve avec bonheur Béatrice. Fidèle à vous-même et toujours aussi vaillante pour parer à tous les coups médiatiques visant à déstabiliser l’Eglise Universelle en prenant pour cible son Premier Serviteur, notre Saint-Père qui ne baisse pas la garde et qui fait preuve d’un courage exemplaire .
Dans ces temps difficiles - c’est peu dire - que nous traversons, le site, que vous pilotez avec talent depuis quelques années, ce site nous est d’un précieux secours . Remarquablement informée, et vous l’êtes assurément, vous parvenez à « traquer » l’information tant dans la presse nationale qu’internationale pour alimenter le plus objectivement possible un site de qualité… comme je les aime . Et puis, vous ne faites pas « cavalier seul », vos fidèles intervenants vous apportent leur précieuse contribution - chacun dans sa spécialité – les visiteurs, toujours plus nombreux, laissent leur témoignage et nous nous retrouvons souvent sur la même longueur d’ondes. Personnellement, je me trouve confortée dans mon approche des diverses situations auxquelles notre Saint-Père se trouve confronté.
Plus que jamais, il faut que nous serrions les rangs autour de Lui . Visiter votre site, c’est répondre à une invitation permanente à découvrir et à redécouvrir l’attachante personnalité de Benoît XVI et à s’enrichir du « trésor » de sa pensée. Vous aurez compris que je suis une inconditionnelle de Celui qui m’a vraiment beaucoup aidée à retrouver le chemin de Vérité duquel je m’étais éloignée pendant quelques années. Je continuerai donc à « défendre » notre Pape « bec et ongles » et je dois avouer que, dans mes rencontres impromptues avec d’anciens collègues, les occasions ne manquent pas ! Mais revenons vers la crise qui touche l’Eglise … autant d’évènements douloureux « bruyamment » relatés, une fois de plus, par des médias toujours habiles à faire souffler un vent de scandale, surtout quand c’est l’Eglise qui est au centre de l’œil du cyclone . On passe évidemment sous silence -ou presque – tous les grands évènements qui ont marqué positivement le jeune et pourtant très fructueux Pontificat de Benoît XVI ! … et cela me fait vraiment mal. Malheureusement, il n’y a que la force du scandale qui accroche l’attention de notre pauvre monde ! Tout comme Jeannine, mon écœurement se double d’un sentiment de révolte devant un tel acharnement médiatique, et cela, tous médias confondus ! Nous n’arriverons donc jamais à faire mentir le vieil adage : « L’homme est un loup pour l’homme » ? Mais, reportons-nous à l’Evangile : le CHRIST ne nous avait-Il pas prévenus ? Il n’est pas venu apporter la Paix dans le monde …
A quand une déontologie renouvelée du journaliste soucieux de faire passer son éthique personnelle à travers une information maîtrisée et nuancée qui ne se résume pas à des commentaires à l’emporte-pièce, superficiels, tendancieux et trop souvent haineux quand ils concernent l’Eglise et (ou) Celui qui en est le Guide ? A ce sujet, MERCI à vous Béatrice d’avoir mis en ligne deux excellents textes : celui de Gérard Leclerc dont j’apprécie l’honnêteté intellectuelle depuis longtemps ainsi que celui de C . Daguet ?
Prendre la juste mesure de la gravité extrême d’un problème de société qui n’est pas spécifique à l’Eglise … oui, notre Saint-Père, bouleversé par les révélations en cascades des derniers cas de pédophilie reconnus au sein de l’Eglise en Irlande, s’est exprimé avec la sensibilité qui est la sienne dans une belle Lettre qui aura touché les évêques, les prêtres mais aussi les trop nombreuses victimes douloureusement marquées dans leur enfance : elles ont rencontré, là où elles étaient supposés être protégées : l’Eglise du Christ, elles ont côtoyé des prêtres, des adultes qui ne les ont pas respectées . « Tolérance zéro et pénitence » sont les maîtres-mots qui résument les dernières interventions du service de presse du Vatican . Sans une solide formation de psychologue et de sociologue, il est difficile de trouver une explication à de telles abominations . Dérive annoncée d’une société en permanente mutation depuis quelques décennies ?
A ce sujet, et en extrapolant un peu … je viens de terminer la lecture d’un livre de Julia Kristeva (rencontrée lors d’une conférence de Carême à Notre Dame de Paris), un livre dont vous avez parlé, Béatrice : il s’agit de « Cet incroyable besoin de croire » A propos de la "Cour des gentils" . J’avais surligné un passage à la page 61 que je laisse à votre réflexion : « … deux interlocuteurs prestigieux, Joseph Ratzinger et Jürgen Habermas se sont récemment entendus pour déclarer (« les fondements pré-politiques de l’Etat démocratique ») que nos démocraties modernes sont déboussolées à force d’être privées d’une autorité « supérieure » fiable, seule susceptible de réguler la course effrénée à la liberté. Cette convergence du philosophe et du théologien laisse entendre que le retour à la foi s’impose comme seul et unique recours, propre à imposer une stabilité morale face aux risques de la liberté […]il serait indispensable de constituer une « conscience conservatrice » qui se nourrisse de la foi ( Habermas) ou qui assure une « corrélation entre la raison et la foi »( Ratzinger.) J’ai été très longue mais peut-être m’accorderez-vous encore quelques lignes pour conclure ce message sur une note d’espérance, une espérance pour l’Eglise que j’ai retrouvée dans la Troisième prédication de Carême du Père Cantalamessa.
En cette année sacerdotale troublée par la « crise », ces paroles très émouvantes ont certainement touché le cœur de chaque prêtre qui connaît les « épreuves » et la « pauvreté » et ,bien sûr, le cœur de notre Cher Saint-Père . C’est un appel à répondre à l’invitation du CHRIST qui soulage les souffrances, à Lui rester fidèle dans « une Eglise qui sortira plus resplendissante que jamais de cette guerre . » Citant les paroles de DIEU au prophète Jérémie, le Père a ajouté : « cette parole s’adresse maintenant à vous, Saint-Père ». « Ils lutteront contre toi, mais ils ne pourront rien contre toi, car je suis avec toi. » (Jr 15, 19-20)
Merci Béatrice d’avoir eu la patience de me lire … Je veux vous redire toute mon amitié et vous assurer de mes meilleures pensées . Mes prières vous suivront pendant « notre montée vers Pâques. »
