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Mettre le Christ au rebut?

Les dures vérités de Mgr Francisco Gil Hellín, archevêque de Burgos, dans sa cathédrale le 10 avril dernier. (Carlota, 13/4/2010)

Carlota:

L’Espagne, ou tout au moins ses médias adorent les sondages qui ne veulent rien dire mais qui en confortent certains dans leurs illusions de tout puissants postmodernistes.
Le dernier en date réalisé pour le journal El País sur quelques 515 sondés (!) indique que 68% des Espagnols pensent que Joseph Ratzinger n’agit pas bien face aux abus sexuels révélés en un constant compte-goutte. Un sondage idiot, ne serait-ce que par la façon dont sont posées les questions (voir article original ici ), qui tombe bien à propos alors que le gouvernement espagnol travaille sur une nouvelle loi de “Liberté Religieuse” qui, clame-il, devrait assez peu affecter les rapports de 1979 de l’État Espagnol avec le Saint Siège (alors pourquoi une nouvelle loi ? Il y a peut-être des choses plus importantes pour lutter contre le marasme économique ?). Ce sondage arrive aussi en même temps qu’un autre annoncé par l’agence Reuters de Berlin et concernant une étude du même genre réalisée pour la revue allemande Focus et qui présente des résultats proches pour l’Allemagne. Nul doute que d’autres papiers du même style dans d’autres pays occidentaux vont se multiplier, comme les nouveaux cas de pédérastie (qui rappelons ont représenté en 2009 aux EU, 0,00009 % des cas soit 6 sur 62 000. Certes c’est 0,00009% de trop mais qu’a dit la presse internationale des 61 994 autres cas comme je l’ai lu sur http://www.americatho.org )

Or, que sont ces sondages devant des vérités comme celles évoquées par Mgr Francisco Gil Hellín, archevêque de Burgos, dans sa cathédrale le 10 avril dernier !
Le père Juan García Inza en a rapporté quelques extraits, auxquels il a ajouté quelques remarques, sur son blogue (original : http://www.religionenlibertad.com/.. ) sous le titre « Mettre le Christ au rebut ? ». Ça décoiffe, mais ça fait du bien ! (Les mots en italiques sont ceux de l’évêque).

Début de ma traduction

« Je l’ai dit dans la Cathédrale le dernier Vendredi Saint parce que j’en suis fermement convaincu: “La victoire sera de Jésus Christ. Elle ne sera pas de cette société lézardée dans toute sa structure de valeurs et blessée dans ses fondations morales. Une société qui considère comme progrès de tuer ses fils les plus faibles, de corrompre les enfants depuis l’école, d’inciter les adolescents et les jeunes au plaisir sexuel le plus effréné, d’exercer la justice selon la couleur politique des juges et des prévenus, de dépenser en choses somptuaires et superflues les biens qui sont nécessaires pour la subsistance des plus nécessiteux, en un mot : une société qui chancelle sur ses fondements éthiques ne peut assurer la relève du Christ ».

On en vient à se dire que notre société n’est pas au niveau pour prétendre critiquer l’Évangile. Pour qui nous prenons-nous ?

Dieu a créé l’homme à son image et à sa ressemblance. C’est de cela qu’il tient son intelligence pour rechercher et trouver la vérité, la volonté pour aimer et la liberté pour être responsable de ses actes. C’est de là que résident sa grandeur et sa dignité. C’est de là aussi qu’est le fondement de l’égalité radicale entre tous les hommes et toutes les femmes…

Nul besoin de programmes politiques et encore moins laïcistes pour défendre la dignité de l’homme. Surtout quand ces programmes jettent des ordures sur lui. Ils semblent que tous les progressistes se sont concertés pour éliminer la race humaine…

... face à Dieu, chaque homme sera toujours une image de lui, son icône, l’être le plus grand de tous ceux qui vivent sur la terre. Pour cela, il lèvera toujours son doigt accusateur vers ceux qui, se servant de leur pouvoir politique, économique ou médiatique essaient de dépouiller l’homme, tout homme quel qu’il soit, de sa dignité et de sa grandeur.

Mais la chose n’en reste pas là. Selon Monseigneur Hellín, une nouvelle race d’hommes est apparue. Et cela a son intérêt.

Jésus Christ a été encore plus loin. En se faisant lui-même homme, en l’engendrant vers une nouvelle vie par sa mort rédemptrice et le baptême, il a transformé l’homme jusqu’à un degré tel que, sans cesser d’être un homme, il l’a divinisé. Grâce à cela est apparue sur terre une nouvelle race d’homme : la race des fils de Dieu, celle à laquelle tous les hommes sont appelés à appartenir. Saint Paul, avec la vigueur de sa puissante intelligence et la conviction de sa rencontre personnelle avec le Christ vivant sur le chemin de Damas, l’a formulé avec une force énorme : « Il n’y a plus ni juif, ni gentil, esclave ou homme libre, homme ou femme » parce que tous les baptisé ont été greffés en Jésus Christ…

Et cela, même si cela ressemble à un mensonge c’est la vérité. Non l’homme n’est pas un nombre, une forme vague, une matière organisée, une donnée…Ceux qui le pensent ainsi sont les exploiteurs de toujours sous une autre forme.

Jésus élève aujourd’hui sa voix accusatrice contre tous les exploiteurs, de la femme, des salariés, de ceux qui assassinent les innocents non nés et les vieux sans famille. Le mettre au rebus de l’histoire, de la culture, de l’économie, de l’organisation sociale, en un mot du monde des hommes, ce Jésus ? Quelqu’un qu’on ne peut guère soupçonner de croyances catholiques comme le philosophe allemand Habermas a dit que la culture actuelle a « déraillée ». Comme deux TGV, et leurs appareils sophistiqués, qui s’étant heurtés, restent inutilisables mais réclament des réparations pour circuler de nouveau et être utiles.
Jésus Christ propose un modèle d’homme capable de penser de nouveau sérieusement, capable d’aimer sans limites tous les hommes et capable de compatir pour les plus nécessiteux. Comment la pensée sans consistance de notre époque, l’actuelle société égoïste, injuste et moralement décadente peut-elle prétendre l’éliminer ?

On ne peut être plus clair. On peut le dire plus fort peut-être mais que cela reste clair : La pensée débile, rachitique, ignare, manipulée, que cela soit celle d’un ou d’une ministre, ne peut prétendre mettre au rebus Jésus Christ, Celui qui a dit : "Le ciel et la terre passeront, mais mes mots ne passeront pas".

Bravo, Monseigneur Gil Hellín !

Conclusion de Carlota

Les lecteurs pourraient s’étonner que je fasse si souvent référence à des personnalités religieuses et laïques hispanophones, non pas parce que je ne pense pas que des messages de ce genre ne puissent pas s’élever en France aussi, mais parce que je ne le trouve pas aussi facilement sur la toile…

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