Commémorations, faux dissidents, etc.
Réflexions en vrac (14/9/2009)
Commémorations
La manie est aux commémorations.
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On m'objectera que je suis mal placée pour critiquer cette tendance, j'y ai cédé moi-même, puisque j'ai fait un petit billet sur l'anniversaire de la venue du Saint-Père à Paris, en 2008 (Un an déjà ).
Justement, pour moi, et pour beaucoup de gens, sans doute, cette date a marqué un moment très important, comme une immense fête de famille, autour du père commun, dont il est doux et agréable de se souvenir.
Or, on n'en a parlé pratiquement nulle part.
Il m'est justement revenu en mémoire un bref passage de la Divine Comédie (dont j'ai étudié quelques extraits au lycée il y a bien longtemps, je suis loin d'être une spécialiste) qui disait - je cite de mémoire, et je suis incapable de fournir la référence - "Nessun maggior dolore che ricordarsi del tempo felice nella miseria".
Ce à quoi Alfred de Musset répondait par une boutade en forme de provocation "un souvenir heureux est peut-être sur terre plus vrai que le bonheur".
Qui croire? Un peu les deux, sans doute.
Commémoration, justement.
Depuis ce matin, nous entendons parler du 1er anniversaire du début de la crise financière (était-ce bien le début?).
Comme le disait Alain Soral: "jusqu'où va t'on descendre?"
Et quand je lis ce titre du site de l'Express, je m'interroge sur le niveau linguistique, (ou autre chose que je tairai par charité) de certains journalistes:
Quoi qu'il en soit, en France, désormais, le Pape est purement et simplement boycotté par les "grands" medias.
Il faut lire à ce sujet un article du blog "Le Suisse Romain", qui revient sur les épisodes que nous ne connaissons que trop, sous le titre Ecône, le préservatif et l'excommunication de Recife
L'auteur écrit en effet:
Ceci est assez révélateur, une stagiaire d'une radio locale avait eu le courage de "contredire" sa chef de rédaction en lui demandant de vérifier ses sources avant de diffuser des infos sur le Pape. La réponse de sa collègue fut révélatrice: "écoute, tu as raison, c'est vrai que le Pape n'a pas parlé de l'usage du préservatif dans l'avion (ndlr: si, il en a parlé! ce qui témoigne de son courage, et à quel point il se moque du qu'en dira t'on). Mais cela ne fait rien. Le règle générale est claire dans les rédactions en France: on casse le Pape!".
Depuis, nous pouvons observer une sorte de censure sur le pontificat de notre Pape. Il semble marqué que par ces trois coups médiatiques. Comme le dit un proverbe africain: le mensonge a les jambes courtes. Le courage et la grandeur de Benoît XVI se voit dans sa capcacité à souffrir pour la vérité.
Je ne peux que témoigner de ce que je vois, entends et lis: le vrai visage de notre Pape ne correspond en aucun cas au portrait que l'ont veut faire de lui. On a cherché à lui coller des stéréotypes.
La fête de l'huma et les faux dissidents
La fête de l'Huma a fait un tabac ce week end dans les medias.
Avec cette affiche!!
Comment ne pas penser à un article trouvé dans la presse italienne, et traduit ici:Le club des faux dissidents ...
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"Les faux dissidents se reconnaissent parce qu'ils jouissent d'un espace médiatique dont un vrai dissident peut seulement rêver. Ils sont comme schizophrènes : ils déplorent le manque d'attention médiatique mais en réalité, ils en profitent (par exemple ils écrivent dans les grands titres); ils criminalisent le système actuel mais ils lui appartiennent, recevant de l'argent de sociétés appropriées bien insérées dans le système ; avec les mots, ils voudraient faire la révolution, mais ils se gardent bien d'aller au-delà des limites établies. En outre, ils ont des nombreux paladins qui les défendent à épées tirées lorsque quelqu'un ose mettre en doute leur honnêteté....
(...)
Un système qui fabrique même les dissidents pourrait être mis sous une botte de fer, vu que les gens ne seraient pas en mesure de voir d'autres « luttes » contre le système que celles voulues par le système même. Et beaucoup encenseraient les faux dissidents, disposées à insulter les vrais pour les protéger. "
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Pardon de me répéter, mais c'est nécessaire.
Je renvoie à cet aphorisme de Joseph Bonald: entre l'inconvénient de n'être pas entendu, et celui de se répéter, il n'y a point à balancer.