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Dialogue Rome - Fraternité Saint Pie X

Que cherche le cardinal Schönborn?
Un article du site italien
Messa in Latino (17/9/2009)


Le cardinal Schönborn est souvent donné dans les medias pour un proche de Benoît XVI, quand ce n'est pas la voix du Vatican!
Qu'en est-il exactement? Son comportement récent (affaire de la nomination-démission en février de l'évêque auxilliaire de Linz, suivie d'une pétition du clergé autrichien présentée à Rome par le cardinal, critiques contre la Curie, célébrations liturgiques bizarres, autorisation donnée à une exposition blasphématoire dans le musée diocésain...) pose des questions légitimes sur sa loyauté envers le Pape. C'est peu de dire que pour moi, le cardinal archevêque de Vienne est une déception, autant qu'une énigme.
Dans la rubrique Lu ailleurs (13 septembre), j'avais déjà relevé les propos surprenants de l'archevêque de Vienne, dans un entretien publié par un journal bavarois, le Passauer Neue Presse.
Le site italien Messa in latino se pose apparemment les mêmes questions, mais donne plus de détails.

Mardi 15 Septembre 2009
Entretiens Rome - FSSPX: en Octobre, et en secret
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Selon un article du Figaro, les discussions entre Rome et la Fraternité Saint-Pie X ne démarreront pas avant la mi-Octobre, selon "des sources autorisées, à la fois à Rome et ECONE (Suisse), quartier général de la FSSPX, et non pas dans quelques jours, comme l'a laissé entendre le week-end dernier, le cardinal Schoenborn archevêque de Vienne "

La composition des deux délégations de la Commission du dialogue n'est pas encore fixée, selon Le Figaro. En fait, nous savons déjà d'après des sources autorisées la composition de la délégation du Vatican, tandis que de l'autre côté, nous savons seulement que, de l'extérieur et sans en faire partie, Mgr Alfonso de Galarreta sera chargé de coordonner le travail de la délégation lefebvriste.
[Ndt: en réalité, plus de détails ont été donnés sur le site le lendemain, rapportant les propos du Père Lombardi en personne, qui confirment les informations du Figaro]

Nous ajoutons qu'un convive de pierre de ces pourparlers sera Mgr. Brunero Gherardini, dont le texte publié récemment (Le Concile oecuménique Vatican II, un discours à faire), pointe précisément les puncti dolentes et appelle à une solution magistérielle de plusieurs passages ambigus, obscurs ou difficiles dans les documents conciliaires, et pas seulement à des fins de réconciliation avec les lefebvristes, mais dans l'intérêt plus large de l'Eglise qui, après 40 ans, doit sortir de la très grave crise dans laquelle l'évènement concile, et ce qui en a résulté, l'a placée. [Ndt: à ce sujet, on relira les articles du Père Scalese sur l'esprit du concile et la question lefrebvriste]

Le Pape est bien conscient que ce qui est en jeu n'est pas seulement la réparation d'un «schisme» réel ou supposé, mais qu'avec l'occasion (nous ne dirons pas le prétexte!) de ces entretiens - que seul un examen superficiel pourrait définir comme « de type oecuménique » - se profile l'opportunité d'une clarification de l'enseignement doctrinal, permettant de clore enfin l'ère funeste du post-concile, post-68.
De façon analogue, dans le domaine liturgique, le motu proprio a eu la même intention duale et ambigüe: d'une part, la main tendue à la FSSPX, de l'autre l'instrument pour commencer à redresser la lex orandi de toute l'Église.

Le quotidien parisien note également que les discussions théologiques, qui concernent le désaccord fondamental sur l'interprétation de Vatican II, auront lieu dans un cadre «strictement confidentiel».
Le Figaro, comme on vient de le dire, vise explicitement à démentir et contredire le Cardinal Archevêque de Vienne (photo ci-contre dans l'une de ses liturgies typiques). Celui-ci, dans une interview au Passauer Neue Presse, avait déclaré que les négociations pourraient démarrer "dans les prochains jours»; dans l'entrevue, le cardinal avait ajouté ensuite, sur le ton mi-menaçant mi-pharisien, dont nous avons pris l'habitude avec les évêques Teutoniques, que Rome ne donnera pas le feu vert aux lefebvristes, mais leur imposera certains principes non négociables, à savoir la position de l'Église envers la religion juive, les religions non chrétiennes et les autres confessions chrétiennes, et la liberté religieuse comme droit humain fondamental.

Ce ne sont guère des intonations propices au démarrage de négociations ardues (vous imaginez, si un cycle de dialogue avec, par exemple, les orthodoxes, avait été précédé par des déclarations d'un cardinal qui les avertirait d'accepter comme non-négociables des points tels que l'infaillibilité du pape et le Filioque...).

Bien sûr, Schoenborn doit caresser une opinion publique ecclésiale extrêmement moderniste; mais ses propos apparaissent dans une certaine mesure velléitaires et mal informés: signe, avec d'autres attaques analogues de Lehmann et Zollitsch (resp. ex-président et président de la Conf. épiscopale allemande) que l'épiscopat récalcitrant de la GroßGermanien est tenu à l'écart sur cette question et se défoule comme il peut, dans une tentative d'imposer de l'extérieur, à travers les médias, des verrous et des conditions.

L'article du Figaro



Jean-Marie Guénois
14/09/2009
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Les discussions théologiques, qui portent sur un désaccord de fond à propos de l'interprétation du Concile Vatican II, se dérouleront dans un cadre strictement confidentiel.

Les discussions entre Rome et la Fraternité Saint Pie X ne commenceront «pas avant la mi-octobre» indique-t-on de sources autorisées, tant à Rome qu'à Ecône (Suisse), et non dans «quelques jours» comme le cardinal Christophe Schönborn, archevêque de Vienne, l'a laissé entendre ce week-end.

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