Lettre circulaire des évêques...
de Hongrie, à leurs fidèles. Un rappel courageux qu'on rêverait d'entendre plus près de nous (22/9/2009)
En parcourant les informations de Zenit en italien, je tombe sur cet article qui a l'air de ne pas nous concerner, nous français, puisque la nouvelle émane de Hongrie.
Qu'avons-nous à faire de la Hongrie, dans notre pays des droits de l'homme, sanctuaire de la démocratie et de la liberté depuis plus de deux siècles avec quelques brèves interruptions.
Et pourtant, il suffit de changer très peu de mots pour retouver une description exacte de la France d'aujourd'hui.
Avec ce "plus" que chez nous, la société actuelle, dans son attitude vis-à-vis de l'Eglise, combine la propagande des autorités dans la Hongrie de la période communistes, avec le cynisme de la société libérale.
Comme j'aimerais lire une telle lettre signée par nos propres évêques... en rêvant un peu, c'est sûr.
Les évêques hongrois mettent en garde contre le «néo-paganisme"
Une lettre circulaire de la Conférence épiscopale de Hongrie
Texte ici: http://www.zenit.org/rssitalian-19563
Ma traduction
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Les évêques de Hongrie ont publié une "Lettre circulaire de la Conférence des évêques hongrois pour la sauvegarde de la foi catholique ", soulignant combien cette dernière est menacée par certains courants qui sévissent dans la société.
Dans le texte, lu dans toutes les églises catholiques de Hongrie, dimanche dernier, les évêques ont expliqué qu'à l'heure actuelle, on voit reprendre de la vigueur "une sorte de paganisme (..) qui attaque le christianisme."
"Il y a quelques années, nous avons pensé que la sécularisation constituait presque l'unique danger - admettent les évêques -. Même si la mentalité consummériste, l'idolâtrie de l'hédonisme continuent à être présents dans notre peuple, désormais on y voit également le renforcement de l'esprit de néo-paganisme. "
Pendant les décennies du communisme, rappellent les prélats, les autorités "ont tenté de nous faire oublier tout ce qui pouvait confirmer notre identité hongroise et chrétienne. Ils ont essayé de nous inculquer un complexe d'infériorité, en disant que la Hongrie était le dernier allié de l'Allemagne dans la Seconde Guerre mondiale, et nous étions nationalistes et chauvins.
Dans ce contexte, pour les évêques "il est nécessaire et légitime de réveiller une juste identité, d'essayer de prendre conscience de nos vraies valeurs, notre patrimoine hongrois, dans les domaines culturel, historique et scientifique."
Un élément de ce processus consiste aussi à "se confirmer dans notre identité chrétienne, puisque la révélation du Christ s'est incarnée dans notre culture hongroise, la rendant noble et la sanctifiant. Notre culture millénaire hongroise est incompréhensible sans la foi chrétienne ».
Cette prise de conscience - "devoir Chrétien et hongrois d'importance vitale" - produit aussi de mauvais germes", mettent en garde les évêques.
L'un d'eux est ce qu'on nomme "l'antique syncrétisme hongrois», qui mêle des éléments de différentes religions.
"Ce phénomène est très dangereux car il utilise un langage religieux apparemment chrétien et induit en erreur les fidèles dans la pratique de leur religion", selon la Conférence épiscopale.
D'autres dangers, poursuit le texte, sont "l'occultisme, le spiritisme, et les diverses formes d'idolâtrie", et aussi "l'attaque contre notre foi catholique, également de la part des idées de l'ultra libéralisme qui cherche à nous imposer la dictature du relativisme, une vision du monde qui met en doute l'existence même de la vérité. "
Ce courant, note la circulaire, "diffuse la culture de mort au lieu de respect de la vie. Il nie ou relativise la différence entre les hommes et les femmes, en même temps que le mariage et la famille".
"Face à cela, nous acceptons le plan du Dieu Créateur sur l'homme, sur la famille, sur la culture et sur la nation - déclarent les évêques hongrois . Face à la mondialisation , nous professons la religion catholique.
La vérité catholique n'est pas internationale, elle est supranationale, mais pour pouvoir exister concrètement, elle doit s'incarner dans les cultures nationales ".
De même, constatent-ils, la foi catholique peut aussi être attaquée par "la conception du monde qui est généralement formulée ainsi: "Je suis religieux, à ma façon"".
"Nous sommes, et nous restons catholiques seulement si notre foi est en harmonie avec la foi vivante de l'Église".
"Nous demandons à nos frères catholiques de se méfier de toutes ces initiatives qui induisent en erreur», telle est la conclusion des évêques hongrois.
