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Berlicche écrit à son neveu (2)

En "fouillant" dans le site de Raffaella, j'ai trouvé une deuxième lettre de "pseudo-berlicche" (et même une troisième, où il est question du Cardinal Martini, ce sera pour demain...ou après)
Elle n'est pas récente, elle date du 26 janvier, mais elle garde toute son actualité. (7/10/2009)
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Précédente lettre: Berlicche, alias Screwtape, écrit à son neveu

L'affaire Williamson venait tout juste d'éclater. Le point culminant était encore loin d'être atteint.
"Pseudo-Berlicche" écrivait déjà à son neveu.
Il avait certainement encore plus d'un tour dans son sac, car ses manoeuvres ultérieures ont fait furieusment tanguer la barque.
Le souvenir ne s'est pas effacé.
Mais il n'a pas eu le dernier mot...

Texte en italien chez Raffaella.

Ma traduction.

"Pseudo Berlicche" écrit à "pseudo Malacoda": nous avons eu un moment d'inattention, et regarde ce que le Pape a manigancé
lundi 26 janvier 2009-
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Cher Malacoda,

restons calmes et examinons la situation (ndt: "calma e gesso" est un terme emprunté au jargon du billard, avant un coup difficile, le joueur met de la craie à la pointe de la queue pour éviter un raté)! nous avons eu un moment d'inattention, c'est vrai, nous avons pensé que ce pape âgé était fatigué par les célébrations de Noël, la rédaction de l'encyclique sociale, la préparation des homélies qu'il veut obstinément écrire seul, malgré la disponibilité de nombreux "nègres" (ghost-writers) (certains même recrutés et recommandés personnellement par nous) ... et, au contraire, regarde ce qui s'est passé! Un désastre! Nous ne pouvons pas le nier, nous avons reçu un mauvais coup avec cette affaire du schisme lefebvriste reconstitué. Il n'y a rien de pire que l'unité des chrétiens, la loyauté du troupeau qui reconnaît la bonté de son pasteur et, fort de cette connaissance et de cette appréciation, accepte de le suivre. C'est une unité qui symbolise et anticipe jusqu'à l'insupportable l'union céleste sur la terre des âmes dans l'amour (je frémis rien qu'à écrire ce mot) pour l'Ennemi, et ce n'est pas un hasard que depuis des siècles, nous travaillons à creuser des divisions et des tensions de plus en plus profondes et incurables, selon les instructions de notre chef, qui, comme son nom l'indique, est celui qui partage (et divise pour régner).
Mais tout n'est pas perdu: grâce au travail habile que nous avons accompli dans le passé, nous pouvons déjà compter sur un certain nombre de réactions indignées parmi les catholiques qui confondent ainsi la simplicité des fidèles, et la confusion, première étape de la division, qui nous le savons, est notre allié le plus précieux.
Pour le reste, courage, nous avons un nouveau front sur lequel nous concentrer: dans les cercles supérieurs, on me dit qu'à ce stade il sera d'une importance cruciale de saboter toute réussite d'une rencontre entre le pape et le nouveau patriarche de Moscou et de toute les Russies.
L'étiquette de "pape de transition" que depuis le début nous avons collé à Joseph Ratzinger ne tient plus debout depuis quelque temps, et moins que jamais à présent que, sous son pontificat, un schisme est terminé et qu'on a fait un premier pas vers l'œcuménisme (brrr). L'important est qu'il reste isolé et, à cette fin, certains des plus expérimentés d'entre font déjà route vers Econe pour stimuler de nouveaux mouvements d'arrogance et d'orgueil chez ceux qui devraient faciliter la réunion avec l'Eglise de Rome. Il est urgent de réussir à faire passer l'événement, aux yeux du monde, pour une erreur, fruit de la faiblesse sénile du Pape, ou pour une revanche obscurantiste préméditée.

Parce que si au cours de ce pontificat devait avoir lieu une rencontre avec le nouveau patriarche de Russie, si on pouvait jeter les bases pour la recomposition du schisme d'Orient, alors nous risquerions de n'être plus crédibles quand nous répandons l'idée qu'avec Benoît XVI, l'Église est revenue à l'époque des bûchers et l'Inquisition. Comment pourrions-nous poursuivre notre oeuvre de persuasion de l'opinion publique alors que nous sommes sans cesse démentis par des faits de plus en plus flagrants qui parlent d'eux-mêmes? La vérité (autre frisson) brille dans la lumière, mon neveu.
Donc, tout compte fait, passe encore la recomposition incessante d'un schisme, petit, mais à présent ... gardons l'œil à l'Est! Que si nous devions échouer, là aussi - je n'ose pas y penser - il s'ouvrirait des temps vraiment mauvais pour nous!

ton "pseudo-zio Berlicche"

Berlicche, alias Screwtape, écrit à son neveu Le cardinal Francis George