Plaidoyer pour la vie, contre la décroissance (I)
Première partie de la Conférence d'Antonio Gaspari sur "Les maîtres de la planète": la terre, un joyeau, et dessus, une merveille, l'homme - Les folies du Club de Rome (11/11/2009)
Présentation ici:
Plaidoyer pour la vie, contre la décroissance
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C'est de la langue parlée, retranscrite, précise le site, sans que l'auteur ait eu le temps de vérifier.
C'est, si l'on veut de la vulgarisation (sous l'angle scientifique, peut-être, c'est le gentre qui l'exige), mais c'est aussi une méditation spirituelle, une extraordinaire réflexion sur notre époque, et finalement, contre tous les oiseaux de mauvais augure, un concentré d'espérance.
Texte original en italien: http://www.rassegnastampa-totustuus.it/...
Ma traduction.
Antonio Gaspari:
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Je comprends qu'il y ait une grande désillusion concernant les utopies environnementalistes, à force de prédire des catastrophes, le thème est devenu déplaisant, mais il faut comprendre que surtout pour nous catholiques, la révolution sociale que la Doctrine sociale de l'Eglise veut présenter, a une vision complètement différente des problèmes d'environnement, et s'identifie avec une grammaire qui s'appelle "écologie humaine".
Si nous regardons la réalité des faits, nous réalisons que le rapport avec l'envirronement soulève une série de mystères, qui sont décisifs non seulement pour comprendre l'existence de la vie, le pourquoi de la vie, et comment doit être la vie. Avez-vous déjà pensé que dans notre système solaire, et dans 200 autres systèmes solaires que nous avons réussi à voir, à l'exception de la terre, il n'y a pas de vie. Notre planète est unique et seulement avec le calcul des probabilités, nous imaginons que dans l'univers, qui a des millions de systèmes solaires, il y a quelque autre planète avec les mêmes conditions, ou, selon la théorie évolutioniste, avec des conditions similaires, et où il pourrait donc y avoir de la vie.
Récemment, j'ai lu un livre de John Babel, un astro-physicien de la Royal Society, lequel a tenté de mettre ensemble toutes les connaissances de base de notre planète: scientifiques, physiques et mathématiques; il est resté frappé par le fait qu'il y a une unicité de conditions qui ont permis qu'il soit impensable que la vie ne soit explicable que de manière probabiliste. Il y a toute une série de phénomènes, sur cette planète, qui font penser qu'il y a quelque chose de spécial, de particulier.
Forcément, il doit y avoir un Créateur, d'une intelligence incroyable.
Je donne quelques exemples:
Tout le système vital se base sur le fait que nous respirons de l'oxygène, et que notre atmosphère contient de l'oxygène, dont le pourcentage moyen est de 21%, restant stable indépendamment du fait qu'il y ait plus ou moins de plantes. Si ces 21% devenaient 23%, la planète risquerait de brûler, parce qu'avec autant d'oxygène, à la moindre flamme, tout irait en fumée. Si au contraire, on descendait en dessous de 21%, pour beaucoup d'espèces, il deviendrait difficile de respirer. C'est une condition unique et particulière, qui varie continûment.
C'est pareil pour l'eau. Si vous lisez les commentaires des gens qui sont allés pour la première fois sur la lune, vous en verrez plusieurs très émouvants. Armstrong a dit "J'ai toujours aimé notre planète, mais la voir de l'extérieur est une expérience extraordinaire. Je suis revenu avec un amour pour l'humanité et pour cette planète que je n'aurais jamais imaginé.".
Parce que c'est une planète belle, pleine d'eau, et à la voir de l'extérieur, c'est une pierre précieuse, une chose fantastique. Là, il y a une vie - flore et faune - colorée, le ciel est bleu, mais seulement d'ici, de la terre, parce que dehors, le ciel est noir.
Et puis cette planète est grandiose parce qu'il y a l'humanité. C'est vrai que nous sommes des fourmis, des bactéries, si nous pensons aux dimensions de l'univers. Nous sommes sur quelque chose qui tourne, assez proche du soleil, pour en recevoir la chaleur, avec une atmosphère qui nous protège des radiations négatives et un champ magnétique qui nous empêche d'absorber les radiations nucléaires produites par les explosions solaires, mais nous ne sommes pas non plus éloignés du soleil, comme Mars, au point d'être un désert glacial. Nous, petits êtres, chacun avec mille problèmes, sommes vraiment, comme dit la Genèse, faits à l'image et à la ressemblance de Dieu, parce que nous, si petits, nous sommes aussi tellement grands: les seuls en mesure de comprendre les lois qui régissent l'Univers.
Nous somme ainsi capables de regarder et d'imaginer dans notre esprit l'Univers entier, de comprendre les lois qui le régissent, et de construire des machines qui se meuvent selon ces lois. Nous ne sommes pas des oiseaux, et nous savons voler, nous avons même construit des machines qui volent; nous savons nager, mais pour traverser les océans, il faut bien plus que quelques brasses. En somme, nous sommes quelque chose de terrestre, mais destinés au Ciel, et notre aspiration au bien, vers l'autre, vers le Créateur, est évidente, y compris dans des actions comme d'aller voir comment est faite la lune.
Je relisais il y a quelques jours l'aventure extraordinaire de ces hommes qui ont atterri sur la Lune, leur projet était certainement militaire, mais il les a amenés là, et c'est peu de dire qu'ils étaient téméraires. A cinq reprises, la mission a été annulée, mais ils ont continué, ils ont pensé qu'ils ne pouvaient pas s'arrêter, au risque de mourir dans le néant de l'univers.
L'homme, donc, n'est pas le cancer de l'Univers, mais il est porteur de vie, et aujourd'hui, nous avons la technologie pour aller coloniser d'autres planètes.
Ce que je veux dire, c'est que réfléchir sur le rapport entre l'homme et l'environnement signifie ausi dans un certain sens considérer le mystère de notre existence, et commencer à regarder les relations qui garantissent tout cela.
La question environnementale est la question sociale de ce début de 3e millénaire. Il n'y a pas d'activité économique qui ne puisse tenir compte des aspects environnementaux: l'utilisation des ressources, l'efficacité, les coûts sociaux liés à l'utilisation des richesses. Tous les projets de développement, 60% des nouvelles recherches dans le milieu européen et international, sont pour l'amélioration de l'environnement, donc l'environnement est à coup sûr un thème crucial, et il suffit d'ouvrir n'importe quel journal pour trouver non pas 1 mais 4 ou 5 articles qui parlent d'environnement.
Il est donc évident que le rapport homme-environnement dans cette société post-industrielle est crucial, mais le problème est que dans les 20-30 dernières années de débat culturel, la grammaire, la façon d'aborder ce rapport, est la pire de toute l'histoire, parce que l'environnement a été opposé à l'activité humaine, parce que l'homme ne serait pas pour ce monde, mais contre, parce que l'idée d'un Créateur a été effacée, et ce que la Genèse considère fait à l'image et à la ressemblance de Dieu est devenu un rapace pollueur qui exploite toutes les ressources de la planète. Voilà le problème.
40 ans plus tôt, il y a eu une association très puissante, le Club de Rome, constituée de groupes dirigeants, et menés par un personnage nommé Aurelio Peccei, celui qui justement a créé l'expression "l'homme cancer de la planète". C'était un homme puissant (le parti radical en fit son candidat à la présidence de la république italienne) qui réussit à rassembler les hommes les plus puissants de la planète, lesquels partagèrent son point de vue, à savoir que l'homme croissait trop vite, que ce soit en nombre ou en consommation.
Par des chercheurs du Massachussets Institute of Technology, l'Université la plus prestigieuse du monde, qui aujourd'hui encore produit plus de 40% des brevets technologiques, ils firent écrire plusieurs livres , dont le titre était déjà emblématique: les limites du développement. On y disait que l'homme croissait trop vite, faisait trop d'enfants, et les enfants sont un problème, donc il faut limiter les naissances.
Mais limiter les naissances est une folie, c'est le mal, ce n'est pas l'histoire de l'homme, mais il faut le faire car nous sommes en train de'empoisonner (polluer) et de dévorer la planète. C'est la thèse malthusienne, selon laquelle la croissance de la population est trop rapide, elle suit une progression géomérique, tandis que la croissance des biens suit une progression arithmétique, ainsi se crée l'idée qu'il n'y a pas assez de biens pour toute la population.
En outre, les activités industielles épuiseraient, selon eux, les richesses de la planète.
Cette façon tellement folle de voir les choses est devenu le mot d'ordre, non seulement des gouvernements nationaux, mais aussi des institutions internationales, au point que ces dernières au lieu de consacrer des fonds pour favoriser le développemnt, combattre la pauvreté, apporter les moyens nécessaires pour vaincre le sous-développement, les ont utilisés pour favoriser avortements, stérilisations, réduction des naissances, et réduction des familles.
Les résultats ont été dévastateurs...
A suivre...