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Plaidoyer pour la vie contre la décroissance (2)

Conférence d'Antonio Gaspari: L'univers n'est pas un système fermé - La croissance démographique, clé pour sortir de la crise - Ce que dit l'encyclique Caritas in veritate (12/11/2009)

1ère partie: Plaidoyer pour la vie, contre la décroissance (I)

Selon l'ONU au cours des vingt dernières années, chaque année il y a eu quarante-cinq millions d'avortements légaux, un chiffre effrayant et sous-estimé. En vingt ans, ce sont neuf cent millions de personnes qui n'ont pas été autorisées à naître, sans parler des trente-six millions de femmes stérilisées rien qu'au au Brésil, ou des deux cent mille stérilisés au Pérou et ainsi de suite. Une série d'horreurs qui ont été présentés comme le prix nécessaire à payer à Gaïa, la déesse païenne de la mythologie grecque qui représente la terre, pour sauver la planète.

Cette façon de penser s'est pourtant avérée trop manichéenne. La planète a été comparée à un gâteau dans lequel les ressources sont limitées mais où les bouches qui se nourrissent de ce gâteau augmentent, et nous approchons du moment où le gâteau va être fini; plus encore, les gens vont faire la guerre pour s'accaparer les dernières matières premières. Donc, une idée de l'univers comme un système fermé. D'où un certain nombre de considérations qui nous ont conduit à tous ces scénarios d'horreur. Si vous lisez les articles des trente dernières années, fruits de cette réflexion et cette idéologie, vous verrez que ce ne sont que scénarios de cauchemar: il n'y aura plus d'eau, nous n'aurons pas de matières premières, nous sommes trop nombreux sur la terre, la glace fond, les maladies augmentent, on ne peut plus manger de viande car elle provoque le cancer ...

Un journaliste américain a essayé de rassembler tous les arguments catastrophistes des Verts, et je crois qu'il a dépassé le nombre de neuf mille grandes «menaces». En général, tout cela a eu des conséquences désastreuses, parce que d'une part toute une série d'activités ont été empêchéess - en Italie, on ne pouvait même plus construire de parkings - et surtout dans le monde en voie de développement, le développement a été rendu impossible. En termes de résultats, cela a été un désastre et dans notre pays nous sommes en retard de 20 ans en termes d'infrastructures, mais surtout, cela a produit cette mentalité si pessimiste et je pense que dans l'histoire, il n'a jamais eu une philosophie capable de convaincre tout le monde que l'homme est un cancer de la planète.

Aux Etats-Unis il y a un mouvement appelé l'Extinction Volontaire de l'Humanité (Human Voluntary Extinction), qui prétend que si on veut sauver Gaia, il faut éliminer les hommes et s'il y a moins d'hommes sur la planète, Gaia vivra. Ceux-là ne se satisfont même pas de la politique de l'enfant unique comme en Chine, mais voudraient la stérilisation volontaire. ...

Mais il n'y a pas que cela. Pendant des décennies, la baisse de la population était considérée comme quelque chose de nécessaire mais nous pouvons aujourd'hui toucher du doigt que c'est la cause principale de la crise, non seulement économique mais également morale de notre temps.
L'encyclique Caritas in veritate a été présenté au Vatican le 7 Juillet et a été signé par le Pape Benoît XVI, le 29 Juin et dans le chapitre sur l'écologie il dit clairement que la cause de la crise est l'effondrement de la population. Avoir empêché la naissance de centaines de millions de garçons et de filles a non seulement appauvri l'humanité tout entière, non seulement créé une crise morale aujourd'hui que nouss n'avons été aussi riches, mais a modifié l'ensemble de l'économie, car les prix ont augmenté, les impôts ont augmentant, les infrastructures n'ont pas été construites.

Au point que Ettore Gotti Tedeschi, un banquier italien bien connu dans le monde de la finance et dont on parle comme du prochain Directeur de l'IOR (ndt: Institut des oeuvres religieuses, la banque du Vatican) a publié une interviewe dans le Corriere della Sera immédiatement après la publication de l'encyclique, proposant d'attribuer le prix Nobel d'économie au Pape; lorsque l'interviewer a demandé comment on pouvait proposer le Prix Nobel pour le Pape, Gotti Tedeschi a dit que l'encyclique avait toute une série de qualités; l'interviewer a alors soutenu que pour obtenir le prix Nobel, il fallait de solides arguments, et pas seulement des bonnes intentions. Sa réponse a été que le Pape avait le courage de dire ce que beaucoup d'économistes savent déjà: que la cause de la crise est l'effondrement démographique.

Si la base sociale se réduit, l'ensemble du processus dynamique de l'économie s'effondree, si ensuite dans la société la proportion entre personnes âgées et les jeunes est inversée - il y a plus de vieux que de jeunes - le système de retraite entier souffre. En somme, on s'achemine vers un processus de suicide qui, en économie - dit Tedeschi - se mesure par l'augmentation de la spéculation, la hausse des prix et la réduction du développement et des profits. L'observation de l'interviewer a été alors: Pourquoi ne l'avez-vous pas dit? Quelqu'un l'a dit, a répondu Gotti Tedeschi, mais les questions concernant la croissance démographique, et ce que l'Eglise a toujours dit à ce sujet, étaient considérés comme non-scientifique et rationnelle, mais des questions de foi et donc hors de la réalité. De cette façon, l'Eglise, qui a pourtant dénoncé cet état de choses, a été marginalisée et n'a pas été prise au sérieux. C'est là le problème.

À juste titre, l'encyclique explique et réaffirme que pour sortir de la crise, il faudrait faire une révolution sociale dans laquelle l'humanité, vilipendés et agressés, opère un revirement complet afin de susciter et de construire cette espérance qui fera revenir la croissance démographique, que suivra également une croissance économique. L'Encyclique affirme qu'il n'y aura pas de développement sans croissance de la population.

A suivre

Le Pape et les enfants malades Alma Mater