Benoît XVI 17e parmi les "100 global thinker"
Selon le classement du magazine Foreign Policy. Car "même le soi-disant infaillible peut changer". (3/12/2009)
Les américains sont friands des classements.
Comme ils ont de gros ordinateurs, ils aiment bien brasser les chiffres, et expliquer les choses avec des statistiques (cf John Allen!)
Ils ont donc des classements: les hommes de l'année, les plus grandes fortunes, les femmes (hommes) les plus élégant(e)s, les personnalités les plus influentes, les meilleures universités, et ainsi de suite (les français sont régulièrement mal classés partout, mais ce n'est pas forcément un mauvais signe).
En général, ces classements, où les prix Nobel cohabitent avec les "people" ont bien plus d'intérêt par les intentions de ceux qui les ont établis, et par le public auquel ils s'adressent que par les personnalités qui y figurent (et leur ordre).
Cette fois, le magazine Foreign Policy - qui s'intitule lui-même the global magazine of economics, politics, and ideas, a dressé un palmarès des 100 plus grands penseurs mondiaux.
En tête figure Ben Shalom Bernank, le président de la réserve fédérale des Etats Unis.
Barack Obama est (seulement) second. Il est sur la pente descendante.
Bill ET Hilary Clinton, sixième(s). Ex -aequo?
Dans ce classement hétéroclite, Benoît XVI arrive en 17ème position, accompagné de cette notice (et de cette belle photo) que je n'ai pas besoin de traduire, c'est de l'anglais "global"!!
Il est à ce classement supposé flatteur pour des raisons analogues à celles qui ont amené le jury Nobel à récompenser Obama: ici, for showing that even the supposedly infallible can change.
Car il est encouragé, malgré ses dérapages (retour vers avant le Concile, messe en latin, retour de la FSPX, pardon accordé au "négationniste de l'holocauste), pour s'être exprimé contre un capitalisme imprudent, et s'être fait l'avocat de l'environnement, en avertissant des périls du réchauffement climatique.
Ensemble acceptable, mais peut mieux faire, donc. Le Saint-Père pourrait monter dans le classement s'il acceptait quelques concessions.
Cela s'appelle de la récupération: est-ce un bien?
