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L'agression contre Berlusconi: un avertissement?

Notes en marge d'un acte de folie (19/12/2009)
Au-delà de l'agression sauvage contre le Président du Conseil italien, cible privilégiée des medias de tous bords, une réflexion sur le danger de la "haine latente" entretenue par l'intelligentsia: traduction du site Rassegna Stampa.

Sur ce sujet, voir aussi:
Bon courage, Silvio Berlusconi
Télégramme du Pape à Silvio Berlusconi

Rappel:
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Le 5 décembre, le "no B. day" (journée sans Berlusconi), à la suite d'un appel lancé sur Facebook, avait rassemblé, paraît-il 500.000 personnes dans les rues de Rome: fait déjà très inquiétant en soi, si l'on imagine ce que certains groupes d'agitateurs pourraient faire de cette façon. Pour une manifestation prétendument apolitique, que nos medias ont immédiatement qualifiée, selon la formule convenue, de "bon enfant". C'est bien connu, la haine, c'est uniquement l'extrême droite, éventuellement les opposants à l'avortement.
Une semaine plus tard, lors d'un bain de foule à l'issue d'un meeting à Milan, le Président du Conseil italien était victime d'une violente agression, dont on trouvera des images en suivant le lien ci-dessous:
http://www.youtube.com/...

On ne peut pas ignorer le rapport (et la concomitance temporelle) entre les deux évènements, même si nos medias - encore eux - se sont hâtés d'attribuer l'acte de sauvagerie à un "un individu mentalement dérangé".
Tiens donc!
Le problème, c'est que des individus mentalement dérangés, notre société en fabrique à la pelle (ce qu'explique bien l'article ci-dessous), et qu'en ce moment, ils courent les rues.
L'attentat contre Silvio Berlusconi a d'ailleurs reçu une couverture médiatique révoltante.
"Cet attentat qui, commis contre n'importe quel autre dirigeant aurait provoqué une émotion générale et des manifestations de solidarité avec l'agressé, n'a suscité sur Internet qu'une jubilation intense", ai-je lu dans un hebdomadaire politiquement incorrect.
Et pas seulement: avant-hier, l'obscur journaliste chargé de la revue de presse sur une station de radio périphérique, évoquant entre deux ricanements la sortie d'hôpital de Silvio Berlusconi, a osé dire que "le statut de martyr était très rentable électoralement!!"

Les méchantes marionnettes qui sont descendues dans les rues de Rome pensent qu'il faudrait en finir avec Berlusconi (et le remplacer par quoi?). C'est peut-être leur droit.
C'est le mien aussi de penser qu'il faudrait en finir avec cette information truquée (on ne peut même plus dire partisane) faite par des militants, véritables pyromanes, qui utilisent sur tous les sujets (à NOS risques et périls) la bêtise humaine comme de véritables pitbulls, suscitant la haine et l'exaspération de gens désespérés et aigris.

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Notes en marge d'un acte de folie


Après l'attentat contre le Premier ministre Silvio Berlusconi
http://www.rassegnastampa-totustuus.it/...

Aldo Ciappi (U. G. C. I. Pise)
Union des juristes catholiques italiens
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Tanto tuonò che piovve. (proverbe italien, que je traduirais par "cela devait arriver", ou bien "tant va la cruche à l'eau...").
Heureusement, pas irréparable, mais une (nouvelle) sonnette d'alarme sur ce qui pourrait encore se produire à tout moment.
Cet optimisme excessif, et parfois inconscient, de Silvio Berlusconi, qui aspire toujours à devenir le président de tous les Italiens, a cette fois touché de la main, et à ses dépens, une large couche de la population qui lui est obstinément hostile, qui rassemble cette marée emplie de ressentiment et de frustration, vaincue par mille et une leçons de la vie, mais s'obstinant à ne pas faire de bilan avec eux-mêmes, avec l'histoire et avec leurs idées pourries, préférant au contraire continuer à pointer du doigt "l'ennemi" du jour.

Ainsi la haine latente enfle de plus en plus, à l'appel d'agitateurs professionnels, ou d'apprentis sorciers, caressant cet instinct bestial et fou, qui, pour les plus naïfs semblait en sommeil (mais "don't you remember" le sommet du G8 à Gênes?); bien connu au contraire de ceux qui sont assez vieux pour l'avoir rencontré il y a quelques années, dans les yeux hallucinés de tous ces fanatiques "Chinois" ( les "maoïstes") coiffés du béret basque du "Che", "Lotta Continua" en poche, tandis que dans la pagaille d'une école déjà «okkupati" , on mettait en scène des procès contre les «ennemis» de l'époque, fussent-ils un simple policier, un étudiant ou un professeur à cheveux blancs ...

Cet esprit de rébellion violente contre un vécu différent de celui qu'on souhaiterait, et donc insupportable pour de nombreuses âmes plus ou moins belles, que beaucoup, eux aussi trop optimiste, voudraient mort, mais qui est de retour, vit parmi nous et trouve encore de nombreux intellectuels et hommes politiques prêts à lui caresser le pelage.

Il s'agit de l'éternel retour de la haine viscérale qui va au-delà des personnages et des aléas de l'histoire et qui, en cela, renvoie à des concepts méta-historiques, plus précisément à cette philosophie ancienne mais toujours actuelle de la "gnose" (*) laquelle incarne et véhicule une aversion fondamentale envers toute réalité créée pour se libérer, lui faisant considérer comme licite toute action même la plus violente et la plus aveugle, et dont les traits les plus saillants, peuvent être trouvés dans les idéologies qui ont produit des tragédies terribles; par exemple pendant la Révolution française, dans sa période jacobine (? je dirais plutôt la Terreur), sous le communisme et le national-socialisme; des idéologies qui n'ont pas encore été éradiqués du cœur humain, même si elles sont supplantées par d'autres - comme le scientisme - non moins inquiétantes.

Cette philosophie destructrice circule à fleur de peau chez une grande partie de notre intelligentsia et se propage sur le web à la vitesse de la lumière, se nourrissant aux sources empoisonnées de cette pensée moderne imprégnée de scepticisme et de haine de ses propres racines culturelles, sans réussir toutefois à trouver un objet sur lequel se poser, qui ne se s'évanouisse rapidement sous leurs yeux leur laissant encore plus de frustration.

Rompre ce cercle infernal et reconnaître à l'autre une valeur en soi, avec les limites de sa nature et celles de la sienne propre, qu'au contraire chacun se refuse obstinément à accepter: tel est le premier pas pour poser un remède à ce mal qui afflige (à des degrés divers), l'homme de ce siècle.

La flambée soudaine, dont nous sommes les témoins quotidiens, de violentes passions irrationnelles (plus ou moins latentes au fond de chaque être humain, qui couve au plus profond de lui-même, une intolérance radicale envers les limites de son être), trouve un terreau idéal dans une société, comme celle d'aujourd'hui, où les règles de comportement sont considérées par beaucoup, sinon par la majorité, comme des conventions vide héritées du passé, ou imposées par des institutions dont on ne reconnaît plus aucune fonction.

Berlusconi, Bush, le Pape aujourd'hui, comme les Juifs, la bourgeoisie, le capital, ou d'autres, hier, représentent, dans l'imaginaire onirique collectif parcouru des cauchemars produits par une conscience qui s'est affranchie de Dieu et de toutes les contraintes éthiques, ces «ennemis» qui, à tour de rôle, s'interposent face à la soif de libération de l '«humanité» et à «la venue du royaume du bonheur ou de la raison» et que, par conséquent, il faut combattre par tous les moyens, même les plus extrêmes.

Il est donc souhaitable de ne pas minimiser l'incident, finalement "heureux", à Milan pour ne pas avoir, un jour prochain, à commenter du déjà vu.

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Note

(*) La gnose:

N'étant ni philosophe ni thélogien, la "gnose" ne fait pas vraiment partie de mon vocabulaire courant, ni même de mon bagage culturel.
J'ai cherché sur Internet, sans rien trouver qui me satisfasse totalement, pour expliquer les intentions de l'auteur.
Voici ce que j'ai trouvé de plus éclairant.
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A propos de la gnose
Le gnosticisme

Le gnosticisme est l'enseignement basé sur la gnose, qui est une connaissance intérieure issue de l'intuition. La gnose est donc une expérience personnelle qui s'exprime à travers le mythe.
Le mythe étant l'expression symbolique de ce qui ne peut s'exprimer par le dogme.
...
De nombreuses religions s'entendent pour dire que le monde est imparfait. Mais elles diffèrent le plus souvent dans leurs propositions face à cette imperfection
Les Gnostiques , à l'image des boudhistes pensent que le monde est imparfait par nature parce que le principe même de sa création est générateur d'imperfection.
Le Monde est souffrance et l'une des premières prises de conscience de l'être humain est celle qui l'amène à constater qu'il vit dans un monde absurde lié à la mort et à l'entropie.
Si la Bible lie l'imperfection du Monde à une faute originelle, une faute de l'homme, les gnostiques la lient à la Nature aliénante de la création et donc du créateur, ce qui pour la religion judéo-chrétienne est un blasphème.
...
La gnose s'oppose à l'éthique et à la morale telles que nous les entendons.
De tels systèmes font partie du Monde, celui du Démiurge et le servent.
Pour le gnostique les commandements et les lois morales ne conduisent pas au salut mais à des modes de comportements acceptables d'un point de vue social.
La Morale du gnostique est fonction de son évolution , surtout elle implique le respect des autres et de leur liberté. Il importe que chacun se forge sa propre loi morale en regard de son évolution.
Toujours le gnosticisme encouragera le détachement et le non-conformisme à l'égard des choses du Monde.

"Etre dans le monde, mais non du monde".

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Ecologie: le Pape ne s'en laisse pas conter Le Pape Benoît communicateur