Actualités Images La voix du Pape Visiteurs Livres Sites reliés Lu ailleurs Index Recherche
Page d'accueil Visiteurs

Visiteurs


Pie XII vénérable Noël Statistiques du site Le Pape et les artistes Retour des anglicans République tchèque Un an déjà Le blog du P. Scalese Navigation Dernières entrées

"Rose et noir". Jugnot politiquement correct

Le dernier film de l'ex-bronzé, énième attaque contre la religion catholique, parce que c'est sans risque. De moins en moins drôle, de plus en plus couché devant la pensée unique. Carlota rétablit les faits.
Un leçon pour les "Nuls" (12/10/2009)

Le cinéma occidental toujours plus au service d’un politiquement correct suicidaire et cathophobe
(Carlota)
---------------
J’avais apprécié Gérard Jugnot dans ses rôles de Français moyen pas toujours très intelligent et parfois émouvant, comme lorsqu’il n’était que « Pinot simple flic », ou bien un musicien raté, maître de chant des « Choristes ». Et même en odieux collabo teigneux au nom espagnol dans « Papy fait de la résistance », il valait encore le déplacement. Mais M.Jugnot a quitté son rôle de comique pour se faire le réalisateur « idiot utile » du film « Rose et Noir » (Sortie en France le octobre 2009 et en Espagne le 20 novembre).
L’acteur cinéaste déclare avoir voulu une œuvre qui, traitée sur le mode humoristique, soit une leçon de tolérance contre une Espagne catholique intégriste de 1577, un peu à la manière du regretté et talentueux Gérard Oury qui avait adapté à l’écran le « Ruy Blas » de Victor Hugo, devenu «La Folie des grandeurs » (1971). Malheureusement à part les costumes d’époque et quelques beaux décors naturels andalous, la ressemblance s’arrête là.
Le film est en effet dégoulinant de médiocrité et d’un conformisme navrant pour ne pas dire plus.
L’humour est d’une lourdeur indigeste.

L’audace dans le ton est en fait d’une servilité rare pour clamer de graves contre-vérités historiques, avec une prise de position anachronique des plus ahurissantes notamment par rapport à des phénomènes de société contemporains.
Le réalisateur participe ainsi à la propagation des habituels poncifs de la pensée unique totalitaire et collabore sans le moindre risque, en digne faux dissident du showbizz, à l’entreprise d’autodestruction de la pensée européenne. Le pire c’est que le réalisateur pétri de bonnes intentions ne s’en rend peut-être même pas compte…
Vous allez me dire que j’exagère mais sans pas plus que M. Jugnot qui nous ressert réchauffé la légende noire de l’inquisition, le mythe du paradis terrestre de l’Al Andalus, etc. Il dit beaucoup aimer l’Espagne. Qu’est ce que cela aurait été s’il l’avait détestée !

Rappelons-nous toujours que l’Espagne historique tant décriée dans le film a retrouvé son indépendance depuis moins d’un siècle, après plus de sept cent ans d’occupation étrangère. Sous l’impulsion de ses rois successifs elle est en train de reconstruire son unité, une unité qui lui a permis d’être toujours cette Espagne européen que nous connaissons. Enfin 6 ans avant que ne commence le récit du film, Juan d’Autriche, le propre frère de Philippe II d’Espagne vient d’arrêter l’avancée de l’empire ottoman musulman déjà bien installé en Europe. C’est peut-être tout simplement cela que l’on reproche aujourd’hui à l’Espagne (qui fut beaucoup plus tard aussi la bête noire du communisme).
Je n’oublierai pas de préciser que quelques inventeurs de la légende noire de l’Inquisition furent le Français Jules Michelet (1798 -1874) qui annonça, sans vergogne aucune, le chiffre de 6 millions de Juifs et autant de Maures, conduits à la mort sur le bûcher par l’inquisition qui aurait ainsi été responsable du dépeuplement de l’Espagne (Un pays qui avant la mise en place de l’Inquisition n’avait que quelques cinq millions d’habitants !) ; et un certain Juan Antonio Llorente auteur de « Histoire critique de l'Inquisition espagnole » (1817) un prélat espagnol qui fut un partisan actif de la politique de Napoléon et du roi français Joseph Bonaparte en Espagne. Il travailla à la réorganisation administrative de l’église espagnole au profit de la puissance occupante, et du se réfugier en France au départ des troupes françaises en 1813. Ce dignitaire couvert d’honneur et d’argent par le souverain étranger, avoua lui-même avoir détruit les ouvrages d’où il avait tiré les sources de ses écrits !
Et le début de divulgation de cette légende noire avant l’époque révolutionnaire, notamment en France et dans l’Angleterre voulant remplacer l’Espagne comme puissance maritime mondiale, n’a ailleurs nullement été l’effet du hasard.
Dommage qu’aujourd’hui la même propagande, mais sûrement pas pour le bien des deux pays précités reparte de plus belle.

--------------------
PS:
Pour se vacciner contre ce genre de films, on pourra peut-être lire avec profit « Mythe et polémiques de l’histoire » ed. Studyrama perspectives 2008, et bien sûr de très nombreux ouvrages et textes en langue espagnole dont celui de Beatriz Comella sur le site de l’archidiocèse de Madrid qui d’une manière précise et succincte rétablit dans son contexte la vérité historique sur l’Inquisition.
Archidiocèse de Madrid.
------------------------
Textes en relation avec les films cathophobes sur le site benoit et moi et de moi.

Carlota

Art contemporain (?) Les dérives sacrilèges Les catho-citoyen(ne)s du Comité de la jupe